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2010 Night Is Young
 

- Style + Membre : Majestica / Reinxeed

ROYAL JESTER - Night Is Young (2010)
Par BAST le 20 Novembre 2010          Consultée 2177 fois

Le monisme ontologique que la phénoménologie a hérité du hégélianisme fait d'elle un anti-cartésianisme déclaré. Or le XIXe siècle, avec son conflit latent entre positivismes et métaphysiciens, était dualiste : la phénoménologie a donc eu le mérite de renvoyer dos à dos spiritualistes et positivistes, qui ensemble coupaient en deux l'être de la musique. Cependant que nonobstant outre donc...

Nan, j'déconne.

ROYAL JESTER, c’est du speed mélodique. Pas question d’hégénanisme ou de phénonologie, encore moins de métabolisme.

1 – Le groupe compose des trucs tels qu’ils leurs viennent, c’est à dire que ça va de l’oreille à la feuille (principe du « j’ai entendu ce groupe, j’ai trouvé ça génial, je veux écrire la même chose »).
2 – Vous écoutez lesdits trucs comme ils vous arrivent (principe du « je lis un bouquin pas trop compliqué, une ambiance musicale tout aussi peu compliquée ne déparerait pas »).
3 – Vous appréciez (principe du « je me suis surpris à taper du pied pendant la lecture d’une scène où la mélancolie se disputait à la tristesse, c’est que ce disque doit être foutrement entrainant »).

Du speed mélodique foutrement entrainant, donc, sans concession ni exubérance, fruit d’une réflexion rapide que compense un savoir-faire louable.

L’aventure ROYAL JESTER avait pourtant drôlement débuté.
ROYAL JESTER, c’est quand même l’histoire du batteur de REINXEED qui décide de chanter et du bassiste de REINXEED qui troque sa basse contre une guitare (et du coup, le chroniqueur craint qu’une question arrive où il lui sera demandé si Mattias Lindberg est meilleur au chant qu’à la batterie).

Si vous connaissez REINXEED, sachez que ROYAL JESTER est en comparaison moins sombre, c'est-à-dire davantage typé happy metal, et moins expérimental. Le style proposé sur ce premier album est direct et fédérateur, avec des refrains à la GAMMA RAY ("Wings Of Tomorrow"), des lignes de chant colorées et une rythmique entretenue au Red Bull.

"Night Is Young", premier morceau de l'album, montre des dispositions de conquérant. D’entrée, ça va vite. D’entrée, ça fédère dans tous les sens, avec le plus gros de la mise placée sur le refrain. Il y a là de quoi se laisser prendre, surtout que les couplets sont assez intéressants, comprenez que ROYAL JESTER ne les a pas négligés en songeant qu’un bon refrain se suffirait à lui-même. Ce premier titre est très représentatif de la suite. "Born Again", "Wings Of Tomorrow" ou encore "Enter The Mist" disposent eux aussi de couplets épiques et entrainants (même si les parties aigues du premier mettent à rude épreuve Mattias Lindberg qui semble expliquer en chantant que monter un poil plus haut ne serait pas raisonnable du tout) et d’un refrain tout en simplicité, celui du second et du troisième évoquant fortement GAMMA RAY. Les autres titres montrent des dispositions similaires, à l’exception de "Vile Smile" et "Age Of Terror". Eux font bande à part dans la mesure où ils se déclinent le long d’une rythmique plus tranchante, sont mouchetés de flaques d’obscurité et parviennent à sortir quelques idées plus personnelles. Du reste, dans un registre un poil torturé, Mattias Lindberg y fait des prouesses.

Deux reproches viennent redonner un peu de crédit à cette chronique qui semblait s’orienter vers un manifeste à la gloire de ROYAL JESTER.
D’abord, l’impression de réchauffé. D’accord, je le confesse, le réchauffé ne me dérange pas outre mesure. Seulement, chez ROYAL JESTER, le réchauffé en question à des allures de plagiat. Un constat surtout dressé à l’aune des refrains. Entrainants et accrocheurs, ils ne proposent absolument rien de neuf, au point que la toute première écoute fait immédiatement penser à des reprises à peine déguisées. Les moins indulgents sanctionneront sans sommation.
L’autre reproche tient au manque de variété. Exceptés "Vile Smile" et "Age Of Terror" (qu’entrecoupe un excellent break avec une belle succession de solos), ROYAL JESTER livre huit compositions de speed mélodique très similaires dans leur structure, leur rythme, et leurs ficelles, à savoir des couplets montant en puissance et un refrain éclatant. Un titre plus étiré, à la densité rehaussée, exploitant plus avant les idées élaborant "Age Of Terror", n’aurait pas été de trop.

Au final, je retiens un album plaisant, aussi peu novateur qu’accrocheur, aussi peu varié que parsemé de moments intéressants. C’est du heavy facile, j’en conviens. Disons que de temps en temps, ça ne fait pas de mal, surtout quand il nous est proposé quelques refrains jouissifs comme on n’en entend plus forcément beaucoup, la mode des hymnes s’essoufflant chaque mois un peu plus.

Note : 2,5 / 5

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   BAST

 
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- Mattias Lindberg (chant)
- Calle Allard (guitare)
- Christer Viklund (guitare)
- Ted Nilsson (batterie)


1. Night Is Young
2. Born Again
3. Wings Of Tomorrow
4. The New Order
5. Enter The Mist
6. Royal Jester
7. Vile Smile
8. The King Has Fallen
9. If You Were Mine
10. Age Of Terror



             



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