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2006 Silver Screen

MOONVILLE - Silver Screen (2006)
Par BAST le 27 Juin 2008          Consultée 2503 fois

C’était nettement plus simple avant. Le heavy metal d’un côté, le thrash de l’autre et le hard-rock entre les deux. Ne restait plus qu’à choisir son camp ou au contraire parler d’ouverture d’esprit hors du commun en alternant les saveurs. Le metal s’est taillé une percée dans toutes les frontières, même les plus récalcitrantes. Le heavy n’est plus forcément heavy. Il se teinte de voix extrêmes ou voit la participation du symphonique de mémé. Le black montre une vision nettement moins ludico-rebelle du satanisme. On voit fleurir des cantatrices toutes mignonnes. Certaines ne portent même pas de cuir. Et le pire, ce sont ces groupes estampillés metal alors qu’il n’y a même pas de guitare électrique. C’est n’importe quoi.

Le menu du jour, c’est un peu tout ça. Sauf qu’on a l’habitude, que la révolution a déjà eu lieu. Marteler une rythmique hard-rock, lui pousser dans les bras un chant heavy qui louche parfois sur la pop (« Claws In The Dark »), mixer le tout avec des guitares trop lourdes pour un passage en prime-time sur TF1 (« Silver Screen ») et des chœurs à la QUEEN (« The Cloven Hoof »), d’autres l’ont déjà fait. ROUGH SILK, CRYSTAL BALL, SUPREME MAJESTY, MOB RULES ou LEVERAGE, notamment. Et récemment, MOONVILLE, comme pour confirmer la volonté des suédois, ces derniers temps, à venir semer dans ce terreau là.

MOONVILLE, ça passe très très bien. Ces mélodies chaloupées, ces riffs tout mimis, cette nonchalance étudiée dans la manière de jouer ou de chanter, ces refrains directs et sans prise de tête, ces ambiances marquées au sceau des années 80, cette emphase gentillette, cette naïveté, aussi, à jouer les rebelles de bonne famille, il y a de quoi se prendre au jeu. Simple et assez racée, la musique de MOONVILLE se montre entêtante. Les lignes de chant en première ligne dans cette obsession savamment entretenue. Et même si les mélodies proposées suintent régulièrement le déjà entendu, ça fonctionne. « Moonfall » et son refrain catchy, « The Cloven Hoof » et son riff entêtant ou ses chœurs à la EDGUY (« Theater Of Salvation »), « Strange Letters » et son chant chauffé au fer rouge ou encore l’épique « Fool’s Victory » riche d’une belle montée en puissance, démontrent à quel point la recette bénéficie d’un coup de cuillère adroit. Après, s’il faut tenter de déceler un peu de profondeur dans ces compos à l’esprit très hard-rock, ce sera peine perdue. « Silver Screen » se croque d’une seule bouchée, avec un suc gorgé de saveurs et une longueur en bouche sans commune mesure avec les confrères au concept homérique.

Un très bon premier album, frais et bourré de mélodies capiteuses. La base speed mélodique est respectée en cela que les titres font mouche très rapidement. Idéal pour ceux qui ne rechignent pas à se confronter à un discours plutôt léger, qui refuse le moindre risque. Reste à soumettre l’album au temps et constater si, à l’instar de certains de ses confrères (ULTIMATIUM, SUPREME MAJESTY), il a tendance à s’épuiser ou si au contraire mérite qu’on y revienne sans risque.

Note : 3,5 / 5

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   BAST

 
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- Pierre Oxenryd (chant, claviers)
- Jimmy Gunnarsson (guitare)
- Jonas Ydlinger (basse)
- Carl-johan Lindblad (batterie)


1. Moonfall
2. Silver Screen
3. The Obligator
4. The Cloven Hoof
5. Claws In The Dark
6. Strange Letters
7. Fool's Victory
8. Millionaire In Mind
9. The Coleslaw Serenade
10. Afterrake



             



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