Bon, qui par ici ne connaît pas ROMPEPROP ?
Enfin connaître, je veux dire, pas musicalement, mais au moins cette pochette cultissime qui a fait couler tant de... euh... d'encre.
Ben RECTAL SMEGMA c'est à peu près pareil. Bon certes, un sourire saphique un poil forcé ça vaut clairement pas un membre en plastoc qui balance du yahourt dans notre petit déjeuner, mais ça va capter l'attention de tout le public masculin et m’apporter des dizaines de milliers de lectures (niark niark). Et en plus y a plein de petits poneys dans le livret, alors on va pas faire la fine bouche, non mais.

Bref, RECTAL SMEGMA je connaissais déjà pas mal, je m'y suis encore plus penché en apprenant qu'ils remplaçaient ROMPEPROP au Party San. Et en live franchement c'était cool comme un bon gros Goregrind WTF. Le problème c'est que quoi qu'on en pense sur CD c'est toujours aussi peu véritablement intéressant.
Putain, j'aimerais bien tout d'un coup devenir Roots Paco Roots juste pour balancer les obscénités scato de mamie Germaine pour pouvoir remplir un blanc vu que sur ce genre d'albums y a quand même vraiment très peu à dire. Mais pffff, je culpabilise vis à vis du lecteur et j'ai aucun talent, donc je pleure. Et je gagne de la place en me lamentant pour rien, c'est une autre technique ninja, et ça marche pas mal, j'ai déjà carroté un paragraphe et on dirait presque que je raconte des trucs constructifs !

En gros, RECTAL SMEGMA, c'est tout pareil que ROMPEPROP. C'est Hollandais, groovy, pitché et bourré de samples débiles. Entre de la danse ivre morte, de superbes nanas en train de chier leur race, chansonnette pourrie ("Amoebic Dysentery" mais what the fuck...), enfin vous voyez le genre, y a de quoi faire. Y a aussi le nom du groupe, qui donne de sales images dans la tête après une petite recherche Google. Et ensuite y a aussi la musique. Tout le rata habituel mais en super bien branlé, c'est rempli à ras la gueule de riffs grassouillets qui groovent et se dandinent dans la gerbe déguisée en poulet, y a aussi des gros passages blastés pour rappeler le terroir et remballé c'est pesé.
Mais impossible de leur en vouloir. L'album est fun, la production carrément convaincante à part la batterie en retrait avec un son assez moche pour la caisse claire.

Et puis merde, la bonne humeur est assez communicative. Même si "Frog Felching" se la joue plus sérieux et puissant avec des riffs plus sombres que le reste, globalement ça reste Rot'n'Roll à fond et encore plus gras que les restants de sonde anale de mamie Germaine. Bien qu'à plusieurs moments ça cogne dur comme un LAST DAYS OF HUMANITY (le "Psycho Pudding" final), au fond on dégouline joyeusement sans originalité, avec un chant pitché de chez pitché hurlant comme une truie sodomisée à la pomme de pain, que je me demande toujours à quoi ça doit ressembler en acoustique... Et ils se permettent même sur "Hitler Only Had One Ball" de reprendre en version pleine de lipides la mélodie de... De... Bon sang ce trou de mémoire rargh, j'offre un gros câlin au premier lecteur qui me retrouvera ce que c'est...
Voilà, tout ce qu'on peut demander à ce genre d'album, c'est objectivement super naze tellement c'est pauvre musicalement mais ça remplit son job assez simplement : faire danser le gras au rythme des flatulences en tapant du pied avec la bite.
Bon, mais en dehors de ça, faut avouer que ça vole quand même pas bien haut. Avec en plus une durée honteuse de 22 minutes, m'enfin ça c'est pas un problème vu que ça serait dur à écouter plus longtemps...

Bref, vous voyez le genre, si vous êtes du genre gros gamin purulent qui aime se faire péter son acné dans un verre pour le mélanger à son bocal d'excréments dans le but de recouvrir sa sœur dans son sommeil, c'est cool pour vous même si ça reste du sous-ROMPEPROP.
Sinon si vous aimez la musique, avec des notes, celle qui fait du bien aux oreilles, y a des chances que l’arrêt cardiaque ne soit pas loin vu l'overdose de mauvais goût et de crétine-rie sonore.
Pour auditeurs avertis et en option complètement cons. Dans le bon sens du terme.

Caca yoyo : un rip-off de ROMPEPROP correct, pas transcendant mais remplissant son job de gouaille crasseuse enfantine et débile.