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BLACKENED DEATH SYMPHO  |  STUDIO

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2020 Ruin
2023 1 Triumphs

FORETOKEN - Ruin (2020)
Par FENRYL le 5 Février 2025          Consultée 302 fois

Je vous vois déjà soupirer en imaginant trouver ici un énième groupe de Death Mélodique bourrin, blindé de guitares ultra techniques et aseptisées, tantôt mièvre ou souvent ultra typé.
Vous n’auriez pas tort, le plus souvent.
Toutefois, vous feriez une erreur en ne considérant pas le groupe du jour, qui sort des sentiers ultra battus du genre.
En effet, si je fais les présentations, il me faut vous indiquer que FORETOKEN est un groupe américain (Hampton, Virginie) ou plutôt un duo composé de Steve Redmond (guitares et orchestrations) et de Dan Cooley (chant) qui nous délivre un Death Mélodique ravageur et très intéressant. Il possède en effet des touches symphoniques de grande classe, notamment portées par des nappes de claviers chiadées et constantes.
Des éléments symphoniques pleins de tension s'intègrent à ce Blackened Death Mélo/Sympho, tandis que le travail de la guitare et de la batterie permet de marquer les esprits à basse de breaks bien sentis. Hannes Grossmann (TRIPTYKON, OBSCURA) s'est occupé de toute la batterie de "Ruin" (non crédité), démontrant une alchimie particulière avec le duo principal.

Ce qui frappe ici, c’est indéniablement la maturité des compositions et des artistes : la voix très noire et habitée de Dan Cooley est merveilleusement mise en valeur par son comparse, notamment en terme d’orchestrations et de riffs de grattes. Ainsi, vous naviguez entre les contrées du Black Mélodique et du Death Symphonique, en goûtant à de rares breaks Thrash ("The Retribution"), de intros mid-tempo ("Indelibility Of Iniquity"). Cette alchimie lorgne même vers un côté Gothique ("The Retribution").
Globalement, FORETOKEN montre sa capacité à calmer le jeu, à le simplifier même - sans être péjoratif au travers de ce constat, bien au contraire – ce qui donne systématiquement le sentiment d’une amplification de l’intensité des morceaux.
Pourtant, l’ouverture avec "Bewildering Duress" (qui traite de l’horrible trahison d’un père envers sa famille après avoir succombé à la folie hivernale) est davantage proche du chaos : la batterie épileptique est une véritable déflagration, la voix de Cooley déchire le ciel, lorgnant vers un Danni Filth (CRADLE OF FILTH). Il s’agit d’une constance tout au long de l’opus car FORETOKEN soigne véritablement ses ouvertures : "The Retribution" ne déroge pas à ce constat, planant au départ en avant, "A Deathless Prison" est planante avant de nous délivrer ce petit riff nappe de clavier entêtant tout au long du morceau.
Les textes reposent sur des inspirations côtés texte basées sur le folklore et la mythologie de différentes cultures du globe : la bande son est vraiment à la hauteur du propos.
Musicalement, le programme est donc à la hauteur : FORETOKEN propose un Death Mélodique nerveux et accrocheur à l’aide d’orchestrations très présentes tout au long des morceaux permettant de donner un côté "Symphonique" à des années lumières de ce que vous pouviez redouter en lisant ce qualificatif. En effet, pas d’orchestre pour la symphonie, simplement des nappes de claviers, certes très très présentes. Clairement certains parleront d’overdose quand notamment le gros piano viendra proposer un break ("His Rage Made Manifest") sans grand intérêt.
Vous l’aurez compris : trop d’orchestre tue l’orchestre.
Il faudra noter, pour être parfaitement complet, la présence de James Malone (ARIS) sur le solo de "A Deathless Prison".

En lançant son aventure L.P avec ses six premiers titres, FORETOKEN nous propose 45 minutes bourrées de personnalité. Si je devais faire un parallèle que beaucoup auront saisi, je tenterais un parallèle avec DIMMU BORGIR, en réduisant ici le côté Sympho. Ce groupe s’adresse aux fans également de CRADLE OF FILTH et BAL SAGOTH.
Prosthetic Records a encore une fois eu le nez fin en signant ce duo qui ira loin si il parvient à calmer ses orchestrations à gogo, combinées à un production moins fade.

Note réelle : un gros 3/5.

Top : "The Retribution", "A Deathless Prison".

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   FENRYL

 
  N/A



- Steve Redmond (guitare, orchestrations)
- Dan Cooley (chant)
- Hannes Grossmann (batterie - session)


1. Bewildering Duress
2. The Retribution
3. A Deathless Prison
4. Hamartia
5. His Rage Made Manifest
6. Indelibility Of Iniquity



             



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