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BLACK METAL  |  STUDIO

Lexique black metal
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1996 Drep De Kristne
2010 Neo-Satanic Supremacy
2023 Trolldom
 

- Membre : Chrome Division, The Kovenant, Age Of Silence
- Style + Membre : Dimmu Borgir, Carpe Tenebrum

TROLL - Trolldom (2023)
Par STORM le 14 Janvier 2024          Consultée 505 fois

TROLL nous revient en cette fin d’année pour nous instiller quelques éléments de son fiel poudré normalement constitué de monticules de neige bien compacte. La pochette fort attirante est bien inspirée. Est-elle fort à propos par rapport au disque ? Et bien oui et non à la fois. Malgré quelques éclats intéressants, TROLL ne nous délivre pas de quoi sustenter notre appétit féroce et ne comble pas l’espoir tout aussi vorace d’un album figeant la lumière. Mais plongeons dès à présent en apnée dans des caves d’une belle puanteur, pas du tout méconnues puisque déjà visitées il y a déjà fort longtemps.

Déjà TROLL a le mérite de retrouver son ancienne arrière-boutique glaciale, celle remplie de monstruosités en tout genre, et d’un bestiaire bizarroïde trônant dans les quatre coins et les sous-sols. Mais surtout, fort heureusement, TROLL a abandonné l’inspiration de ses albums précédents post "Drep De Kristne", aux sonorités technoïdes bien saoûlantes. Je pense notamment à "The Last Predators", "Universal" et dans une légère moindre mesure à "Neo-Satanic Supremacy" qui ressemblent à des chutes de The KOVENANT (dont Nagash fait partie). Je n’ai jamais pu encaisser ces opus ni abroger mon agacement. Le dernier EP, "Tilbake Till Trollberg", paru en 2020 après une dizaine années d’hibernation, avait marqué le grand retour de TROLL aux affaires. Concédant à nouveau une production plus froide et réinvitant les guitares à louvoyer de concert avec ce grésil si caractéristique, j’apercevais au loin que cet EP agissait telle une rampe de lancement pour un futur LP. Trois ans plus tard nous y voilà !

J’aimerais déjà vous indiquer que l’album contient quelques éléments infernaux qui me satisfont amplement. Je pense notamment à "Dominus Infernus", qui à l’instar notamment de "To The Shadows (Ad Mortem Aeternum)", possède une belle introduction et des mélodies tout à la fois symphoniques et épiques. Balancés par le vent et le frimas ambiant, ces deux titres congèlent bien l’esprit et font ressentir toute l’identité de TROLL : lugubrité, ambiance malsaine et épopée vampirique. Le chant, parfois scandé à la manière de Shamataae de ARCKANUM ("Angerboda (Sorgvarsleren"), est mature et colle complètement à ce sentiment que l’on traverse des paysages d’horreur. Et l’ajout du chant clair est une belle prouesse mais aussi pertinent pour apporter de petites respirations bien salvatrices. Pour le reste certains titres semblent retomber rapidement à plat et me paraissent sans consistance , comme convenus au possible. Les claviers n’arrivant pas à les exorciser de manière suffisante ("The Soils Runs Red", "He Who Dwells"), ou sonnant un poil trop cheapos ("The Beast").

Au final je reste mitigé sur l’album, autant j’apprécie vraiment les trois premiers titres autant je me désintéresse rapidement du reste de l’album. Et l’album est court, tout juste 37 minutes, un titre supplémentaire n’aurait pas été de refus.
Ce n’est donc pas le grand retour que j’espérais mais ce n’est pas non plus la bérézina à laquelle j’avais associé "Trolldom" lors de ma première écoute. Il en faut plusieurs pour « rentrer » dans l’album et se laisser traverser par l’ambiance symphonique des compositions. "Trolldom" a aussi ce caractère accessible qui peut-être touchera davantage un public plus large et moins effrayé par cette scène. D’ailleurs le Black Symphonique a cette vertu d’être un Black volontiers moins agressif, moins outre-blasté. TROLL néanmoins conserve sur ce "Trolldom", les maléfices d’antan, des compositions d’avant 2000, de ceux, poisseux et infects, qui ont permis à Nagash d’obtenir un succès d’estime, bien séparé de celui de The KOVENANT.

Note réelle : 2,5/5.

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   STORM

 
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- Nagash (chant, guitare, claviers, batterie)
- Tlaloc (guitare)
- Sturt (basse)


1. To The Shadows (ad Mortem Aeternum)
2. Dominus Infernus
3. Angerboda
4. Ancient Fire
5. The Soil Runs Red
6. The Beast
7. He Who Dwells



             



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