Premier album du groupe Euroforce avec le wizard de la guitare Theodore Ziras, le groupe essaie d'apporter son originalité à un style qui en aurait grand besoin, c'est à dire le heavy mélodique. Dès les premières écoutes, on est en terrain connu. On est dans le hard mélodique mâtiné de plans neo-classiques chers au guitariste, avec des claviers et des harmonies ressemblant étrangement à Symphony X / Stratovarius. Le chanteur, Jiotis Parcharidis, chante de façon puissante mais tout en restant mélodique à la façon d'un chanteur de Symphony, Russel Allen.
Après ce bref aperçu du groupe, qu'en est-il vraiment de la qualité de l'album ?
Bon, même si on ne tombe pas complètement par terre à cause de la qualité de l'album, celui-ci est d'une qualité supérieure et se révèle même original à certains moments...

Dès les premières écoutes, on se rend compte que le guitariste se met au service du groupe et non l'inverse. Ce qui donne des morceaux variés, originaux, et relativement bien construits. Contenant 12 titres, l'album commence avec des voix orientales du meilleur effet puis suivi par la guitare et le rythme hard du morceau "Spirit Raven".
"The European lie" commence avec des claviers très neo-classiques, se confondant au jeu de guitare du grec. Mélodie orientale, chant agressif mais mélodique, voici le cocktail de ce groupe. Les soli du virtuose ne sont pas en reste et sont des modèles du genre. Fluides, mélodiques, rapides et techniques, mais servant avant tout le morceau. Sans atteindre des sommets d'originalité, l'ensemble est cependant très agréable à écouter.
Le titre "Trumpets of old" fait honneur au mélodie, harmonies, refrain difficile à oublier, solo efficace. Tout comme le titre "Brighter Hellas" jouant sur les mêmes qualités.
Certains titres comme "Crown Seeker", "Spirits by my side", mais surtout le titre "Byzantine Heritage" me font cependant étonnamment penser au groupe italien Labyrinth période "Sons of thunder" à cause des rythmes rapides, et du chant. Aussi, des titres sont moins réussis comme "Modern Times" au tempo lent et lourd, le guitariste se contentant de plagier quelques soli du maître Romeo de Symphony X.
Le guitariste est capable d'émotions et le prouve sur le titre semi-ballade "By Neptune's hand", plutôt réussi mais lorgnant sur les plate-formes d'Axel Rudi Pell...
Le neo-classicisme revient en force avec le titre vraiment très réussi (peut-être le meilleur de l'album) "Weeping of a stone". Rythme rapide, chanteur à la hauteur, refrain facile à retenir et mélodique. Promis à devenir un véritable hymne en concert. On s'attend à avoir un solo du même calibre et on n'est pas déçu, technique, mélodique, peut-être un peu court mais s'intégrant parfaitement dans la structure du morceau. Un titre vraiment compact et réussi. On se rend compte que le groupe a un véritable potentiel qu'il devra améliorer au cours du temps.
Bon, le titre "Ubiquitous", pour conclure l'album, est entièrement instrumental. Ziras n'a pas du arriver à se retenir et nous démontre ici qu'il n'est pas là pour rigoler. C'est une véritable bête de la guitare, ce type. Quant à savoir si ce titre apporte quelque chose de plus à l'ensemble de l'album, la réponse est non, mais cela se laisse écouter.

En conclusion, même si je crois que cet album ne sera pas le meilleur de l'année, celui-ci mérite qu'on y prenne attention et surtout qu'on surveille ce groupe dans un avenir très proche car il possède un véritable potentiel.