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2004 Defiant Imagination

QUO VADIS - Defiant Imagination (2004)
Par KERAZ le 14 Mars 2009          Consultée 4214 fois

"Defiant Imagination" porte relativement bien son nom. Il ne s'agit pas d'un album de death mélodique standard, que plusieurs langues sales pourraient traiter d'insipide. La musique de QUO VADIS repousse les limites de l'imagination, et souffle un vent de fraîcheur sur une scène où on n'attendait plus rien depuis bien longtemps. Alliant finesse et mélodies suédoises, et technicité purement canadienne, le groupe se veut unique en son genre, et cet album se veut le reflet idéal de toutes les facettes de cet énigmatique formation. Malgré ses faibles 40 minutes (à peine !), "Defiant Imagination" est un travail acharné pour offrir un album de melodeath novateur.

De prime abord, "Defiant Imagination" s'impose lors d'une période de grands changements pour le groupe. Plusieurs membres ont quitté le groupe à l'époque, et le trio restant se retrouvait sans bassiste. Et histoire de faire un petit coup de marketing tout en améliorant leur musique, ils ont eu la brillante idée de faire appel à nul autre que Steve Digiorgio (DEATH, ICED EARTH, SADUS) pour enregistrer les parties de basse sur cet album. Décidément, les grands bassistes de ce monde sont attirés par les groupes canadiens ! Mais le prolifique bassiste ne se contente pas de doubler les riffs de guitare ! Son jeu hyper technique à la fretless, combiné à celui du batteur crée une rythmique imparable, digne des plus grands groupes de death metal. Appuyée par une production très nette, leur musique se veut claire, bien concise et met habilement en premier plan les mélodies, les soli de gratte et le chant de Stéphane Paré.

Côté structural, l'ensemble respecte les normes, et lorgne parfois vers le progressif. Alternant habilement passages mélodiques à la DARK TRANQUILLITY avec gros riffs qui tachent, le tempo ralentit rarement, et l'ensemble est littéralement dominé par la rapidité du batteur, couplé à la déferlante de notes délivrée par Digiorgio. D'ailleurs, la voix de ce Stéphane Paré fait inévitablement penser à celle de Mikael Stanne, avec peut-être un poil d'agressivité en plus. L'agressivité est d'ailleurs mot d'ordre chez QUO VADIS et ne vous attendez pas à un album de "pop metal" à la IN FLAMES, car vous en serez probablement déçus.

Passons maintenant aux morceaux. Avec "Silence Calls The Storm" d'entrée de jeu, la claque est immédiate. Ce morceau hyper puissant, mettant d'abord la batterie hyperactive en avant-plan, puis la finesse des mélodies, il annonce déjà les couleurs de QUO VADIS: brutalité et raffinement. "Break The Cycle", moins classique, plus expérimental, introduit des séquences progressives, qui se manifesteront de part et d'autre de cet album. Avec "Tunnel Effect", on retourne à la case départ et ça bastonne de nouveau, avec un titre à la rythmique fougueuse, rempli de break déjantés.

"The Bitter End" revient au progressif, et démontre clairement que le groupe a deux facettes, et sait les utiliser à bon escient, pour ne pas lasser l'auditeur. Mais le groupe sait pousser l'audace encore plus loin, et après une intro atmosphérique nommée "In Articulo Mortis", l'esprit de Chuck Schuldiner s'empare de cet album, avec "Fate's Descent", un morceau écrit en hommage à ce dernier. La présence du maître Digorgio se fait sentir, et ce morceau se rapproche dangereusement des beaux moments de DEATH. L'album se finira finalement sur une note plus rapide, avec "Dead Man's Diary", où les mélodies sont tout simplement somptueuses, couplées avec un clavier omniprésent et laissent l'auditeur sur sa faim.

40 minutes, c'est vraiment peu pour un album qui vole si haut. On aurait réellement aimé des morceaux progressifs plus longs, des bombes de technicité plus nombreuses, mais le groupe a décidé de doser ses travaux dans une œuvre courte et touchante. Il est évident à l'écoute de cet album que le groupe aurait pu pousser l'audace plus loin et offrir quelque chose de plus poussé encore... Décevant certes, mais cet album en vaut définitivement le coup, et le groupe mériterait amplement d'être mieux connu du public! Je tiens par ailleurs à remercier GRAAF, de m'avoir commandé cette chronique via la boîte à demandes, et je vous invite à faire de même si vous désirez une chronique de mon cru !

Note: 4/5
car j'en veux plus !

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   KERAZ

 
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- Stephane Pare (chant)
- Bart Frydrychowicz (vocaux, guitare)
- Steve Digiorgio (basse)
- Yanic Bercier (batterie)


1. Silence Calls The Storm
2. In Contempt
3. Break The Cycle
4. Tunnel Effect (element Of The Ensemble Iv)
5. To The Bitter End
6. In Articulo Mortis
7. Fate's Descent
8. Dead Man's Diary
9. Ego Intuo Et Servo Te



             



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