Sans la présence enfin officiel et en studio de la fantastique reprise du "The Ghost Of Tom Joad" du Boss Bruce S., je n'aurais jamais pensé trouver un album composé uniquement de covers...
Pourquoi ? Tout simplement car ce "Renegades" sonne RATM de la tête au pied. C'est incroyable. Jamais un combo ne s'est offert le culot et le risque de reprendre en réinterprétant et en réorchestrant l'ensemble d'un titre.
Oubliez les deux premiers titres décevants car sans âme, pour vous faire gifler par le son RAGE AGAINST THE MACHINE : une basse qui claque et ronronne, une guitare dont Morello extraie encore et encore des sons toujours aussi improbables, une batterie qui claque comme sans doute jamais plus (on le savait pas encore à l'époque...). Bref, la section musicale du groupe est en pleine forme et l'affiche avec une certaine forme d'impunité. Même De La Rocha s'offre un "Beautiful World" durant lequel il déclame sans hurler, avec sa voix posée. Unique et véritablement apaisant.
Pour le reste, c'est groove, funky et Metal. Le son RATM sans doute possible. D'un "Kick Out The Jams" en passant par "How I Could Kill A Man", "Renegades Of Funk" (je n'aime toutefois pas l'intro de ce morceau), et le final THE STOOGES/ROLLING STONES/DYLAN n'est pas dégueux non plus !
Seul reproche : une grosse unité et une homogénéité qui rendent cette galette assez indigeste lors de la première série d'écoutes.
Un album réussi mais qui ne me fait pas monter au plafond comme un véritable effort original du groupe. On en profite ponctuellement mais on n'y revient peu.
Un exercice complexe pour un groupe mais RAGE AGAINST THE MACHINE n'est pas n'importe qui et assure là aussi.

Note réelle : 3,5/5.