Jamie Stinson et Stian Arnesen se sont mis d’accord pour enregistrer le projet personnel "Far" de l’Australien. Si, vous le connaissez : Astennu n’a jamais été aussi éclatant qu’en accompagnant DIMMU BORGIR (entre 1997 et 1999) ! Quant à Stian, si je vous dit Nagash ? Ouais, c’est lui ! Bref, CARPE TENEBRUM se veut dans la mouvance des Norvégiens d’Oslo en retirant le grandiloquent symphonique et les nappes atmosphériques…

Et là, c’est l’embardée ! C’est là qu’est l’os, hélas !

Pas novateur, pas foncièrement agréable à s’enfiler non plus, ce premier "Majestic Nothingness" a juste le mérite d’être repêché par les fans comme moi qui ont découvert le gratteux fougueux sur un certain "Godless Savage Garden" (1998) et surtout sur le terriblement monstrueux et magnifique "Spiritual Black Dimension" (1999). Alors, quand COVENANT - je sais, mais j’aime pas les K et puis je les ai découvert avec le C - a livré en pâture son "Nexus Polaris" (1998), il était clair que tout ce qui concernait le guitariste australien, roux par-dessus le marché (comme mon MegaDave !), devait être déniché par votre chroniqueur… Ouais, bhein, j’en ai eu pour mes frais !

Album conventionnel, batterie irritante - sans âme -, un chant dupliqué mainte et mainte fois, et surtout des rythmiques qui tournent en rond. Ça fatigue à la longue. C’est triste. Aucune émotion ne ressort véritablement à part la haine de son prochain. Mouais, disons que mon prochain ne m’a rien fait et je vois pas pourquoi automatiquement je devrais le haïr !!! C’est pas ça, les textes parlent aussi de sorcellerie mais bon, dans le but d’anéantir gna gna gna…

Répétitif, lassant, ça démarrait bien pourtant : un synthé à la OLD MAN’S CHILD (bhein ouais, restons entre potes) laissait présager un festival haut en couleur - pour le genre, évidemment - mais, trois fois hélas, nous déchantons bien vite et les nombreux changements de tempo, les harmonies, les envolées atmosphériques,… bah, il n’y aura rien de tout cela.

Alors oui, deux, trois riffs à se mettre sous la dent mais pas de quoi pavoiser, hein ! Quelques passages en voix claire. Et dans ce cas-ci, une vraie batterie ! La technique, il l’a, bon sang mais l’inspiration, pfff ! Vraiment, je ne comprends pas. Et Nagash alors (?), compositeur hors pair en général, laisse son ami s’empêtrer dans son propre marasme créatif ? Incompréhensible à ce stade professionnel, saint Djûûû !

…

Alors, des fois, je me mets à rêver :

Imaginez qu’un gamin (à l’ époque) proposerait ses services ; ils demandent de quel instrument il joue et il répondrait en toute modestie le piano… Et si ce p’tit gars se prénommait Mustis et qu’il aurait relevé la sauce ; nom d’un p’tit bonhomme, Astennu serait encore aux avant-postes, n’est-ce-pas ? !

Le talent a failli mais les possibilités étaient énormes. Je garde malgré tout ma discographie complète (3 albums) de CARPE TENEBRUM mais j’avoue que je me vautre littéralement sur DIMMU systématiquement après chaque écoute, période chérie ci-dessus, afin d’admirer encore et encore les prestations d’un guitariste autrefois mon héros : Astennu !