Que cet album est cool ! J’en veux pour preuve la symbiose trouvée avec l’ami Fredouille sur ce coup-là ! Il faut dire que nos univers métalliques ne se recoupent que rarement, avec Fredouille. Son orthodoxie, que d’aucuns qualifieraient de haute sagesse en la matière, ne rejoint que trop rarement mes expérimentations débilitantes et mon appétence pour les rivages extrêmes, particulièrement poussées avec le temps. Mais là, on tient indubitablement un bon disque, moderne dans son approche, qui combine en effet les registres Néo avec une approche Punk-rock à la SUM 41, voire Metalcore par certains aspects.

"If The Sky Came Down" est en effet gavé de riffs tranchants, hérités du passé du combo, de soli virevoltants à tout-va, d’alternance entre voix claire et hurlée du plus bel effet, sur un tapis rythmique très solide, tirant profit des tendances récentes en la matière. Musicalement, c’est du tout bon, je vous l’assure. Quand cette maîtrise technique se pare d’un talent pour l’écriture, et plus particulièrement pour celle des refrains que l’on retrouvait en effet chez le LINKIN PARK de la grande époque, on sait que l’on tient un truc plus que robuste.

Alors certes, ça popise gentiment dans les coins, fort d’une volonté de se montrer très accessible, mais LOST SOCIETY a le bon goût de ne jamais totalement virer putassier, d’autant que les guitares maintiennent un niveau d’agressivité constant ("(We Are The) Braindead"), quand bien même les canines auraient été limées au-delà du raisonnable par une production sans grande aspérité, mais toujours équilibrée.

Il n’empêche que l’opus passera parfaitement dans toutes les circonstances, autant auprès d’un public initié que de newbies. Il possède ces mélodies ("112", "What Have I Done") qui reviennent vous hanter sous la douche, sifflotant un air que vous n’arrivez pas à resituer avant de percuter qu’il est issu de "If The Sky Came Down". Et surtout, il s’écoute attentivement sans haussement de sourcil de la première à la dernière piste, compacté sur une durée idéale de 42 minutes. Du très bon boulot, à défaut de se montrer génial ou même novateur.

Note réelle : 3,5/5.