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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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2010 Misere Mortem
 

- Style + Membre : Sirenia

MORTEMIA - Misere Mortem (2010)
Par MEFISTO le 30 Mars 2010          Consultée 2658 fois

MORTEMIA est le projet solo de Morten Veland, maître à penser norvégien de SIRENIA et ancien guitariste de TRISTANIA, groupe dont l'album "Beyond The Veil" est une influence ici. Énième combo traduisant la volonté d'un artiste dominant de se réaliser entièrement, à l'image de tout grand créateur ayant fait partie d'un groupe monstre.

Mes racines progressives me ramènent toujours à GENESIS avec Peter Gabriel et Phil Collins pour expliquer ce concept, deux maîtres absolus de la pop qui ont sans cesse eu besoin de s'exprimer en solo tout en faisant partie d'un groupe. Pour les connaisseurs, cette réalité était encore plus forte chez Collins, qui a accouché de ses meilleures œuvres en travaillant seul, paradoxe choquant qui explique pourtant un phénomène simple : un être solitaire ne créera jamais mieux que retiré, isolé, dans une cabane perdue dans les bois ou dans un studio abrité de béton en plein centre-ville. L'appel du groupe est surtout pour éviter d'être taxé d'égocentrique ou pour répondre à cette question existentielle : « et s'ils m'aidaient à m'accomplir ? ». L'humain est ainsi constitué, de chair, oui, mais surtout de paradoxes et de désirs fusionnant le dépassement de soi et de fantasmes de perfection indomptables.

Probablement que c'est ce sentiment qui a poussé Veland à bosser seul (i.e. compositeur, interprète, producteur et mixeur) sur MORTEMIA. Une grosse bulle symphonique.

Imaginez une scène où un pianiste ou autre soliste se plante au beau milieu, flanqué à droite et à gauche de cuivres et de cordes, protégé par une cinquantaine de voix derrière lui. Belle image n'est-ce pas? Veland est ce soliste tout-puissant, compositeur totalitaire et idéateur de chaque souffle, chaque note de cette orgie, je récidive, symphonique (car c'est bien de cela qu'il s'agit). Mais comme un rêve est souvent exagéré, il n'est pas protégé par 50, mais par quatre voix de France (celles de Damien Surian, Mathieu Landry, Emmanuelle Zoldan and Sandrine Gouttebel), qui, grâce à la modernité (ce grand inconnu indéfinissable), sonnent comme une tonne et hantent chacune des plages. Et tant mieux, c'est économique et ça fait le boulot… pour le commun des mortels, pas pour le spécialiste. Mais bon, ces derniers sont tellement peu nombreux qu'on dira que la partie chœur de "Misere Mortem" assure. Quant à son dosage, c'est une autre histoire. Je vous laisse juger s'il y en a trop. À ma note, vous déduirez quel est mon avis.

Quant aux orchestrations, tous les instruments, majoritairement recréés par le synthé de Veland, sont joués par lui. Oubliez l'orchestre, la ruse est bien réussie, il est seul à bord. Non, ce n'est pas THERION et ses grosses dépenses, c'est MORTEMIA et sa grandiloquence épargnante. Une bonne leçon à retenir pour ces multiples formations qui ne jurent que par les 50 camions de matériel, le chien, la grand-mère et la boîte d'antidépresseurs compris, pour réaliser leurs œuvres. Mais bon, ce n'est pas un conseil que je donnerais à tous les combos qui veulent obtenir un son authentique et surpuissant. Ce qu'on ne retrouve pas nécessairement sur "Misere Mortem", qui, malgré sa qualité et ses mélodies à foison, n'arrive pas à tromper la vigilance de tout amateur qui s'y connaît le moindrement. L'effet est là. Acceptons-le comme il se présente, jurons, maudissons le destin, faisons ce que nous devons pour avaler cette pilule, mais que diable, avalons-la en se disant que ça aurait pu être plus grandiose et moins clinquant.

À ce stade, celui et celle qui me suit encore se demandera qu'est-ce que je pourrais ajouter d'autre à l'addition SIRENIA + orchestration et chœurs : pas grand-chose en fait. J'aurais pu m'étendre en qualificatifs intensifiant les prouesses symphoniques du maître gothique, me dire que MORTEMIA était l'album dont avaient besoin les fans de THERION en attendant le prochain skeud des Suédois. J'aurais pu, mais j'aurais été salement méchant. MORTEMIA est un effort foutrement valable qui séduira quiconque osera y jeter un pavillon. Avec une telle densité, un tel espace rempli à ras-bord de bidouilles et d'envolées majestueuses, comment résister ? Sur le coup, ça le fait, mais à long terme, pas sûr.

Même si "Misere Mortem" ne chamboule rien, il permet à Morten Veland de se réaliser en tant que musicien. Et ça, juste pour l'humanisme qui s'en dégage, ça fait ma journée. Un boulot éléphantesque.

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- Morten Veland (tout)


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