Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK ATMOSPHéRIQUE  |  STUDIO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

2001 Verse
2011 The Way Things End

E.P

2003 Forecast
 

 Site Officiel (805)

AKIN - The Way Things End (2011)
Par VOLTHORD le 17 Octobre 2011          Consultée 2417 fois

Année 2003, AKIN, la petite de Sacral (décédé depuis... amen, ce fut un sacré papy), disparaît entre deux albums, ne laissant qu’un souvenir vague de son passage au petit supermarché du Metal français. Elle s’était perdue hors du rayon Metal atmosphérique, disant adieu à ses grognements carnassiers et bonjour à la flûte traversière, avait enlevé son code barre et ses grosses guitares pour essayer d’appartenir au magasin d’en face, plus rock, plus câlin, même si le penchant pour les grains de beauté plutôt que les pustules lui donnait déjà une tronche bien différente de ses frères et sœurs élevés par papy Sacral (paix à son âme).
AKIN faisait autant rêver que les poèmes d’un certain Edgar Allan Poe, qu’elle avait toujours au bout des lèvres.

Un "Verse" boule-Versant, un "Forecast" qui laissait ‘présager’ du bon, avec un virage rock qui suivait plus symboliquement que concrètement le modèle invisible THE GATHERING (influence décidément indécrassable, mais la musique de nos Français avait déjà un élément progressif et harmonique que les Hollandais n'ont jamais toujours très discutable)… et ensuite, plus rien. Trop d’années plus tard, le second album d’AKIN s’appelle "The Way Things End". Avec un coup d’œil cynique, on a du mal à croire vraiment à cette nouvelle offrande, mais on est soulagé de réentendre la gamine qu’on avait égarée dans le supermarché.
Et pour ‘réentendre’ le AKIN qu’on connaissait, on le ré-entend… exactement comme avant, du moins dans un premier temps. Les deux titres de départ sont des nouvelles versions de deux titres splendides de "Forecast", revus un peu à la baisse, pour des raisons de mixage, osé-je imaginer, les guitares bien peu pêchues se perdant derrière violons et piano. Une courte séance de rattrapage avant que le vrai visage de ce nouvel album ne se dévoile.

Alors que le double Nouveau-Mondien de Baudelaire ne vient plus par la suite s’inviter dans la bouche d’Adeline Gurtner, l’on se retrouve avec quelques textes en anglais plus bateau sous fond de métaphysique un peu banale, mais peu importe, la qualité musicale est restée, avec ses allures prog encore plus marquées, un chouya plus pop (dans le bon sens du terme), des instruments classiques multiples, toujours utilisés avec harmonie et délicatesse - et peut-être avec excès -, et une chanteuse à la voix toujours aussi sensible. Presque agressif et un peu succinct sur "When", absolument divin sur "Miracles", mignon et rêveur sur "Coma", dansant sur "No Second Ride", un peu orageux sur "Resilience", un peu mielleux mais toujours juste sur "A Better End" ou "Enter Spaceman", AKIN est certainement plus rock que Metal. On le trouve toujours accrocheur, sophistiqué sans être complexe, c’est bien le AKIN de "Forecast" qui nous revient, avec sa paix intérieure et ses peintures sonores idylliques, un idéal musical qui donne le sourire à coup sûr.

L’album a cependant tendance à devenir un peu doucereux, presque contemplatif par moments. Un "Falling Deeper" pourrait être l’exemple de ce léger mouvement vers l’abscon, mais le ressenti est plus général lorsqu’on porte une écoute globale sur l’album : les morceaux sont trop égaux en dynamisme – un dynamisme qui a souvent du mal à vraiment prendre de l’allure, faute de guitares un peu blêmes à l’arrière plan − parfois trop proche en atmosphères, les violons et la flûte surchargent parfois les compositions, leur donnant une légèreté un poil kitsch ("A Better End" ?), le chant parfois prévisible malgré une justesse qu’il faudra toujours et encore souligner.
Certainement, on est toujours heureux d’accueillir les Lyonnais à bras ouverts, même sur un site Metal sur lequel il n’a décidément que vaguement sa place désormais. En espérant que ce ne soit pas ‘la manière dont les choses finissent’, ce serait vraiment trop dommage.

A lire aussi en DIVERS par VOLTHORD :


WARDRUNA
Runaljod - Ragnarok (2016)
Le shamanisme moderne dans sa forme la plus pure




SOPOR ÆTERNUS
Les Fleurs Du Mal (2007)
Gaieté et mélancolie se font la cour


Marquez et partagez




 
   VOLTHORD

 
  N/A



- Luc Babut (basse)
- Matthieu Baker (guitare)
- Philippe ChauvirÉ (flûte)
- Julien Chometton (guitare)
- Romain Fayet (batterie)
- Adeline Gurtner (chant)
- Pierre Lucas (claviers)


1. The 92nd Flight
2. Cassandra
3. Unhearted
4. When
5. Miracles
6. Burning Skies
7. Enter Spaceman
8. No Second Ride
9. Before The Storm
10. Resilience
11. Falling Deeper
12. Miller's End
13. Coma
14. No Betrayal
15. A Better End



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod