Recherche avancée       Liste groupes



      
DOOM DEATH  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Ataraxie, Doom:vs, Ophis, Officium Triste
- Membre : Abaddon Incarnate
 

 Facebook (802)
 Site Officiel (830)
 Bandcamp (694)

MOURNING BELOVETH - A Disease For The Ages (2008)
Par POSSOPO le 15 Août 2008          Consultée 3259 fois

Certainement peu à l'aise dans l'exercice du désherbage, MOURNING BELOVETH a décidé de vivre son art en plantant ses sons sur un champ défriché par d'autres. Un champ parfaitement cultivable et largement cultivé depuis le début des années 90 et les premiers coups de râteau de trois grands bretons à la démarche lourde et accablée.
Impossible alors de louer avec trop d'entrain ce qui n'est qu'une resucée, un amoncellement de plans découverts il y a bien longtemps sur "Serenades" ou Turn Loose The Swans". L'orchestre, certainement plombé par une nostalgie qu'il y a tout lieu d'applaudir car elle révèle un sens esthétique aigu, s'est lui-même condamné à un rôle de second couteau. Il aurait pu accéder à un autre statut, le règlement n'est pas si rigide, mais il aurait fallu qu'il touche un jour au génie ou, qu'en effectuant ses fouilles archéologiques entreprises en plein Albion, il déniche un élément que nul n'avait auparavant su extirper des ruines de la dépression édifiées par ANATHEMA ou MY DYING BRIDE. Mais ce futur antérieur n'a pas lieu d'être, ne soyons pas fataliste et acceptons l'augure d'un avenir plus personnel pour un combo irlandais qui n'a déjà pas à rougir de ses mises en musique. Remarquez bien que jamais je n'évoquerai le nom de PARADISE LOST dans une chronique qui se trouverait faussée si les noms de Gregor Mackintosh, Nick Holmes, Aaron Aedy, Stephen Edmonson et Matthew Archer apparaissaient. Oui, MOURNING BELOVETH tire son inspiration des gens de Liverpool et des garants éternels de l'orthodoxie doom/death, pas des amateurs de la poésie de John Milton.

Aussi à l'aise que peu originaux, les natifs de Kildare rassemblent leurs forces pour faire sonner leurs instruments avec le plus grand respect des règles établies au tournant de la décennie précédente. Sans claviers ni adjonction de voix féminines, MOURNING BELOVETH fait pleurer ses guitares lourdement saturées, laisse traîner un chant guttural né dans un berceau typiquement death metal, pilonne l'audition dans les ultragraves quand il le doit et refuse de trop accélérer le tempo. Et guère envahissant sur le plan émotionnel, "A Disease For The Ages" passe entre les oreilles comme la pluie grise d'une ville de province.

Alors, deux critiques à formuler.
La première, le refus d'une quelconque surprise. Assurée dans ses schémas, la formation celte préfère éviter toute digression. Et cet album devient un achat aussi facile qu'inapte à créer un véritable frisson. Concentrons-nous une demi-seconde sur la voix. Tessiture impeccable, volume satisfaisant mais incapable de s'aventurer vraiment loin dans un registre différent, qu'il soit clair, torturé, chuchoté… Dommage, car quand il chante clair, MOURNING BELOVETH n'est pas si nul.
La seconde, le temps qui passe. Plutôt celui qui est passé. A l'heure de toutes les unions contre-nature, MOURNING BELOVETH reste célibataire. Il passe et repasse les disques de ses idoles, se cuisine sa tambouille tout seul et ne fait que reproduire à l'infini ce qu'il a appris. On aimerait lui donner un coup de pied au cul pour qu'il nous étonne un peu mais on le voit tellement heureux dans le confort étriqué de son tout petit univers qu'on se sentirait coupable de lui faire prendre l'air. Et puis, il figure tout de même parmi le peloton des calques parfaits, c'est déjà très bien pour un artiste aux épaules trop étroites pour satisfaire la moindre ambition véritable.

Accordons la moyenne à ce devoir appliqué mais sans relief, une moyenne de 10/20 qui divisée par 4 donnera trois petites étoiles qu'on aura préféré arrondir aux branches supérieures parce qu'à bien regarder autour de soi, le doom/death actuel ne comporte pas tant de hérauts capables sinon celui-ci.

A lire aussi en DOOM DEATH :


ENSHINE
Transcending Fire (2021)
Un EP extatique




DARK MILLENNIUM
Acid River (2022)
La rivière sombre... Mais sans l'ange


Marquez et partagez




 
   POSSOPO

 
  N/A



- Darren Moore (chant)
- Frank Brennan (guitare)
- Brian Delaney (guitare)
- Brendan Roche (basse)
- Tim Johnson (batterie)


1. The Sickness
2. Trace Decay
3. Primeval Rush
4. The Burning Man
5. Poison Beyond All



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod