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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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- Membre : Arch Enemy

The AGONIST - Lullabies For The Dormant Mind (2009)
Par FIGHTFIREWITHFIRE le 17 Juin 2009          Consultée 4715 fois

Il est des albums qui, rien qu'avec leur pochette, éveillent la curiosité, invitant à avoir confiance et donnent envie de jeter une oreille sur des groupes qui, sur le papier, ne nous auraient pourtant pas forcément emballés.
Avec le très réussi artwork de "Lullabies For The Dormant Mind", de la formation THE AGONIST, la règle semble vouloir s'appliquer, même si lorsqu'on y regarde de plus près, le terme "Metalcore" incite, de par sa consonance "groupe pour jeunes archi formaté, émotionnellement plat et gavé de grosses guitares sur-mixées", à un minimum de retenue et peut même faire redouter à une exception confirmant la règle...

Mais bon c'est important une pochette réussie et il faut parfois prendre le risque d'une déception en se basant sur son instinct...Et puis avec un si bon goût graphique, ces canadiens ne peuvent pas être foncièrement mauvais...

Première constatation, niveau guitares, les musiciens ne se sont sûrement pas pris la tête six mois sur les riffs et font le minimum pour rendre le tout efficace avec une rythmique typique du metal moderne et le gros son qui va forcément avec bien sûr…
Mais cette guitare massive accordée très grave et secondée par quelques leads hérités du death mélodique est heureusement renforcée par quelques soli simples mais mélodieux et efficaces et surtout par une ambiance générale qui mérite de s’attarder un peu sur cet album.

Dès le deuxième titre le combo présente une facette un peu plus death mélodique et des efforts sur le travail d’ambiance avec apports de claviers et de chœurs évoquant parfois Tim Burton. Ce qui confère une touche goth atmosphérique notable à certains titres et ravira tous ceux qui possèdent un sac estampillé "A Nightmare Before Christmas", mais plus généralement les amateurs du travail du génial Dany Elfman sur les œuvres les plus abouties de son excentrique compère.

On découvre d’entrée un chant saturé metalcore typique lui aussi à ceci près qu’il est également interprété par la chanteuse et qu’il faut reconnaître que la performance est assez impressionnante…
Alissa White-Gluz à la manière d’une Angela Gossow du metal moderne parvient ainsi non seulement à passer du registre clair et lyrique à celui plus saturé du death metal, du metalcore voire du black mais également, comme si ce n’était déjà pas assez, à moduler encore toutes ces techniques et à apporter un peu plus de variété et de subtilité au propos général…

Le chant lyrique s’avère quant à lui très influencé par les ambiances orientales et pourrait évoquer l’inévitable NIGHTWISH et son "The Siren". Et puisque l’on parle de groupe à chanteuse, pourquoi ne pas évoquer LACUNA COIL aussi pour donner une idée générale du type de voix présent sur cet album…
Ces influences orientales se retrouvent d'ailleurs de manière encore plus accentuée dans le morceau qui referme l’album ("Chlorpromazine", le morceau des héros) et qui se veut être un excellent résumé de tout ce que peut produire THE AGONIST en terme d’ambiances et de sonorités.

A noter une reprise a capella du "Lac Des Cygnes" de Tchaïkowski pour enfoncer un peu plus le clou s’agissant des capacités techniques de la vocaliste, un titre réellement bien abordé et dont les arrangements évoquent une fois de plus et de manière infiniment plus flagrante la forte influence de notre cher compositeur attitré de Tim Burton.
Un paysage au clair de lune, un peu lugubre et parsemé d'arbres morts, de ronces et de maisons biscornues conviendrait à merveille pour mettre en image la musique de THE AGONIST. En prenant en compte un côté suffisamment énergique pour éviter de rendre le tout glauque ou morbide.
Et c'est finalement le genre de musique auquel on pouvait s'attendre à la vue de la pochette aux allures de rêve inquiétant, la règle est confirmée et on salue notre instinct pour son efficacité.

On retrouve donc sur cet album des morceaux directs auxquels on pourra reprocher des riffs saccadés et assez bateaux parfois un peu agaçants et des conclusions généralement mal amenées, avec parfois des chutes brutales qui cassent légèrement l’impact des morceaux.
Leurs structures,quant à elles, peuvent dérouter mais se révèlent au fur et à mesure des écoutes, tout comme la forte richesse de l'album en matière de sonorités et la subtilité de certains arrangements qui incitent à vouloir y revenir et offrent une importante durée de vie à cette œuvre, même au delà de son assimilation, par la qualité des émotions proposées.

Ainsi même si THE AGONIST reste un groupe de metalcore généralement assez basique son intérêt est grandement relevé par le bon travail d’atmosphères effectué sur ce "Lullabies For The Dormant Mind" qui, même s’il trahi une très forte influence d’un certain réalisateur aux mains d’argent, confère à l’ensemble un charme certain et imprime à sa musique une touche gothique voire même romantique qui fait mouche assez rapidement.
Le tout rehaussé d’un double chant saturé/lyrique qui est indéniablement le second point fort de la personnalité du groupe, si on ajoute à cela que la chanteuse s’avère physiquement très intelligente et bien dans le ton de la communauté metal moderne, on peut légitimement penser qu’il fera ainsi assez rapidement de nombreux émules…

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- Alissa White-gluz (chant)
- Danny Marino (guitare)
- Chris Kells (basse)
- Simon Mckay (batterie)


1. The Tempest (the Siren's Song; The Banshee's Cry)
2. … And Their Eulogies Sang Me To Sleep
3. Thank You, Pain
4. Birds Elope With The Sun
5. Waiting Out The Winter
6. Martyr Art
7. Globus Hystericus
8. Swan Lake, Op. 20 – Scene, Act 2, #10 – Tchaikovsk
9. The Sentient
10. When The Bough Breaks
11. Chlorpromazine



             



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