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2007 Equilibrium
 

- Style : Luca Turilli's Rhapsody

GLORY OPERA - Equilibrium (2007)
Par BAST le 30 Juin 2007          Consultée 3403 fois

Pénétrer le second album de GLORY OPERA constitue une promenade de santé. Aucun risque d’être déséquilibré par une saillie d’inventivité. Car « Equilibrium » fait irrémédiablement songer au magistral premier album d’AQUARIA. Les deux formations sont originaires du même pays et c’est, pour une présentation, un début pétri de bon sens. Car en découle le second point commun.
Les formations brésiliennes de heavy qui ne sonnent pas comme du ANGRA se comptent sur les doigts d’une main (à quelques doigts près). GLORY OPERA n’échappe pas à la règle. Ses compos tirent donc elles aussi leur substance d’ANGRA, à ceci près que la structures des titres proposés par GLORY OPERA cède en légèreté ce qu’elle gagne en densité épique. On a donc droit à un heavy orchestral teinté de prog avec des lignes de chant à la HELLOWEEN. C’était déjà le cas d’AQUARIA.
On continue.
Tout comme AQUARIA, les orchestrations assez fournies n’ont rien à voir avec l’emphase d’un RHAPSODY. « Tempest of Fury » constitue un bon exemple avec cette intro symphonique à l’esprit très RHAPSODY tandis que la suite du titre ne se gave pas de velléités épiques emphatiques mais demeure sur un propos musical plus vaporeux. L’envie de ceindre son glaive est remplacée par celle de communier ardemment avec la nature. Nu dans la forêt, par exemple.
Tout comme AQUARIA, le chant se situe entre Kiske et Matos. De même, les passages folkloriques (typés « musique du monde ») figurent en bonne place.
Les ressemblances se prolongent et quittent la sphère musicale pour atteindre des considérations d’une autre sorte. Car GLORY OPERA a ceci en commun avec AQUARIA que dénicher des informations en anglais revêt des difficultés pour le moins insurmontables. Il faut savoir que depuis quelques années, les groupes brésiliens remportent un succès dans leur pays d’origine suffisant pour n’avoir pas forcément besoin d’étendre leur notoriété outre-Atlantique. Si le premier aspect affecte surtout le chroniqueur, sa conséquence a contre elle de décourager le lecteur désireux d’acquérir l’objet. Il est en effet plus difficile encore de se procurer « Equilibrium » que « Luxaeterna ».

On peut toutefois distinguer quelques aspects propres à faire la différence entre ces deux formations : les passages progs sont plus marqués chez GLORY OPERA. On pense alors à DREAM THEATER ou SHADOW GALLERY (les 25 minutes de « Drowning Into Madness » constituent un bon exemple). En outre, et je m’échappe une nouvelle fois du propos artistique, GLORY OPERA ne bénéficie pas du travail de Sascha Paeth. Ce dernier n’est évidemment pas le seul à proposer une finition exemplaire. Là n’est pas la question. Il est manifeste qu’« Equilibrium » n’a pas bénéficié des soins propres à rivaliser avec ceux prodigués par l’allemand lors de l’enregistrement de « Luxaeterna ».

« Equlibrium » parvient à faire partiellement oublier le poids pesant de ses influences grâce à un heavy qui détient quelques jolis atouts. Les lignes de chant pertinentes de « Drowning Into Madness », les orchestrations bien choisies de « Ants of Fire », « Tempest Of Fury », « Sunset In Glory » ou encore « Sunrise In Disgrace » et son superbe final, les mélodies accrocheuses de « Ants of Fire » et « First Hunting », ou encore la guitare heavy qui sait nous dénicher des riffs bien sentis, comme ceux de « Ants of Fire » et de « Sunset In Glory ».

Le folklore amazonien choisi par GLORY OPERA trouve ainsi de bons titres à illustrer, comme le fédérateur « Ants of Fire », bien qu’il ne soit pas totalement dénué d’une certaine facilité. « Tempest Of Fury » entretient un lien agréable entre passages purement heavy et orchestrations légères, tout comme « Sunset In Glory ». « Sunrise In Disgrace », s’il démarre de façon conventionnelle, parvient à monter en puissance et accrocher. Enfin, le long et généreux « Drowning Into Madness » (plus de 25 minutes, je le répète) s’avère excellent, grâce à des passages variés, souvent bien trouvés, et une voix vraiment superbes ; Humberto Sobrinho s’impose comme un chanteur des plus intéressants.
A côté de ça, il est dommage que les brésiliens aient tenu à bourrer jusqu’à la gueule leur seconde œuvre ; 75 minutes, c’est beaucoup trop long et l’épuisement guette le promeneur qui aura du mal à considérer les derniers titres avec suffisamment de lucidité. Il faut dire qu’il a cédé beaucoup de ses forces sur la pièce épique « Drowning Into Madness ». D’autant plus dommage que les deux derniers jalons l’auraient comblé.

Au même titre que les nombreuses formations finlandaises de heavy qui ont lorgné à leurs débuts vers STRATOVARIUS, leurs consœurs brésiliennes se sont abreuvées à la source ANGRA pendant de longues années. Beaucoup ne sont jamais parvenues à s’affranchir de cette influence encombrante, ne proposant rien de bien rafraichissant. D’autres ont eu ce don pour habiller la base impersonnelle de leur musique d’idées originales. AQUARIA le fit avec brio, pourvu d’ailleurs qu’il ne s’arrête pas en si bon chemin. GLORY OPERA ne fait pas montre des mêmes capacités, mais force est d’avouer que ce groupe, pour peu qu’un mariage entre REQUIEM, ANGRA et AQUARIA ne vous fasse pas peur, marche dans les traces de son jeune aîné grâce à des qualités pour le moins engageantes. Une jolie surprise.

Note : 3,5 / 5

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   BAST

 
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- Jean Rothen (guitare)
- Humberto Sobrinho (chant)
- Helmut Quacken (batterie)
- Emerson Dácio (basse)


1. Tucandeira
2. Ants Of Fire
3. The Darkest Fear
4. First Hunting
5. Tempest Of Fury
6. Drowning Into Madness
7. Spirits Of Sorrow
8. A Leaf On The Wind
9. Manhunt
10. Sunset In Glory
11. Sunrise In Disgrace



             



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