Khymera revient sur le devant de la scène avec ce nouvel album "A new promise". Constitué de 13 titres assez homogènes dans l'ensemble, le groupe, Khymera, est un projet ayant à l'origine pour but de réunir dans un même super-groupe Daniele Liverani, compositeur du rock-opéra Genius, et Steve Walsh, chanteur renommé du groupe Kansas. Ce dernier n'est plus de la partie sur A New Promise, étant suppléé par Dennis Ward, plus connu pour son rôle de bassiste au sein de Pink Cream 69. Ce qu'on constate déjà, c'est que Dennis assure plutôt pas mal un poste totalement nouveau pour lui, et d'un point de vue purement technique, on pourrait difficilement trouver quelque chose à reprocher à sa prestation.

Avec l'arrivée de Dennis Ward au chant et au mixage, la touche FM mélodique est encore renforcée. Après un instrumental en hors d'oeuvre du meilleur effet "A new promise" où guitares et claviers luttent dans un déluge sonore, les choses sérieuses commencent avec "Alone" caractérisé par ses claviers bien en place, à la mélodie très travaillée et très belle. On est dans un style entre VanHalen et Bon Jovi, bref en plein dans les années 80. Et cela continue de plus belle avec "Let it burn" toujours aussi intéressant et qui donne une touche complètement FM à cet album si bien nommé "A new promise". Car c'est en effet une bien belle surprise que cet album de KHYMERA, où les guitares de Tommy Ermolli font sensation, où les claviers de Daniele Liverani dont un plus et arrondissent les compositions travaillées.

On découvre au fur et à mesure des écoutes successives des titres poignants, intéressants et diablement efficaces, qui n'avaient pas forcément attiré notre attention dès le début. Au chant, Dennis Ward fait preuve d'un tel panache, d'une telle verve que l'on se demande pourquoi il n'a pas commencé plus tôt. Pour une première au chant, il nous montre l'étendue de son talent avec une réelle personnalité, sa performance est absolument convaincante et c'est un véritable enchantement que de l'écouter sur ces titres quasiment fait pour lui.
A noter le splendide "You can't take me" écrit par Jeff Scott Soto, la belle mais assez classique ballade "Tomorrow never comes", le très FM "If you dare to dream", et "Give in to the world" à la rythmique emballante et aux claviers aériens. Il faut préciser que les musiciens sont vraiment à la hauteur (on en attendait pas moins de la part de musiciens aussi chevronnés et professionels), la guitare de Tommy Ermolli, je le répète, donne une ampleur à ces compositions, le tout avec un ton superbe dans les solos toujours à point nommés. Un album quasiment indispensable pour tout amateur de rock mélodique. Voici une oeuvre vraiment très fraiche, qui ravira tous les amateurs d'AOR, de rock mélodique voire FM. Une belle réussite.