Décidement, le souffle épique en matière de metal vient souvent de l'autre coté des Alpes.Ici, plus précisément du groupe Power Symphony,formé en 1994 par la chanteuse Michela d'Orlando et le guitariste Marco Cecconi. Et lorsque l'on parle de metal avec une chanteuse, on pense plus souvent metal gothique ou atmosphérique, voire de Hard Rock. Mais du metal épique, un peu moyennageux où des textes que n'aurait pas renié Blind Guardian seraient contés par une femme sont vraiment très rares. En Italie, hormis White Skull, je n'en connais pas d'autre et encore beaucoup sont persuadés que c'est un homme qui chante ^_^. Et depuis, Federica vient de quitter le groupe alors... alors on tient là un groupe vraiment prometteur avec un style bien à lui.

Comme je le disais, le mérite en revient d'abord et surtout à Michaela qui éclabousse de tout son talent cet album avec des performances vocales sublimes. Avec des influences comme Nevermore, Blind Guardian, Candlemass, Ozzy Osbourne, Malmsteen et une pratique de l'opéra pendant quelques années, la tête pensante de Power symphony est à l'origine de morceaux de bravoure tel que "the way of the sword", au titre révélateur, ou "Song for men", une sublime ballade dans le style "the bard's song" de Blind Guardian où l'on retrouve les mêmes émotions. Sur l'intro calme du morceau "Lucifer",le timbre de la voix de michela se confond avec celui de la chanteuse islandaise Björk,que vous connaissez sans doute si vous aimez parfois vous éloigner des horizons metalliques.

Un autre point important : "Lightbringer" ne souffre pas du syndrome de la production italienne, souvent moyenne. La voix de Michela est bien mise en valeur et correctement mixé, le son de guitare est très tranchant et la batterie résonne bien. Une production américaine, si j'ose dire, avec aux mannettes Joey Vera de Armored Saints, qui ravira sans problème les fans de Blind guardian ou de Rhapsody.
Seul petit problème, 7 titres çà reste un peu juste... on verra sur le troisième album !