Avant de rejoindre Guns N' Roses pour remplacer Izzy Stradlin' en tant que guitariste rythmique, Gilby Clarke avait officié dans plusieurs groupes. Kill For Thrills fait justement partie de ceux-là et l'ami Gilby y assure le chant et la guitare rythmique.

Avec "Dynamite from nightmareland", nous sommes en présence d'un album de Hard Rock n'roll sans fioritures, ni artifices. A l'interieur du livret est mentionnée la phrase "No keyboards on this album", ce qui est très explicite.

Musicalement, Kill For Thrills fait le lien entre L.A.Guns et les Rolling Stones. Et parmi les titres de cet opus, un sort nettement du lot et fait figure d'hymne heavy-Rock en puissance: le génial "Motorcycle cowboys" dont le refrain est magistral, imparable. "Dynamite from nightmareland" ne se résume pas à ce titre, fort heureusement. Les autres chansons tiennent bien la route et certaines d'entre elles valent le détour comme "Commercial suicide", une sleaze-Rock song; "Paisley killers", "Misery pills", le très remuant "Silver bullets"; ou dans un registre plus mélodique "Brother's eyes", "Wedding flowers"(entre hard et pop), "My addiction" qui sont constamment en alternance entre acoustique et passages électriques.

On remarque, au passage, que la guitare acoustique est très présente sur cet album qui laisse une part prépondérante à la mélodie et au feeling. Quand à Gilby Clarke, il a une voix un peu differente de celle qu'on connait sur ses albums solos période post-Guns N' Roses. Ici, sa voix se rapproche de celle de Phil Lewis(chanteur de L.A.Guns).

Au final, "Dynamite from nightmareland" n'a pas la prétention de chambouler le monde du Rock n'roll mais, même avec du recul, peut-être considéré comme un album sympa, sans prise de tête. Le seul truc que je regrette, c'est que Guns n'Roses n'ait jamais eu l'idée d'inclure "Motorcycle cowboys" dans sa set-list lors du "Use your illusion World Tour". Aux côtés des classiques des Gunners, ça aurait eu de la gueule.