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2023 1 Umbra

GÉVAUDAN - Umbra (2023)
Par WëN le 21 Mars 2024          Consultée 1238 fois

Dur dur de ne pas penser à WARNING ou CROSS VAULT à l'écoute de ce que sait nous proposer GEVAUDAN sur son 2nd full-length, tant les natifs du Hertfordshire semblent vouer un culte similaire aux vieilles ruines, dont seul le plus dur mortier a su résister aux âges et aux éléments peu amènes du climat anglais. En effet, si sa trame principale emplie d'un Doom-Trad imperturbable aux affres du temps, renvoie directement aux duos précités notamment grâce à sa basse fière qui aime à s'occuper d'une partie des mélodies de ce faux-long titre unique tandis que, trainantes, les guitares rythmiques rasent les murs des rares restes surannés encore debout aux alentours, c'est surtout le chant de Pirmohamed, dans ce registre éploré propre à cet exercice particulier, qui connectera directement GEVAUDAN à ces-dites formations, ainsi qu'à MOURNING BELOVETH (dans ses errements les plus softs qui m'ont été évoqués plus d'une fois sur la dernière partie du disque).

Ce qui est étonnant - et même s'il se révèle très mature - c'est que je trouve cet exercice 2023 bien plus scolaire que leur précédents travaux (leurs débuts plus bruts et sludgy, ou l'apparition de quelques vocalises extrêmes sur l'album précédent). Appliqué, "Umbra" l'est certainement (peut-être un peu trop), tant il fait systématiquement penser aux deux noms cités en préambule. Hélas, au moment de juger cette galette, on ne peut que constater que ses ainés, à ce jeu, font mieux… La faute, par exemple, à quelques approximations sur de longues et complexes lignes vocales qui se terminent parfois bien maladroitement. Dans cette verve si caractéristique et pleine d'émoi, n'est pas Patrick Walker (et je ne parle même pas de Frank Brennan de MOURNING BELOVETH) qui veut et ici, le chant souffrira forcément la comparaison.

Et pourtant, GEVAUDAN, pour peu qu'il daigne s'affranchir de ses influences, a cela pour lui qu'il sait se permettre quelques écarts plutôt inspirés à une trame par nature immuable. Biberonné aux années 70, il sait insérer quelques (rares, tout de même) guitares plus fuzzy/psychédéliques et empruntes de vapeurs colorées à sa formule, et se montre amateur de larges plages instrumentales de toute bôôôôté (vers 22-25 ou 38), pleines d'emphase et d'osmose entre les différents instruments. On voit aussi émerger quelques passages plus ambiants (le long déroulé à partir de 12 minutes), un piano malmené vers 28-29, voire - plus étranges, pour le coup - ces synthés cosmiques sous-jacents à 31-32. Tout ça tend en tout cas à prouver que les idées sont plantées et qu'elles ne demandent qu'à germer.

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   (2 chroniques)



- Andy Salt (basse)
- David Himbury (batterie)
- Bruce Hamilton (guitare)
- Adam Pirmohamed (chant)


1. Umbra



             



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