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BLACK SYMPHO ET KAMIKAZE  |  STUDIO

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KADENZZA - The Second Renaissance (2005)
Par BAHAMUTT le 10 Novembre 2005          Consultée 9030 fois

Le metal Japonais est reconnaissable par ses sonorités, marques de fabrique de ce dernier et c’est ici qu’entre en scène Kadenzza, drôle de nom de groupe me direz-vous ? Je vous répondrai NENI, Kadenzza n’est pas un groupe mais l’œuvre d’une seule personne, j’ai nommé le grand YOU OSHIMA !!
Tout tient entre ses mains, de la composition aux arrangements en passant par la musique dont il est le seul instrument de chair et de sang, en effet à la fois guitariste, chanteur, clavériste …You Oshima se voudrait déjà respectable de par cette prouesse, ce n’est pas donné à tout le monde de réaliser un tel défi que de tout gérer et orchestrer de A à Z …(dur dur pour les live me direz-vous … )
Pour ceux à qui le nom de Kadenzza est une nouveauté, sachez que The Second Renaissance est la troisième œuvre du prodigue nippon et pas des moindres !!
The Second Renaissance est bien mieux arrangé d’un point de vue sonore vis-à-vis de ses aînés, l’enregistrement est même de bien meilleure qualité, premier point.

Mais commençons par le commencement, le style de Kadenzza. Difficile à définir depuis toujours et encore plus avec cet album, avec toutes les étiquettes qui jonchent notre marché ça l’est encore plus. Toutefois le fait est clair: You Oshima dans sa musique se démarque du metal Japonais, bien que subsistent des sonorités, on peut y trouver une sonorité européenne que ce soit Black, Heavy, Death… Vous l’aurez compris, il est inutile d’essayer d’agrafer notre étiquette, elle ne tiendra pas et C’EST TRES BIEN AINSI !! Tout à l’honneur d’Oshima! Personellement je déteste les étiquettes tant elle sont hasardeuses et là ... c'est du domaine de la psychiatrie pour celui qui s'attelle trop longtemps à essayer d'en mettre une à Kadenzza et pour ma part je n'essaierai pas ... Parlons simplement de Black Kamikaze et symphonique ...

Le tout est bien complexe , très complexe et le résultat n'est pas des moindres et lorsque l'on se dit que c'est l'oeuvre d'un seul esprit et de seulement deux mains...
On entame notre voyage sur une intro posée, glauque, des carillons, une voix féminine étouffée, un coup de tonnerre vient déchirer le tout … Et nous voici partis sur la deuxième piste (présente sur le sampler d’un magazine dont le nom ne sera pas cité … ) « Ghost In The Shell » (tiens ça m’dit quelque chose à moi ça… ). Les violons sonnent, résonnent et nous évoquent bel et bien une ambiance japonaise je dirais presque type, et ensuite c’est parti, You nous balance ses riffs simples certes mais au combien efficaces et vient agrémenter le tout de sa voix déchirée, le tout sur un fond de violons, d’orgues et de chœurs synthétisés … difficile de décrire l’ambiance dans laquelle nous plonge ce premier morceau mais … en vérité est ce bien important ?? Car en effet si vous vous attendez à avoir un album linéaire sous les yeux il n’en est rien , même si la troisième piste « The Embers Of Reverie » ressemble quelque peu à « Ghost In The Shell » ça sera là la dernière ressemblance que l’on pourra trouver. Je ne vais pas continuer piste par piste à vous décrire l’album, mais il faut savoir que bien vite l’on sombre dans une ambiance glauque, malsaine, parfois pesante, les violons (Oshima affectionnant particulièrement cet instrument) crissent, les voix hurlent, allant du calme mais angoissant au brutal et destructeur.
De plus les guitares et les percussions sont souvent aphones , ce qui donne à la musique de Kadenzza une ampleur atmosphérique immense, c’est mélodique, symphonique, on perçoit parfois l’espoir, parfois l’on se perd, on frissonne … en d’autres termes on voyage , et m’est avis que le destination sera propre à chacun. J’entends déjà des dents grincer et des murmures espérant que tout va redevenir moins sombre.

Vous l’aurez compris le style de Kadenzza est clairement SCHIZOPHRèNE , on pourrait comparer mais en restant RELATIF que cela s’apparente à Misanthrope version japonaise en beaucoup plus axé orchestrations symphoniques orientales.
On suit une histoire et même sans comprendre les lyrics (peu présents finalement et plus proches de la narration qu’autre chose), on pourrait dire que l’album se résume à un seul et même morceau qui perpétue mais évolue, il n’est pas rare de se dire « ha tiens ça je l’ai entendu dans la chanson précédente , j’aurai du voir que ça annonçait quelque chose … »

Il est difficile de juger une œuvre telle que celle-ci, plus exactement de réussir à la qualifier sans y porter atteinte, ce qu’il faut retenir c’est tout simplement qu’entre les mains c’est un chef-d’œuvre que nous tenons, un chef-d’œuvre que chacun se doit de juger de par ses propres oreilles et sa propre imagination , nous sommes dans l’hybride et Kadenzza n’atteindra pas qu’un public distinct et ciblé, non, à moins d’être buté et de mauvaise foi, on ne peut pas classifier Kadenzza dans une quelconque catégorie….
Vous qualifieriez ça comment vous un album qui commence sur un air oriental qui enchaîne avec un air de death metal au niveau des vocaux et à du metal symphonique sur l’instrumentation tout en faisant penser au metal japonais, qui tantôt va déboucher sur un solo typiquement blues tantôt sur un air de boite à musique enfantine et des chœurs annonçant une narration électronisée par endroits , étouffée par d’autres …

Revenons sur la boite à musique , car je ne peux décemment pas terminer cette chronique malgré toute ma bonne volonté sans évoquer le morceau intitulé « Mother’s Flesh » qui très honnêtement m’a scotché une intro banale qui débouche sur un rythme de gratte ultra-speed (qui monte qui monte … ) accompagné par un battement de double pédale intense , jusqu’ici rien d’original dans le concept mais voici que ces instruments se taisent pour laisser place à un dialogue entre une mère et sa fille … Un air électronique TRES pesant en arrière fond ça carillonne , les voix se mélangent , se distordent , ça accélère … et soudain explose … on reprend sur un air justement de boite à musique , les musiques pour enfants faites pour nous mettre le sourire mais qui savent devenir plus qu’angoissantes si on les déforme comme il faut… La piste durant près de neuf minutes je cesserai là cette description .. nombreux seront qui verront le clin d’œil au petit chaperon rouge … qui a décidément bien changé .

Quel que soit le front dont vous venez , que vous soyez fana de Death , de Black , de Heavy, de Gothique même , et vous l’aurez compris de tout autre genre vous trouverez forcément dans Kadenzza une subtile intégration de ces styles, ce qui fait déjà un argument valable pour tenter l’expérience et je suis certain qu’après celle-ci peu en reviendront, vous y trouverez forcément votre compte.
Enfin le point crucial, The Second Renaissance est bien plus qu’un album conceptuel ou expérimental. C’est l’œuvre d’un génie créatif qui a su faire travailler une composition schizophrénique, Kadenzza porte le souffle d’une imagination plus que débordante et ce de façon aboutie et bien modelée, on pourrait dire que Mr You Oshima a su mettre ses idées en place et nous gâter finalement avec un album qui dépasse amplement ses précurseurs.
A écouter au moins une fois et ce dans l’intégralité !!

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   BAHAMUTT

 
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- You Oshima (guitare, chants,claviers,sampl)


1. In My Own Voice
2. Ghost In The Shell
3. The Embers Of Reverie
4. The Abyss Stares At You
5. Utakata -remembrance Of Mother-
6. In The Woods
7. The Wolfoid
8. Mother's Flesh -another Story Of Little Red Riding
9. Epilogue -redemption-



             



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