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2008 Reversing Time
2010 Ophidia

Dreamtone & Iris Mavraki’s NEVERLAND - Ophidia (2010)
Par BAST le 17 Juillet 2010          Consultée 2310 fois

Ce second album pouvait être l’occasion pour NEVERLAND de troquer son apparence de side-project contre un statut de formation à part entière. Sauf qu’au-dessus du patronyme, sur la pochette, est encore mentionnée l’association entre Iris Mavraki et les membres de DREAMTONE. Pourtant, ce dernier n’a toujours pas livré de successeur à son premier album, "Sojourn", sorti en 2006, alors que NEVERLAND en est déjà à sa deuxième production en autant d’années. N’est-ce pas là l’illustration que NEVERLAND dispose d’une crédibilité plus importante pour nourrir les musiciens de DREAMTONE que leur formation originelle ?
Peu importe, après tout. Libre à chacun de considérer NEVERLAND comme il l’entend.

Après un premier album ayant dévoilé un Heavy Prog orchestral de très bonne qualité, il semblait bien que son successeur se fût hissé à un niveau équivalent. C’était en tout cas l’impression dégagée par les premières écoutes. Seulement, alors qu’à ces écoutes se sont greffées d’autres écoutes et à celles-ci d’autres encore, les conclusions tirées se dérobent au sentiment initial.
"Ophidia", je crois, est truffé de longueurs. On pourrait incriminer sa durée, relativement importante ; une heure, pour certains, c’est long. Mais puisque ce n’est que six minutes de plus que "Reversing Time" (chaque album incluant deux bonus), il faut exfiltrer les coupables ailleurs. Et c’est en étudiant les morceaux au cas par cas qu’on parvient à comprendre, à partir du moment où on y puise ceux qui, je le dis trivialement, ne vont pas.

"This Voice Inside", malgré une introduction alléchante constituée d’un passage symphonique auquel succède une belle montée en puissance puis un riff somme toute accrocheur, malgré des lignes de chant travaillées et peu habituelles, "This Voice Inside" donc pêche par un manque d’accroche général. La mayonnaise monte, monte, monte puis s’effondre à cause de ce coup de fourchette asséné maladroitement par le refrain répétitif, à cet autre donné par un solo ni technique ni passionnant, et à ce dernier qu’offre un final prétendument prenant mais finalement bâclé. "Silence The Wolves" remettrait-il les pendules à l’heure ? Non. Mené par Urban Breed, chanteur chez PYRAMAZE muni d’un joli filet de voix, il manque lui aussi de persuasion ; trop creux, trop inconsistant, on s’y emmerde copieusement.
La réhabilitation s’élancera un peu plus tard, "Ophidia" en sera son étrier. Sur ce morceau, on isole un riff acceptable, des lignes de chant tourmentées proposant un certain suspense, un refrain simple et accrocheur à la fois, un chant éthéré sur le milieu pour coller quelques frissons ; des ingrédients assez bien agencés pour voir NEVERLAND reprendre du poil de la bête.
A partir de là, on se prend nettement mieux au jeu. NEVERLAND, en sa qualité de formation à mi chemin entre le Heavy et l’AOR, tout cela avec une forte disposition pour les orchestrations et les tortuosités prog, met les choses au point. D’abord "Invisible War", sur lequel on croise Jon Oliva, titre épique, jeu de guitare complexe, passages folks. Ensuite "Places Unknown", ballade où l’émotion est fournie avec le mouchoir en soie au lieu du paquet de kleenex réservé aux larmes grossières. Puis "Speak To Me" et ses orchestrations soutenant un chant sardonique ou son refrain doucereusement égrené. Enfin, "Ashes To Fall" avec l’Edu d’ANGRA au micro, titre varié et émouvant lui aussi, peut-être la meilleure pièce de l’album.

Un album en trois temps : espoir, désillusion et rassurance.
Pas de fulgurance, des idées intéressantes mais peu innovantes, une accroche guère évidente mais assez présente pour fédérer. Tout compte fait, "Ophidia" s’impose à la force du poignet. Car NEVERLAND ne fait pas preuve de génie mais d’opiniâtreté. Il en fallait une double dose, du reste, pour contrer une production peu clinquante et trop nivelée.
La formation gréco-turque, malgré un premier album prometteur, ne confirme ni n’infirme. Il est certain que cet album ne laissera rien d’inoubliable. Pourtant, "Ophidia" demeure de bonne qualité. Pour certains, la garantie d’écoutes fort agréables.

Note : 2,5/5.

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- Iris Mavraki (chant)
- Oganalp Canatan (chant)
- Emrecan Sevdin (batterie)
- Onur Ozkoc (guitare)
- Burak Kahraman (guitare)
- Can Dedekarginoglu (basse)
- Guney Ozsan (claviers)


1. This Voice Inside
2. Silence The Wolves
3. Ophidia
4. Will Of God
5. Invisible War
6. Places Unknown
7. No One Leaves The Hive
8. Speak To Me
9. Ashes To Fall
10. Final Odyssey
11. The Forests Of Hope (bonus Track)
12. Dying Threads (bonus Track)
13. Into The Horizon



             



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