Sur NIME, on tente de donner à manger quelque chose d'honorable à nos lecteurs. Pour cela, nous essayons d'être le plus clair, concis et constructif possible.
On demande une page format word police 12 comme base de réflexion...

Oui mais voilà, il arrive parfois que cette donnée tourne à la punition. Notamment quand vous n'avez pas grand chose à raconter...
ATLAS LOSING GRIP fait partie de cette section. Il représente typiquement le genre d'album que je n'apprécie pas forcément chroniquer car :

- Il n'enthousiasme en rien.
- Il est difficilement attaquable sur la forme.
- Le fond demeure particulièrement superficiel dans son approche.

Reprenons dans l'ordre (ou pas).
Né en Suède en 2005, ALG nous balance son deuxième opus studio. A sa tête, Rodrigo Alfaro (ex-SATANIC SURFERS). Le registre : Punk/Néo/Pop Rock...
Voilà, c'est à peu près tout... Un assemblage de Rock, avec couplets "rageurs" et refrains un poil énervés. Des voix chaudes, claires et très "polissées" viennent se poser sur des riffs formatés de chez formaté.

En fait, je déteste chroniquer ce genre de galette car personne n'est véritablement à remettre en cause : les musiciens sont appliqués à leur tâche et ne sont pas des manches et la production est sérieuse (même si tout cela manque cruellement de vigueur, de gros son et de férocité). Ce qui pêche, c'est le reste...

Treize morceaux qui s'alignent pendant 40 minutes avec la désagréable impression d'entendre toujours la même chose : le même plan de gratte, la même frappe de batterie et les mêmes lignes de chant.
Ce chant qui d'ailleurs est beaucoup trop gentillet pour un tant soit peu retranscrire le défouloir que compose le punk...

Pourtant, il y a de quoi se faire "avoir" (sans méchanceté aucune) : l'intro chiadée de "Logic" fait son effet la première fois. On attend le déferlement de testostérone, l'arrivée du molosse et on se retrouve face à un gentil chienchien à sa mémère. Une batterie au son étouffé, popisante à outrance, et une fausse clameur de chœur qui fait un flop total...

Poursuivre ainsi est de plus en plus délicat. Les morceaux s'enchaînent, impossible de vous en détacher un plus que l'autre. "Contemplation" ? Refrain chiantissime avant un "Your Lies" un poil burné. Idem pour "Closer To The End" ou "Hook, Line & Sinker"...
"Unrest" resucée (ou l'inverse) des Anglais de WE ARE THE OCEAN... Pop Metal Rock fadasse ici... Bref, comme le reste de la galette.

GREEN DAY, GREEN DAY ? Comment cela GREEN DAY ? Je ne vous ai pas encore dit que vous ne penserez quasiment qu'à ce groupe tout au long de votre écoute (ou presque). GREEN DAY je vous dis. Et un peu SUM 41 au fait... Mais franchement moins bandant... Ah, ce groupe ne vous faisait déjà pas bander !? Désolé...

En tentant de vouloir sauver tout cela d'un pseudo marasme, je n'ai pu que vous parler de l'artwork et du pressage de qualité (un écrin bien en décalage avec la "qualité" artistique qu'il renferme). C'est vous dire à quel point je suis resté insensible à ce produit...

ATLAS LOSING GRIP est tout mignon et irritant à la fois : les "Zhu Zhu Pet" du Metal... Roh, je suis méchant, je sais.
Si vous ne connaissez pas cette saloperie de jouet à la mode, vous découvrirez de gentils hamsters mécaniques plutôt correctement conçus mais qui ont le don de constamment emmerder le monde avec des bruitages chiantissimes et fadasses. ALG, c'est un peu tout cela à la fois.
Je n'arrive pas à vous écrire que je déteste cette galette. Non. Objectivement, c'est bien propre derrière les oreilles et bien emballé. Reste qu'on s'ennuie rapidement à l'écoute de ce "State Of The Unrest" et qu'il ne va pas monopoliser votre lecteur bien longtemps... Déception face à ce produit bien quelconque...


Note réelle : 1,5/5.