Encore une perle estampillée BAD REPUTATION. Dénicheuse de talents hors pairs, la maison nous fait découvrir pour la seconde fois, les fougueux et électriques DOLLHOUSE. Comme très souvent, la volonté du label est de nous faire voyager, cette fois, elle ne s’arrête pas sur sa période fétiche, les 70’s, mais remonte encore un brin plus loin. Rock’n roll garage, matinée de blues et de soul, on se croirait les deux pieds dans les 60’s. La production du disque est tellement « vintage » que l’on n’imagine pas une seconde ce disque écris et enregistré de nos jours. En soit, rien que ce détail vaut tout l’or du monde.

Fan d’HENDRIX, de LED ZEPPELIN, du MC5 comme de JAMES BROWN, ce disque d’un autre temps est fait pour vous. Il est le second méfait de trio suédois qui nous avait déjà fait les honneurs de leurs talents avec « The Royal Rendez-Vous (2006)». Ne vous fiez pas à la pochette du disque qui vous montre un quatuor et encore moins au nom du groupe, ils ne jouent pas de glam du tout. Autant vous dire tout de suite, rien n’a changé iota dans la recette des p'tits gars. Les fougueux suédois envoient le bois avec une facilité déconcertante. En à peine 28 minutes, ils alignent leurs chansons comme autant de pains dans la gueule. Chris WINTER (multi-instrumentiste et chanteur) et Carl Bringeland (guitariste) grattent comme des possédés, enchaînent les notes, sautant à pied joints sur leur wah-wah (« Free Your Soul To The Music »). En Caucasien lambda, Chris n’a pas oublié les leçons de la musique noire américaine. Son timbre, plus que le chant a intégré les codes de la soul. Les chœurs qui accompagnent les morceaux renforcent cette idée plus encore, elles sont les SISTRINITY et s’en donnent à « chœur » joie (« Hold On Together », « Let It Shine »). Jimi Hendrix aurait été fier de leur « Oh My Love » autant que de leur « Sittin In This Room ».

En plage 7, se trouve la ballade sensuelle, gorgée de soul « Last Night » où les guitares dialogues et la voix de Chris pleurent jusqu’à se déchirer la voix. Jamais le combo ne se repose sur ses lauriers et démontre son excellence par tout les biais, cette ballade n’est pas de tout repos. Les gaillards repartant de plus belle sur les deux titres finaux ; « Still Got Soul » et « Im Not Crossing Over » dont leur ami de longue date Michael Davis (MC5) doit être très fier.

« Rock’n Roll Revival » est de toute beauté, mais attention, il n’est pas à mettre entre toutes les oreilles. Non pas que ce disque soit d’une violence absolue, bien au contraire. La furie dégagée ici reste dans le cadre délimité des 60’s et représentent quelques sorte l’ancêtre de notre hard rock contemporain. Amateurs de thrash invétérés ou férus des productions américaines lissées, passez votre chemin, ici ça déboîte à l’ancienne. C’est trop bon, trop rare mais pas à la portée de tous, malheureusement.

Note : 4/5.