Ça ne passe pas. La faute à la production asthmatique ou aux mélodies trop classiques ? Les deux, probablement.
7 SEALS est volontaire, on le sent à la manière qu’il a eue de bourrer son premier album de plans en tous sens. Seulement, il y a trop de maladresses pour réellement en profiter. L’alternance entre chant grave et haut perché ne fonctionne pas, par exemple. C’en est même pénible ("Onward To Forests Wild & Free - Leaving Hearth And Home Behind"). Les refrains lorgnant vers BLIND GUARDIAN ne sont pas plus réussis. Leur touche volontairement doom les plombe au lieu de les conforter dans leur intensité épique ("Prelude To Perdition - Wie Sifrit Verraten Wart"). De surcroît, je le répète, les mélodies n’offrent absolument rien de neuf, se contentant de paraphraser les précurseurs les plus notoires.

Il y a bien quelques aspects positifs, tout de même. Ils sont, du reste, surtout à chercher du côté de la rythmique. Le riff de "Prelude To Perdition - Wie Sifrit Verraten Wart" est accrocheur, par exemple. Outre les riffs, la guitare se distingue aussi sur les passages acoustiques ("Farewell - Kriemhilt's Elegy"). Il y en a quelques uns sur cet album. Alors, en se forçant un peu, on arrive à prendre son pied. Quelques secondes… A intervalles réguliers… Super.
Peu de titres sont à sauver, honnêtement. D’autant que les meilleurs sont molestés par la production faiblarde. "Farewell - Kriemhilt's Elegy", la fresque épique de l’album, aurait pu s’avérer correcte. Hélas, les chœurs crachotants écorchent les oreilles et le chant féminin voit sa hauteur déjà élevée rehaussée au point d’en devenir insupportable.

Un album à éviter. Trop brouillon et mal produit. Pas à dire, les allemands peinent à reprendre un flambeau qui se ballade d’un bout à l’autre de l’Europe. Et ce n’est pas 7 SEALS qui viendra hisser une qualité aléatoire outre-Rhin. Finalement, 7 SEALS ne sera le concurrent que d’une seule formation : BAL-SAGOTH, dans la catégorie des formations aux titres de morceaux interminables.