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DEATH METAL  |  STUDIO

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2005 Oppressed

ECITON - Oppressed (2005)
Par MOX le 27 Juin 2005          Consultée 2844 fois

Nous avons un gagnant ! Voilà douze ans que quelques danois rament au milieu de la scène death-metal scandinave et cherchent à se faire un nom (pas facile avec de telles origines, il est vrai). N’ééééécoutant que leur courage, ils se sont, ensemble, présentés au plus important tremplin scandinave pour les groupes non signés, j’ai nommé : le « Danish Melo-Death Grand Prix » ! Et devinez quoi, ce sont eux, oui mesdames et messieurs, qui en sont sortis victorieux ! Les voies impénétrables de la Haute Cour du Death-Metal s’offraient alors à eux, ils pullulaient sous les offres de contrats juteux et purent, sans encombre, enregistrer et sortir le premier album que le jury, et les spectateurs présents à ce tremplin, attendait de pied ferme. Quoiqu’ils aient changé de patronyme, ils n’ont pas pu passer inaperçus et c’est sous « Eciton » que ce brûlot vous est proposé ! Bonne écoute !

Allez… Un brin de fantaisie ne fait jamais de mal et il faut savoir vendre son produit de toute manière, quand on sait le nombre de formations peu ou prou rattachées à la sphère death-metal qui fleurissent (et se fanent) mois après mois. Et ici, je dois avouer qu’il y a bien un ou deux détails qui avaient originellement guidés ma pensée, avant que je ne me rende compte qu’Eciton n’appartenait pas à la frange la plus brutale qui soit. Un gros chant porcin et des guitares accordées très bas sont pourtant lieux communs du genre, mais ici vous ne rencontrerez, par exemple, que peu de blast-beats. On aurait bien du mal à y donner une quelconque appellation « mélodique » mais il faut bien reconnaître un semblant d’entrain pendant quasiment tout l’album qui rappellerait l’univers thrash, mais… Non, Eciton fait dans le death qui tâche, bien basique et sans artifices.

Cette recette terriblement simple fonctionne. Au début, tout du moins. Si d’aventure vous ne rêvez que rarement d’accélérations, de breaks incroyables et de morceaux bizarrement structurés, ces Danois n’en rêvent probablement pas non plus. Mais durant un ou deux morceaux, en ayant laissé de côté ces leitmotivs du death-metal, on trouve bien quelque intérêt à leur sauce. Couplets et refrains s’enchaînent, parfois accompagnés de riffs plus acérés, prêts à trancher les oreilles (je sais, je m’emporte, mais c’est parfois cet effet-là que l’on ressent, non ?), sans proposer quoi que ce soit d’extraordinaire. Malheureusement, à n’évoluer que dans l’ordinaire, on se lasse. Eciton se répète sans cesse et les proto-mélodies (terme absolument pas péjoratif, pas selon moi) ont tendance à s’inviter dans le morceau suivant. On sait comment le morceau va démarrer, on sait comment il va finir, on sait à l’avance où se terminera le couplet et l’on devine aisément les légères accélérations.

Tout l’intérêt, durant les premières écoutes, réside dans les breaks subsistants, où une basse esseulée ne fait pas que taire les autres instruments mais fait également oublier le classicisme sans pareil de ce « Oppressed ». Diable ! Un peu de surprise, un peu de folie ! Lorsque le groupe cherche à devenir de plus en plus lourd, il se ramollit, peut-être est-ce en partie à cause de ce son un peu brouillon. Ce n’est pas crade, ce n’est simplement pas à la hauteur. Toutefois, un léger sourire se dessine sur le visage du chroniqueur quand l’album touche à sa fin. Comme par enchantement, Eciton déboule avec son lot de blast-beats et de rythmiques cassées, la musique s’apparentant alors furieusement à quelques SUFFOCATION, le côté passionnant en moins. Je ne sais si c’est cette attente désespérée d’un morceau plus décousu qui bonifie le terme du CD, mais toujours est-il qu’un regain…d’éveil…apparaît et sauve l’album de l’ennui.

Ca tâche. Un morceau, par-ci par-là, linéaire au possible, passe bien. Mais les idées reprises, le manque de déconvenues et un chant qui ne m’évoque rien de particulier si ce n’est la platitude rangent ce premier album dans la catégorie « essai ». La fin se révélant bien meilleure, j’admets une certaine moyenne à la galette. Et j’évite surtout de le qualifier de « mauvais ».

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- Jesper Boeck (chant, basse)
- T.c. Vibe (guitare)
- Thomas Berg (guitare)
- Jesper Frost (batterie)


1. Butchering The Helpless
2. Cynical Exploitation Of Mankind
3. Waiting With Regret
4. The Excitement
5. Fuck Your World
6. Slaughter Of The Innocent
7. Someone Suffers
8. In Good Faith
9. Sanguinity Dreams



             



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