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BRODEQUIN - Festival Of Death (2001)
Par GORR le 2 Août 2006          Consultée 4776 fois

Unmatched Brutality Records a vraiment l'habitude de signer des groupes aussi extrêmes les uns que les autres. Parmi eux, BRODEQUIN s'inscrit comme un leader de la scène américaine, avec entre autres ses petits copains de DEVOURMENT. Ces gaillards foulant les scènes brutal death underground depuis plus de 8 ans maintenant, n'ont cure des mélodies romanesques et aiment relever les défis. Et un défi, ils en ont bien relevé un avec la sortie de leur deuxième album en 2001, "Festival of Death". Pas de compromis. La leçon est effectivement la même. Du brutal death pur jus qui blast à mort. Si vous vous attendiez à autre chose de la part des Américains, c'est que vous êtes bien naïfs. BRODEQUIN ne peut pas changer. Il garde au fond de lui la jouissance de l'extrême, habitacle d'une passion hors du commun et incassable. A première vue, rien de nouveau sous le soleil, mais BRODEQUIN n'est pas du genre à nous faire des coups aussi tordus. La musique des américains reste brutale. Ca joue vite, et ça envoie. Mais le seul problème, c'est que ça joue tellement vite, que par court moment opportun, on ne suit plus. Si les rares accélérations et morceaux rapides de "Instruments of Tortures" nous avaient comblés, une déferlante de riffs extrêmes nous est présentée avec "Festival of Death". Le groupe rallonge et peaufine la vitesse de ses compositions. Tel un marteau-piqueur mal électrifié, les américains poussent, poussent et détruisent encore plus, toujours plus.

"Festival of Death" regorge ainsi d'hymnes à la gloire du brutal death. Et si le groupe ne nous épargne pas dans la célérité de ses compositions, le reste n'a pourtant pas changé d'un poil depuis "Instruments of Torture". La voix de Jamie est toujours dans un répertoire supra-gutturale et malsaine, les guitares crachent toujours leurs riffs brutaux et agressifs à deux cent à l'heure et la batterie est un almanach de blast destructeurs et chaotiques. Le tout est renforcé par une production cent fois meilleure que celle de "Instrument of Torture", ce qui fait plaisir à entendre, bien qu'il reste une nette différence de qualité entre les deux albums. Car si ce "Festival of Death" privilégie la vitesse à la qualité, son prédécesseur ne jouait pas sur les mots et remplissait son contrat comme il se doit. Or nous sommes ici en présence d'un album de death metal technique et hyper brutal. Les guitares deviennent presque heavy par moment ("Torches of Nero") et la batterie a trop tendance à user et re-user de blast-beast dont le son n'est pas si bon que ça au fil de l'album. Mais rien n'est réellement mauvais ici. Cependant il faut vraiment être de bonne humeur pour se taper entièrement les 30 minutes de ce "Festival of Death". Le groupe joue en revanche sur le rythmes et impose quelques deux ou trois tempos sympas, liés avec divers riffs sensas et accrocheurs ("Lake of The Dead").

Si l'on devait tirer une conclusion de cet album (ce qui me paraît normal à la fin d‘une chronique, haha), le résultat serait assez maussade. Le groupe a voulu augmenter la vitesse de ses compositions, mais a perdu des points en conséquence. Mais il est tout de même à retenir de cet album quelques morceaux sympas et toujours cette passion de l'extrême ressentie à travers l'aura de cet album. Une sale note toute fois méritée, surtout qu'on espérait encore meilleur après l'excellent "Instruments of Torture". "Festival of Death" aura de quoi égayer l'audition des amateurs extrêmes en mal de brutalité, mais ne réussira pas à convaincre les plus pinailleurs comme moi. Et pour enfoncer le clou jusqu'au bout, je dirais que c'est une lourde chute pour les Américains, à qui nous avions fait confiance grâce à leur potentiel énorme et complètement oublié sur cet album. Le brutal death de BRODEQUIN avait ravi les foules sur "Instruments of Torture", il ne reste plus qu'encore un peu de persévérance pour le rendre optimal et majestueux. Allez au boulot les gars !

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- Jamie Bailey (chant, basse)
- Micheal Bailey (guitare)
- Chad Walls (batterie)


1. Mazzatello
2. Judas Cradle
3. Trial By Ordeal
4. Torches Of Nero
5. Vivum Excoriari
6. Lake Of The Dead
7. Blood Of The Martyr
8. Gilles De Rais
9. Flow Of Maggots
10. Bronze Bowl
11. Auto De Fa



             



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