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1993 Exhumed Of The Earth

PARAMAECIUM - Exhumed Of The Earth (1993)
Par MOX le 8 Mai 2010          Consultée 2314 fois

Puisque j’ai toujours préféré creuser le passé que prévoir et vivre dans l’avenir («Hoverboards don’t work on water, unless you got power…Gnihihignahahaha»), je m’en vais te me dépoussiérer un gros tome mangé par l’humidité et resté trop longtemps au fond, au fond-même du rayon Doom/Death. La raison pour laquelle je me risque dans les recoins de cette bibliothèque de toiles d’araignée pour un machin sorti en MCMXCIII (relou, hein ?), c’est que le pain quotidien du groupe et de son créateur, c’est la chrétienté.

« Ah non, bordel, on va pas encore recommencer. C’est bon… Dieu, le white spirit Metal, l’illumination, l’hostie de calice, on n’en a rien à battre. Est-ce qu’on lit les paroles de VENOM ? »

De surcroît, la chose possède une touche d’exotisme, c’est d’Australie que crie PARAMAECIUM. « Oh putain…encore ce pays totalement non-exotique… AC/DC, ça te parle ? » Et c’est ainsi, après avoir convaincu mon lectorat des avantages de la spéléologie en musique, que j’aborde sereinement cet article sur leur premier album, en révélant la présence de violons.

Par pudeur, j’ai caché un troisième soulèvement populaire suite à l’annonce de violons dans le Doom car mon intégrité physique ainsi que ma filiation étaient remises en question. Alors, oui, on a rien de véritablement nouveau ici, puisque du Doom/Death qui vient d’Australie, on connaît déjà (pour l’époque, on avait DISEMBOWELMENT et MOURNFUL CONGREGATION en contemporains), et les violons, si personne n’a entendu parler de MY DYING BRIDE, je veux bien me pendre par les pieds.

Autant en parler maintenant d’ailleurs, l’inspiration est puisée à 9000% chez MY DYING BRIDE première période : le son de tous les instruments, le tempo minimal qui ne s’y aventure pas plus bas que chez les Anglais, des morceaux construits et riches… seul un chant brouillon et glaireux obscurcit le jugement en première instance car même Aaron ne s’amusait pas à s’égosiller de la sorte (et Dieu sait s’il hurlait mal).
Revenons quelques secondes sur les instruments et détaillons ce qui nous est si familier : ce grain de guitare si vieux et si rêche parfaitement ancré dans cette première vague de Doom/Death, ces harmoniques artificielles si typiques. L’album pourrait être daté au hasard et personne ne s’y tromperait. Pourtant, moins sujet aux spasmes de violence dont faisaient preuve les Brittons, PARAMAECIUM a un propos un tant soit peu plus sérieux : riffs réfléchis, progressions, cassures, le groupe se démarquait déjà d’un genre né de l’approximation Death et du « tout ralenti » Doom en cherchant une atmosphère plus respirable.

En effet : surprenant ce chant de soprano, seul repère de grâce en musique hostile et pourtant élément participant à cette sensation d’inconfort qui me pèse pendant l’écoute. Oui, inutile de continuer à énumérer des vétilles, cet album est un chemin de croix (je jure que je ne le fais pas exprès) ; et ce n’est pas vraiment le plagiat de certains riffs de MY DYING BRIDE ni le fait qu’il soit question du Christ à longueur de journée (les bigots, j’ai déjà donné), c’est plutôt le manque de précision des rythmes par moments, et surtout un manque de réussite dans ces guitares crevées donnant l’impression d’entendre trop de mélodie dans un ensemble voulu râpeux. Un peu comme si j’avais invité des clodos à faire la fête sur mon yacht au large de Cagliari et/ou si je m’étais ramené avec une bouteille de Fanta citron pour mon initiation dans une Loge.

Plus prosaïquement, c’est aussi ce chant tout à fait nul, cette batterie pour débutant et ces promesses non-tenues de chant féminin et de violons (passé le premier morceau : macache) qui expliquent en grande partie la raison pour laquelle ces Australiens au blase de médicament sont restés dans l’ombre de l’ombre. Les ayatollahs du Doom/Death hurleront à la guerre sainte car PARAMAECIUM leur a offert une dizaine de minutes de machins intéressants. Mais à l’image du bon père Kadhafi ayant déclaré le djihad à la Suisse, ces chiens aboient décidément trop fort. Préférons les Anglais, toujours.

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- Andrew Tompkins (chant, basse)
- Jayson Sherlock (batterie)
- Jason De Ron (guitare)
- Rosemary Sutton (chant, violon)


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2. Injudicial
3. The Killing
4. Untombed
5. The Voyage Of The Severed
6. Hemorrhage Of Hatred
7. Removed Of The Grave



             



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