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2008 Clean

DAVE MARTONE - Clean (2008)
Par SPHERIAN le 29 Novembre 2008          Consultée 2233 fois

« Clean ». Derrière ce magnifique album de guitare instrumentale se cache une légère faute de technique commerciale. Magna Carta, dans son désir (compréhensif) d’attirer un public le plus large possible vers sa nouvelle offrande, nous a collé un bon gros sticker dressant la liste des prestigieuses personnalités ayant participé à l’album. On retrouve donc avec plaisir quelques références du style : Joe Satriani, Greg Howe, Billy Sheehan et Daniel Adair ! Oula mais attendez une minute..Daniel Adair ??? Un nom inconnu au bataillon, ce doit être une pointure, peut être a-t-il joué avec Steve Vai ou Eric Johnson ? Une recherche rapide me confirme ça, Daniel est donc le batteur du groupe ..ahem..euh, ouais enfin euh…bon ben ouais du groupe NICKELBACK….

Forcement, d’un seul coup, mon attirance pour la galette en a pris un coup, NICKELBACK n’ayant jamais été encensé pour la complexité et l’originalité de sa musique. C’est donc avec une certaine surprise que l’on retrouve Adair hors de son terrain de jeu habituel et mis en avant sur un album à la démarche très « guitar hero » ; comprenez un album purement instrumental exécuté en trio et composé en grande majorité par Dave Martone lui-même.

Le larron, bien que possédant une discographie étoffée, est pourtant un shredder peu connu par chez nous…et c’est bien dommage !!! Outre sa technique incroyable, son approche délicieusement originale de la guitare suffit à faire de « Clean » une curiosité. Le challenge ultime d’un disque purement instrumental est très certainement d’arriver à accrocher un public de néophytes qui recherchera bien plus que la simple mise en évidence de la maitrise de l’instrument. C’est ce que surent faire en leurs temps des Joe Satriani, Steve Vai, Eric Johnson ou encore Jason Becker avec des albums (« Surfing with the alien », « Sex and Religion », « Venus Isle », « Perpetual Burn ») depuis devenus cultes. Martone s’inspire avec ingéniosité de ces grands noms en proposant un album varié où la performance technique est souvent habilement camouflée derrière une bonne couche d’inventivité. Par exemple, le travail sur les sons de guitare (renforcé par une production exemplaire) est vraiment bluffant (« The Goodie Squigee song », « Moron Face »), un peu à l’image de ce que faisait Tom Morello (RAGE AGAINST THE MACHINE) dans un autre style bien entendu. L’alternance rapide de nombreuses techniques (sweeping, picking, tapping et bien d’autres qui me sont inconnues !) sur des thèmes tout le temps sympathiques (l’entêtant « Nail Grinder », l’hispanisant « Bossa Dorado » ou le très technique « Hard Wired ») mettent en juste valeur les talents de composition de Martone et les qualités d’interprétation du sus-décrié Adair. Celui-ci, magistral de justesse sur tout l’album soit dit en passant, claque d’ailleurs un solo mémorable sur le meilleur titre de l’album, le très entrainant « Hard Wired ».

« Clean » est indéniablement un album qui regorge d’excellentes idées. Les 5 premiers titres sont véritablement excellents, chacun possédant une identité forte et visitant un style musical propre : funk (« The Goodie Squidgee song »), rock (« Nail grinder »), bossa enragée (« Bossa dorado »), heavy (« Dinky Pinky » et son déluge de notes !), prog (« Hard wired ») ou encore blues avec le très émouvant « Coming clean » qui m’est apparu comme un hommage au grand Jason Becker de par sa ressemblance au morceau « Blue » de l’excellent « Perspectives ». Temps fort indéniable de l’album, j’avoue que ce blues lancinant m’a plus d’une fois tiré une petite larme…

L’album souffre tout de même de quelques écueils et comme souvent, ceux-ci ont été relégués vers la fin de la track list. « If I was a piano » est bien trop long, répétitif et démonstratif alors que « Turn on the Heater » et « Angel Fish » (à la forte influence Vai) sont quelques peu moins inspirés malgré de bon moments. Un léger pécher d’inconsistance que je pardonne largement au vu de la qualité de la majorité de l’album. Autre point négatif : les interventions des « invités » ne sont pas franchement mémorables à part peut être l’excellent solo du vétéran Greg Howe (« Hard Wired »). Finalement, c’est bien Daniel Adair le grand gagnant de cette ronde des guests : au vu de ses qualités techniques, on se dit que le garçon doit bien se tourner les pouces dans NICKELBACK (faut bien bouffer !).

« Clean » est donc un très bon album qui ravira aussi bien les aficionados de la six-cordes que les amateurs de riffs mémorables et/ou musique instrumentale. Ce fut pour moi une excellente surprise (ok, je l’avoue je m’attendais à une daube !) qui m’a donné envie de me plonger plus sérieusement dans la discographie de Dave Martone.

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   SPHERIAN

 
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- Dave Martone (guitare)
- Daniel Adair (batterie)
- Dave Spidel (basse)


- Clean
1. The Goodie Squeegie Song
2. Nail Grinder
3. Bossa Dorado
4. Dinky Pinky
5. Coming Clean
6. Hard Wired
7. If I Was A Piano
8. Moron Face
9. Turn On The Heater
10. Angel Fish
11. Fading Into Change



             



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