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METAL PROG  |  STUDIO

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2008 1 Exodus - Slaves For Life
 

- Membre : Therion, Reign Of The Architect, Orphaned Land / Amaseffer, Adagio
 

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AMASEFFER - Exodus - Slaves For Life (2008)
Par BAST le 13 Octobre 2008          Consultée 8884 fois

Je ne vais pas vous apprendre le prog. Mes goûts, parce qu’ils me voient souvent favoriser d’obscures formations plutôt que les références admises, ne le permettent pas. Pourtant, avec AMASEFFER, je sais retrouver un semblant de cohérence. En faisant la lumière sur une formation aux atouts innombrables, ma prise de parole chaque fois hésitante quand il s’agit d’évoquer le heavy/prog à la SYMPHONY X s’impose naturellement.

AMASEFFER a bien l’ardeur des jeunes formations. Quand les ainés cherchent par tous les moyens à lâcher du lest, à puiser avec parcimonie parmi les idées qu’ils ont contribué à asseoir à leurs débuts, AMASEFFER débarque avec un album qui n’épargne aucun cliché. « Exodus, Slaves For Life » est bourré jusqu’à la gueule de titres longs et richement structurés. Au menu, une palanquée de mélodies, une emphase qui intervient régulièrement, du symphonique à tous les étages, des bruitages, des narrations, du folklore oriental, quelques vocaux black déclamés par Angela Gossow (ARCH ENEMY) et un concept XXL. Visiblement, ces Israéliens ont ouvert un livre de recette a la page prog et ont choisi la préparation la plus luxuriante.

Seulement, derrière cette envie de faire fort, AMASEFFER est un veinard. Il est doué. Si doué qu’il en arrive à proposer de véritables bijoux. « Birth Of Deliverance » puis « Midian » sont les deux premiers titres à pouvoir se targuer d’une telle désignation. Plus de vingt minutes à eux deux, une longue fresque colorée où le sombre se dispute aux teintes éclatantes, où le rouge et l’or cohabitent et luttent âprement pour étouffer l’autre. Cette tragédie contée en deux actes, cette mise en musique audacieuse de l’histoire des Juifs telles que décrite dans l’Ancien Testament est une véritable merveille qui se dévoile peu à peu tant les éléments juxtaposés font preuve de densité. Je ne crie pas au génie, pour autant. L’originalité ne constitue par le credo d’AMASEFFER, car les thèmes employés ont déjà été disséqués, dans différents registres. C’est juste qu’il règne sur ces deux compositions un talent incontestable, dans cette capacité à créer des mélodies imparables et jouer sur les émotions par l’emploi de passages diversifiés qui interviennent comme des réparties touchantes dans un dialogue frénétique. Et on remet ça avec « Zipporah », titre acoustique délicat, caresse à deux mains, à deux voix. Puis « The Wooden Staff » intervient, dominé par une guitare larmoyante hypnotique. Et AMASEFFER achève sa démonstration avec « Ten Plagues », illustration musciale des dix calamités, punition divine contre le Pharaon, après qu’il eut refusé aux hébreux le droit de quitter l’Egypte. Sur un tel sujet, il eût été aisé de laisser l’imagination jaillir en une complainte outrancière. Les Israéliens ont préféré miser sur un traitement mesuré, en favorisant des passages torturés et épiques, sans débordements compassionnels.
Un aspect important qui joue dans la qualité de cet opus, c'est bien la production. Grâce notamment au mixage de Markus Teske (VANDEN PLAS), elle parvient à faire cohabiter tous les instruments, y compris les passages symphoniques, fruits d'un orchestre philarmonique.

Autant l'avouer, cet album m’a longtemps laissé dans l’expectative. Derrière ces nombreux éléments, y avaient-ils de vrais titres ou uniquement un conglomérat de plans adroits collés les uns derrière les autres ? A présent que le travail d’assimilation est achevé, je peux le dire, « Exodus, Slaves For Life » est un excellent album de heavy progressif, dense, intelligent, varié, cohérent et captivant. Et le seul reproche qu’on pourra lui opposer est justement sa longueur et sa richesse. « Exodus, Slaves For Life » ne s’écoute qu’avec une attention redoublée et nécessite une approche soutenue.

Avec « Exodus, Slaves For Life », AMASEFFER s’invite dans la cour des grands. Un concept audacieux pour un résultat admirable. Et une participation éclatante avec un Mats Levén (THERION, MALMSTEEN…) habité. Il prend avec brio le relais d'Andy Kunz (VANDEN PLAS), chanteur choisi à l'origine par la formation, avant que des problèmes d'emploi du temps chargé ne l'incitent à abandonner sa participation.

L’un des albums les plus marquants de cette année, sans aucun doute. En quelque sorte, le pendant heavy d’ORPHANED LAND et son « Mabool ». Puisque AMASEFFER a décidé de traiter l'exode sur trois albums, l'objet de cette chronique débutant le triptyque, la formation israélienne dispose de tous les atouts pour sortir deux albums de même calibre et façonner ainsi une trilogie conceptuelle incontournable.

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   BAST

 
   JEFF KANJI

 
   (2 chroniques)



- Yuval Kramer (guitare)
- Hanan Avramovich (guitare)
- Erez Yohanan (batterie)
- Mats Levén (chant)


1. Sorrow
2. Slaves For Life
3. Birth Of Deliverance
4. Midian
5. Zipporah
6. Burning Bush
7. The Wooden Staff
8. Return To Egypt
9. Ten Plagues
10. Land Of The Dead



             



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