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1997 In The Mushroom

LID - In The Mushroom (1997)
Par DARK BEAGLE le 1er Décembre 2024          Consultée 319 fois

Un coup dans l’eau, mais fait avec classe. C’est ainsi que l’on pourrait résumer cet unique album de LID. Il faut dire qu’il ne tient pas toutes les promesses, promesses d’un line-up qui pouvait sortir quelque chose d’assez unique et grand, mais qui va offrir au monde un « bête » disque de Stoner Rock. Agréable, mais tellement loin de ce que l’on était en droit d’attendre de la part de cette formation pour le moins étrange. Nous sommes en 1997. TROUBLE s’était séparé en 1996, après une tournée eu Europe en compagnie d’ANATHEMA qui eux viraient doucement de bord, pour passer du Doom au Metal Atmosphérique.

C’est là que le chanteur Eric Wagner a sympathisé avec le guitariste Danny Cavanagh et qu’ils vont former le groupe LID, en compagnie de frères Reeves, Timothy à la basse et Tommy à la batterie. Cependant, là où l’on pouvait s’attendre à la croisée de deux mondes, nous avons « juste » droit à un album solo de Wagner dans la terminologie, ce qui est en soi déjà pas si mal. Mais le spectre des possibilités était tellement large que ce résultat ressemble un peu à une solution de facilité. Même si le disque n’est pas mauvais, il s’avère au final un brin facile, à quelques exceptions qui tirent le tout vers le haut.

Le titre de l’album, en revanche, est totalement évocateur de son ambiance. Il sent la fumette ou la consommation de champignons justement. Il n’est pas forcément halluciné, mais il dégage quelque chose de planant, gentiment enfumé et presque guilleret. Les morceaux sont relativement courts, ils vont droit à l’essentiel, sans soli interminables ni expérimentations aériennes héritées de PINK FLOYD. C’est direct, ça va droit au but, avec des refrains très simples qui restent bien en tête ("Lid", "Mary Agnes").

Les deux premiers morceaux sont à ce titre assez représentatifs du disque. C’est Rock, un peu gras aux entournures, Eric chante divinement bien, poussant sa voix quand il le faut ou, au contraire, la laissant traîner, ce qui accentue le côté planant de la chose ("Mary Agnes" donc, petit bijou Stoner un peu trop oublié de nos jours). Mais voilà, si nous retrouvons parfaitement la patte du chanteur tout du long de "In The Mushroom", la présence de Cavanagh est plus délicate à appréhender, son toucher n’est pas distinct, sauf en de rares occasions.

C’est quand il sort sa guitare acoustique qu’il marque ce disque de sa présence et qu’il annonce plus ou moins ce que fera ANATHEMA sur "Judgement" (bonjour les spoilers). "The Dream Is Over", "Window Pain" ou encore "For All My Life" nous entraînent ainsi ailleurs, vers des contrées à la fois plus psychédéliques et plus mélancoliques quand le reste de l’album va se montrer toutefois plus enjoué. Je ne sais pas ce qui fut décidé entre les deux artistes, si LID devait être le projet solo d’Eric Wagner ou si Danny Cavanagh aurait eu loisir d’expérimenter. Quoiqu’il en soit, ce dernier a écrit pour coller au mieux au style du chanteur, en ne se laissant que quelques miettes où il peut imprimer sa personnalité, étrangement absente pour qui connait un peu ANATHEMA.

On navigue entre la fin des années 60 et les ’70, avec une collection de titres solides ou un peu plus passe-partout. On notera que "Alive" sort un peu du lot avec ses couplets très Pop façon BEATLES qui débouchent sur des refrains aux relents bien plus Punkysants. Le titre est assez maladroit, il évoque vaguement le "Wearing And Tearing" de LED ZEPPELIN, mais composé vingt ans plus tard et sans le contexte historique pour se justifier. Ni bon, ni mauvais, ce morceau est un peu à l’image de ce disque, il le résume assez bien en fait.

Puis il y a cette reprise du "Don’t Let Me Down" des BEATLES justement. La titre a-t-il été choisi parce que Cavanagh est originaire de Liverpool justement ? Quoiqu’il en soit, la version proposée ici se veut assez pataude, gentiment lourdingue et manquant cruellement de saveur. On ne retrouve pas la finesse de l’originale, ni même la mélancolie qu’y mettait John Lennon. Et le disque s’achève un peu tristement dessus, nous laissant un peu dans l’expectative. Que penser de lui ? Comment le juger près de trente ans plus tard, quand on se rend compte que le Stoner n’a pas forcément beaucoup évolué depuis ?

D’où ce 3/5, cette note un peu lâche qui indique un bon album. Ce qu’il est assurément si l’on considère qu’il s’agit d’un disque solo d’Eric Wagner. Il serait, dans ce cas, certainement sous-noté. Mais il y a la présence de Danny Cavanagh qui était, à cette époque, une personnalité montante du monde du Metal avec son frère Vincent et que ce dernier semble d’ailleurs lui manquer (le constat est un peu le même sur Monochrome, son album solo de 2017). Son absence de présence est troublante et fait plonger la note si on le considère comme un simple exécutant d’un rencontre ratée. Pour cette unique offrande, les étoiles n’auront pas toutes été alignée et aujourd’hui, il ne connaitra jamais de suite pour nous faire réfléchir autrement dessus.

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   DARK BEAGLE

 
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- Eric Wagner (chant)
- Danny Cavanagh (guitare)
- Timothy Reeves (basse)
- Tommy Reeves (batterie)


1. Lid
2. Mary Agnes
3. The Dream Is Over
4. In The Mushroom
5. Window Pain
6. Rx
7. You Are Here
8. Randy Scouse Git
9. Alive
10. For All My Life
11. Don't Let Me Down



             



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