MACHINE MEN m'avait déjà particulièrement séduit avec ses deux premiers albums. On ne peut pas dire que le groupe ait inventé l'eau chaude, mais le heavy metal proposé par ces jeunes finlandais, forçait le respect et se montrait de très bonne facture.
On ne peut pas dire que sur ce nouvel album, les choses changent puisque le groupe nous propose un album de heavy metal mélodique (un peu court quand même - 2 titres supplémentaires auraient été les bienvenus) particulièrement calibré, efficace et doté de quelques "innovations" intéressantes comme cette ambiance un tantinet lugubre sur l'excellent "The shadow gallery", ces chœurs (ohohohoh) sur "Dying without a name" ou encore cette intro acoustique (qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler un certain PAIN OF SALVATION pour le coup) sur le très beau "Where I stand".
Bien évidemment, on retiendra deux titres très puissants : "Circus of fools" qui ouvre l'album tel un bulldozer (il défouraille sévère ce morceau), et le très bon "Border of the real world" qui envoie sec.
Pour le reste, c'est plutôt pas mal même si quelques titres restent quelconques ("Tyrannize", "The cardinal point"). Coté chant, Anthony assure plutôt pas mal (pas mal d'agressivité dans ses vocalises) et module davantage sur cet album que par le passé. On pense toutefois et toujours à Bruce Dickinson et aussi à Andi Deris mais en plus "burné".

Enfin et c'est le défaut majeur de l'album : la production. Le son est gros mais je trouve que l'ensemble manque indubitablement de clarté. Cela sonne un peu brouillon je trouve, et le son s'en retrouve un peu étouffé. Ce qui entrave, malheureusement beaucoup à la qualité des morceaux.
Dommage car les compositions méritaient certainement mieux. Étonnant pour un album produit aux Finnvox Studios par Mika Jussila.