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BLACK METAL  |  STUDIO

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ABORYM - Generator (2006)
Par VOLTHORD le 10 Juin 2006          Consultée 7558 fois

Lorsque le black metal ne sera plus, on remarquera certainement, quel point il aura montré que le sommet de la terreur et du malsain pouvait être proche de celui du ridicule.
Voilà déjà quelques bons mois que je n'avais ressenti à nouveau ce sentiment de noirceur qui alimente nos bonnes vieilles haines cachées à travers un tempo ultra rapide, une voix écorché qui sue la mort, des compos bien dégueus, et bien subtiles... J’avoue, ça commençait à me manquer de ne plus retrouver ça parmi les promos qu’on m’envoyait et les groupes qu’on me conseillait. Je n'ai certes pas cherché bien loin non plus, certains me répondront "t'as du loupé DRUDKH mon vieux, ou tel ou tel autre groupe...", ce serait pas faux du tout. Mais toujours est-il, le jour des retrouvailles entre moi-même et le Black Metal (au sens noble du terme) est là, avec ce "Generator", d’un certain ABORYM…

ABORYM, c’est certainement le groupe qui a réussi à garder le plus longtemps l’excellent (ou pitoyable selon certains) vocaliste Attila Csihar comme membre fixe. Pas de bol, ce dernier a préféré rejoindre un MAYHEM qui n’a plus rien du MAYHEM que Attila avait autrefois servi… Choix discutable, certes, mais qui en tout cas ne semble pas trop déstabiliser un ABORYM déjà bien bâti (déjà quatre albums à son actif). Honte à moi qui ne connaissais pas encore ce groupe. "Generator" m’apparaît comme une véritable révélation.

Après une courte intro ambiante, aux quelques bruitages inquiétants, l’artillerie lourde est déployée ! "Disgust And Rage" s’élance dans un black futuriste bien crade et calibre. Voix glaireuse et démoniaque un tantinet trafiquée, nappes de claviers sinistres, gros riffs martiaux, batterie imposante et détonante, et apparition de chœurs fugaces et éminents… "A Dog Eat Dog World" persiste et signe, l’atmosphère se fait d’autant plus apocalyptique (bruitages et effets électroniques à l’appui) et putride (notamment niveau chant), le tempo ralentit un tantinet.

Une vision décadente du futur (enfin pour du black, comment l'imaginer autrement ?), appuyé par les versets de la bible satanique de La Vey chantés par des chœurs d’église aux couleurs éminemment sombres. Impossible par moments de ne pas penser aux deux derniers DIMMU BORGIR, avec les abus orchestraux en moins. ABORYM évite le grandiose et se complait dans une barbarie hautement mesurée, alternant en second plan théâtralité, mélodie, soli survoltés, passages mélodieux (comme ce break excellent sur "Suffer Cataclysm"), bruitages toujours excellemment bien casés (seul l’effet technoïde sur "Between The Devil And Deep Blue Sea" pourra peut-être sembler un poil décalé).

"Man Bites God" est certainement le meilleur morceau de l'album, à la fois le plus imagé et atmosphérique dans ses moments calmes (mais qui font froid dans le dos) et le plus destructeur (et bandant) dans sa déferlante de violence métallique.

Dans l’ombre clichesque d’un satanisme malgré tout basique (mais bon, on va pas refaire le black metal), c’est un vrai plongeon dans une détresse tout aussi jouissive que malsaine, dans un monde chaotique et pernicieux comme on les aime, qu'ABORYM nous offre là. Impossible de ne pas toucher les sens du fan de black metal (et le vrai, le pur black metal hein !), celui qui n’attrape la grippe « claviaire » à la moindre note de synthé ou qui ne rechigne pas pour quelques effets futuristes.

Faute de ne pas bousculer les conventions, cet album est à classer sans aucun doute parmi les meilleures sorties extrêmes de l’année : excellent de bout en bout, refoulant de détails et d'images.

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- Nysrok Infernatien (guitare, synth)
- Bard G. Eithun Aka Faust (batterie)
- M. Fabban (basse synthé, chœurs)
- Prime Evil (chant)
- Guests:
- Attila Csihar (vocaux sur 'man bites god')
- Richard K. Szabo (intro de 'man bites god')
- Jiehna Ycosahateron (bruitages...)


1. Armageddon
2. Disgust And Rage (sic Transit Gloria Mundi)
3. A Dog-eat-dog World
4. Ruinrama Kolossal S.p.q.r.
5. Generator
6. Suffer Catalyst
7. Between The Devil And The Deep Blue Sea
8. Man Bites God
9. I Reject!



             



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