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- Membre : Khymera

GENIUS - Episode 1: A Human Into Dreams' World (2002)
Par MR. AMEFORGÉE le 26 Avril 2005          Consultée 3495 fois

Dans la famille des opéras métal, je voudrais la version prog : laissez-moi vous évoquer Genius, premier volet d’une trilogie composée par Daniele Liverani et qui présente les atours du métal progressif, avec une touche de hard fm sur les bords. Mettons d’emblée un terme aux questions qui, je le sais, vous tarabustent, chers lecteurs, ce Genius, malgré son titre, n’est pas un album que l’on pourrait qualifier de vraiment génial. Ce n’est pas inécoutable non plus, mais…

Intéressons-nous tout d’abord au casting, plutôt sympathique, convenons-en :
Mark Boals dans le rôle titre (Ring of Fire, ex Y.Malmsteen), Daniel Gildenlow (Pain of Salvation), Lana Lane (Lana Lane, Gary Hughes et son Once and Future King, ou Ayreon, sur les deux Migrator), Chris Boltendahl (Grave Digger), Joe Vana (Mecca), Steve Walsh (Kansas), John Wetton (hum... un paquet de groupes en fait et notamment King Crimson, URIAH HEEP, Roxy Music ou encore Asia...), Oliver Hartmann (ex At Vance, le pape énervé dans Avantasia), Midnight (ex Crimson Glory), et enfin comme narrateur Philip Bynoe (Ring of Fire, Steve Vai, etc.). (à noter une première dans le genre : l’absence complète de Tobias Sammet dans l’album…^__^ ça va devenir une boutade récurrente, je crois…)

Comme je l’ai dit juste au-dessus, il s’agit de prog donc, mâtiné de hard fm. Et à ce titre, on est servi : on pourra apprécier Without Me Today, titre d’ouverture plutôt nonchalant, malgré quelques poussées électriques, la ballade The Right Place avec un duo entre Boals et Lana Lane (vous l’avez compris, l’album commence de manière plutôt tranquille), les rapides Paradox (avec Boals et Gildenlow) et There’s a Human, interprété, avec sa hargne habituelle, par Oliver Hartmann ou bien le vindicatif Terminate, avec Midnight ou encore le très bon Dreams qui oscille entre mid-tempo et attaques plus rapides, et qui projette quelques éclats néo-classiques appréciables, notamment dans l’usage des claviers (c’est le morceau que je sauverais de l’album, si j’avais une âme de sauveur). Evoquons encore The Glory of Our Land qui se parera d’une ambiance grave diggerienne, en plus mou, avec l’intervention de Boltendahl de sa voix si particulière (et dont je ne suis pas un grand fan…), le très hard fm All of Your Acts, chanté par Joe Vana, au timbre qui peut évoquer André Matos ou Jon Anderson, en un peu plus grave, ou encore le duo des deux monstres sacrés Walsh et Wetton : My Pride, sympathique à défaut d’être transcendant, commençant comme une ballade avant de se charger d’une énergie abrasive non désagréable.
En négatif, on peut évoquer Father, berceuse (!) que les arrangements Rock ne rendent pas moins ridicule, au contraire. L’avantage thérapeutique du titre est qu’il permet de faire fonctionner les zygomatiques.
En outre, le côté prog aurait parfois tendance à plomber les choses, en rallongeant les morceaux de plans techniques pas toujours pertinents (comme sur le premier titre, Without Me Today, par exemple, qui dure 12 minutes, alors qu’on aurait pu se contenter de huit). Cela dit, certains partis-pris progressifs sont appréciables (le riff avant le final de Paradox, qui fait pas mal penser à du Symphony X, par exemple) et il faut bien avouer que Liverani manie la guitare avec talent.
Autre petite chose que je trouve désagréable : la rythmique parfois ronronnante du couple basse/ batterie, qui a franchement tendance à agir comme un puissant somnifère. Il s’agit peut-être simplement d’un problème de mixage, mais c’est un poids supplémentaire en défaveur de l’opus.

Je ne parlerais pas du concept de l’album, qui est particulièrement kitsch, à l’image de la pochette (du style vieux comics américain, façon « le Surfer d’Argent contre Musclor », ou « 6-3P0 contre Tarzan », comme vous préférez…) : les rêves sont en fait un monde parallèle où coexistent une tripotée de royaumes et Genius (sacré nom de vainqueur, d’ailleurs), simple humain de son état, va être amené à en savoir plus… Génial, non ?

Je me rends compte en arrivant à la fin de cette (trop longue ?) chronique que le problème de l’album, c’est finalement sa production. Le son est à peu près correct, mais manque quand même de pêche, ce qui dessert la portée de la batterie, certains chanteurs (notamment Gildenlow et Boltendahl), les choeurs, ou même les jeux de guitares, qui sont pourtant loin d’être mauvais. Sans parler des claviers, très en retrait. Plus de moyens aurait peut-être pu conférer à Genius un statut autrement plus important. Dommage.

En conclusion donc, Genius n’est qu’un album moyennement convaincant. Dans l’absolu, il n’est pas mauvais, dans le sens où un auditeur peut toujours y trouver de quoi se contenter (du moins j’ose l’espérer…), mais malgré tout, il manque un petit quelque chose, quelques atouts pour faire la différence avec un produit basique et pour pouvoir rivaliser avec les blockbusters (qui tonnent) du genre très prisé actuellement de l’opéra métal.

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   MR. AMEFORGÉE

 
  N/A



- Daniele Liverani (guitare, basse, claviers)
- Dario Ciccioni (batterie)
- Mark Boals (chant)
- Lana Lane (chant)
- Daniel Gildenlow (chant)
- Chris Boltendahl (chant, choeur)
- Joe Vana (chant)
- John Wetton (chant)
- Steve Walsh (chant)
- Oliver Hartmann (chant)
- Midnight (chant)
- Philip Bynoe (narration)
- Olaf Senkbeil (chœur)
- Hacky Hackmann (chœur)


1. Without Me Today
2. The Right Place
3. Paradox
4. The Glory Of Our Land
5. All Of Your Acts
6. Dreams
7. My Pride
8. There's A Human
9. Father
10. Terminate
11. I'm Afraid



             



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