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1996 Unspeakable Cults

DEVISER - Unspeakable Cults (1996)
Par STORM le 21 Novembre 2024          Consultée 114 fois

L’archéologie ça nous connaît chez NIME. Nous prenons plaisir à défricher, à gratter la terre jusqu’au limon pour y découvrir des splendeurs du temps passé. Et il y a de quoi dénicher un sacré nombre d’oublié. En terre grecque en 1996, une bonne poignée de groupes - et non des moindres – creuse le sillon de ce que sera l’identité hellénique. DEVISER, encore un peu dans l’ombre, embrasse cette aura qui s’exporte en dehors de leurs frontières et qui constituera des albums classiques du Black ou du Death Metal pré-2000. Citons par exemple le "Walpurgisnacht" de VARATHRON, le "Triarchy Of The Lost Lovers" de ROTTING CHRIST, le "Athenian Echoes" de NIGHTFALL ou bien encore le "Scarlet Evil Witching Black" de NECROMANTIA.

En mai 1993 alors que Nick Christogiannis, musicien autodidacte, vient de rejoindre depuis quelques mois DEVISER, il participe avec ROTTING CHRIST et ANCIENT RITES au premier concert Black Metal qui accueille un groupe étranger en terre hellénique. Moment sublime pour lui et qui marquera au fer rouge son amour de la musique extrême. Après une démo, un premier album suit : "Unspeakable Cults". Et cet album va défrayer la scène grecque. Son statut aujourd’hui quasi-culte n’est pas né d’une nostalgie, mais bien du succès qu’il a obtenu lors de sa sortie. Qui pouvait se targuer de vendre plus de 27 000 albums en 1996 six mois après sa sortie ? Ce fut le cas de DEVISER qui un peu trop sous la coupe de sa maison de disques va aussi se griller des perspectives d’avenir. Pour des besoins de contrat, Mascot Records va refuser pour le groupe une tournée européenne avec DARK FUNERAL et faire un peu de chantage sur le groupe. Un peu plus tard, le succès commercial de "Unspeakable Cults" aidant, des tensions vont se cristalliser dans le groupe et clairsemer/modifier son line-up.

Mais revenons à cet album incroyable qui est un sacré oublié de l’histoire. Pourquoi ? Parce que peu d’albums de cette trempe ont su cristalliser en son sein tout le génie d’un Black Metal mélodique et original. Ses trente-huit minutes et quelques secondes sont du reste maîtrisées avec le plus grand soin. Et c’est une palette musicale variée du Black Metal qui va s’offrir à vous sans jamais en faire trop mais plutôt tout en nuances. Écoutez la géniale "Threnody" avec son riffing bien assis, l’envoûtante et délicatement sombre "When Nightmares Begin" (sans doute un de mes titres favoris de cet album), ou bien encore la brillantissime instrumentale "Ritual Orgy". Les rééditions successives de cet album ont aussi permis de rendre justice – un peu plus, car le master originel n’est pas dégueu non plus – à moult détails plus ou moins inaudibles. La basse est vigoureuse et ne fait pas que des apparitions, les claviers sont régulièrement utilisés et jamais à brûle-pourpoint mais au contraire avec une emphase atmosphérique et émotionnelle très assurées ("The Rape Of Holiness", "Darkness Incarnate").

Mais ce qui nous comble le plus encore c’est le jeu vocal simple mais très efficace de Matt Hnaras – jamais trop hurlé, jamais trop à côté – et le riffing génial. Richement mélodique, DEVISER est un des premiers piliers du Black Metal mélodique. Nous pourrions faire le parallèle avec un autre album prodigieux et oublié aussi, le "Ancient God Of Evil" de UNANIMATED. En effet, les leads ne sont pas de sortie tous les quatre matins mais bien omniprésents et le rendu est superbe. Parfois j’ai l’impression d’écouter du SADIST de l’époque mais peut-être que je m’égare. Force est de constater cependant que les gratteux ne sont pas des manches. Écoutez par exemple pour vous en faire une idée, l’excellentissime titre "The Fire Burning Bright" ou bien encore "The Rape Of Holiness"… Même l’outro, "Afterkill", donne de quoi se sustenter jusqu’aux dernières secondes, c’est dire si cet album est génial de bout en bout.

Si vous ne connaissez pas cet album courez l’écouter et n’hésitez pas à en dire quelque chose ici ou ailleurs. DEVISER ne reproduira deux fois le même génie de "Unspeakable Cults". Il serait déraisonnable de dire qu’il est parfait de bout en bout. Seul "In The Horror Field" ne me convainc pas. Mais ne lui délivrer qu’une note de quatre serait injuste eu égard à l’année où il est sorti. Certes, cette année-là nombre de groupes ont produit des albums légendaires qui méritent le gratin étoilé, mais c’est oublier aussi ceux qui n’ont pas eu cette chance d’être correctement distribués et sont restés un peu coincés dans leurs succès locaux ou d’estime. Voilà pourquoi, une fois n’est pas coutume, je redore le blason de certains groupes et pour DEVISER c’est loin d’être une faveur ou une facétie de piètre critique.

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   STORM

 
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- Matt Hnaras (chants, guitare)
- Nick Christogianis (chants, basse, claviers)
- George Triantafilakis (guitare)
- Nick Samakouris (batterie)


1. Stand & Deliver
2. Darkness Incarnate
3. Threnody
4. When Nightmares Begin
5. The Rape Of Holiness
6. Ritual Orgy
7. Dangers Of A Real & Concrete
8. The Fire Burning Bright
9. In The Horror Field
10. Afterkill



             



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