Anneke, nous l’aimons presque tous bien dans l’équipe. Certains plus que d’autres (Wën s’est fait tatouer son visage sur sa fesse gauche. Il m’a un jour expliqué qu’il passait du régime bière saucisson au bière légumes en fonction des variations de poids de la belle, pour rester au plus proche. On est fan ou on ne l’est pas). Cependant, le fait de l’apprécier ne nous oblige pas à dire amen à tout ce qu’elle fait. Si certains déplorent parfois l’aspect trop Pop et propre de sa carrière solo, je serai plutôt du genre à grogner dès qu’on me parle de VUUR.

Autant j’avais énormément apprécié ce qu’elle avait proposé avec "Drive" puis The GENTLE STORM, autant je reste totalement hermétique avec cet album. Après, ne lui jetons pas la pierre, elle n’est pas entièrement en faute, elle chante plutôt bien, mais ce retour au Metal est d’un poussif… "In This Moment We Are Free – Cities" est une espèce de concept album où chaque chanson tourne autour d’une ville. Le problème, c’est qu’on ne distingue jamais de couleur locale et qu’en plus, c’est super monotone.

Alors oui, vous me direz, tout est dans l’émotion, le ressenti que l’on cherche à faire ressortir. Pas de problème, mais là, je traduis ça par « je m’emmerde sacrément en tournée ». L’ensemble est d’une tristesse insondable tant les musiciens qui entourent Anneke semblent se contenter du minimum syndical. Oh, parfois le guitariste va se rappeler de placer un solo ou un riff un peu plus couillu, mais globalement le rendu n’est pas folichon, surtout quand ça devient inécoutable comme "Your Glorious Light Will Shine" au son beaucoup trop saturé (merde ! Pour une fois que ça s’énerve !).

Annoncé un peu partout comme étant le messie (Anneke revient au Metal avec un projet à elle), ce disque tient plus de l’erreur de parcours. Il lui manque plusieurs choses, à commencer par de l’envie peut-être, comme si c’était plus une contrainte qu’autre chose pour la belle Batave. Ensuite, et là cela réside certainement dans la mémoire auditive du fan, nous ne retrouvons pas la froide beauté distillée par les frères Rutten, ou la précision mélodique et émotive d’un Arjen Lucassen pour qu’elle puisse vraiment briller, dévoiler l’étendue de son talent.

Si tout n’est pas à jeter, le disque devient rapidement long, ennuyant et ne donne pas vraiment envie de découvrir une éventuelle suite. Il s’agit, me concernant, la plus grosse déception liée à Anneke sur sa carrière, pourtant déjà bien longue et ponctuée de véritable feux d’artifices. Celui-ci n’a jamais explosé et j’y reviens de temps en temps, pour essayer d’en capter l’étincelle qui parviendrait à lui mettre le feu, en vain.

Note réelle : 1,5/5.