Formé en 2001 à Montréal, Icewind offre avec ce Inner Storm sa première démo entièrement auto produite. Six membres composent le groupe : Felix Brouillet (basse, et qui a d'ailleurs quitté le groupe à l'heure où j'écris ces lignes), Steve Gemme (claviers), Alex Dubé (batterie), Vinni Poliquin et Jay Ménard (guitares) et Gab Langelier (chant), chacun contribuant grâce à ses influences aussi diverses que variées (du speed au black !) à rendre la musique d’Icewind le plus original et la plus attrayante possible.

La première chose que l’on remarque avant même d’avoir inséré le disque dans le lecteur, c’est la qualité de l’objet en lui même, digne de professionnels ! La pochette et l’artwork en général, est des plus soignée, et le mini livret présente brièvement les musiciens et offre les paroles des trois morceaux que comporte la démo. Bref, étant donné qu’Icewind évolue dans un style de metal déjà bien embouteillé, le meilleur moyen pour attirer l’attention est, à mon avis, de soigner le visuel. Et c’est chose faite.

Niveau strictement musical, les canadiens livrent un Speed Mélodique aux influences Allemandes très prononcées, Edguy en tête, mais suffisamment varié pour ne pas passer pour une simple « nième formation de Speed ». En effet, les trois morceaux ici présents regorgent de breaks planants, de ponts acoustiques se frayant un passage entre des rythmiques survitaminées, et de claviers cristallins omniprésents. M’est avis d’ailleurs que la force de leur musique réside dans cette utilisation des claviers assez atypique pour un groupe de Speed, rappelant par moment ceux de Kamelot époque Karma, et plus généralement, la vague néo-classique emmené par Symphony X.

De plus, les soli – et ils sont nombreux – sont magnifiquement exécutés, les instruments sont bien ficelés par une auto production très honnête bien qu’elle manque un peu de puissance par moment, et un son extrêmement propre. En fait, le seul défaut majeur de cette démo vient du chant, et plus particulièrement du manque de « coffre » de Gab lorsqu’il monte dans les aigus. Les chœurs sont plutôt bien réalisés, mais souffrent en revanche d’un mixage un peu hasardeux qui ne joue pas en faveur d’Icewind.

Bref, hormis quelques défauts mineurs qui seront sans doute réparés lorsque le groupe aura la possibilité de travailler avec des professionnels du son, Icewind offre avec ce Inner Storm une première démo des plus prometteuses. Avis donc à ceux de la région de Montréal, et aux autres par la même occasion, Inner Storm est un très bel objet qui, en dépit de son trop peu de temps de musique, satisfera sans aucun doute les fans du genre.

Pour écouter des extraits, commander la démo, et pour toutes autres informations sur le groupe : www.icewind.ca