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2011 The Magnificent
 

- Style : Journey, Foreigner, Europe, Brother Firetribe
- Membre : Circus Maximus, Leverage, Status Minor

The MAGNIFICENT - The Magnificent (2011)
Par HAPLO le 24 Janvier 2024          Consultée 545 fois

C’est une belle journée ensoleillée… mais pas brûlante. Léger comme l’air, je marche d’un pas rythmé au milieu de cette grande avenue bordée de gens souriants et détendus. Mes cheveux fournis et légèrement ondulés retombent harmonieusement sur les épaulettes de ma veste en jean préférée, elle-même assortie aux bottes de cuir dont j’ai toujours rêvé et qui me vont comme des chaussons. Illuminés par cette luminosité bienveillante et accordés au tempo pétillant que marquent mes talons sur l’asphalte moelleux, mes vieux potes me rejoignent et m’accompagnent dans cette revue triomphale : Fafa, Dan, Gregos, Marvin, Aziz... nous sommes jeunes, immortels, intouchables… Cette musique nous porte pour l’éternité !

Voilà jetée en quelques lignes béates l’illustration de mon premier ressenti à l’écoute de ce bien singulier album de 2011 proposé par un combo totalement inconnu ambitieusement nommé The MAGNIFICENT pourtant habité par des musiciens qui n’avaient alors rien d’anonyme… car œuvrant pour la plupart dans des formations ô combien appréciées dans la galaxie du Metal Prog’ technico-mélodique issu des steppes d’Europe septentrionale. Mais j’allais oublier l’origine de cette drôle d’aventure : le principe du petit chimiste ! Certains labels (en l’occurrence les Géo Trouvetou de Frontiers Records dans le cas qui nous intéresse) aiment tester des combinaisons hasardeuses en associant différents artistes qui meublent leur catalogue. Ces expérimentations, souvent motivées par des attentes d’ordre purement financier, occasionnent des rencontres parfois improbables ; ceci pour le plus grand plaisir de fans sombrant dans la lassitude mais pas toujours dans l’intérêt de notre musique préférée sur NIME… car comme le démontrent quotidiennement certaines équipes de foot, c’est par parce qu’on parvient à réunir des étoiles sur une même photo que le bousin qui en résulte va obligatoirement faire des étincelles !

C’est ainsi que courant 2010-2011, le laboratoire expérimental dudit label et les artistes concernés décident d’unir pour le meilleur ou pour le pire le couple finno-norvégien composé de l’exceptionnel vocaliste Michael Eriksen (CIRCUS MAXIMUS) et du nom moins aiguisé guitariste Torsti Spoof (LEVERAGE), chargés d’ériger un monument nordique à la gloire du saint Hard FM / AOR des années 80 en reprenant tous les ingrédients ayant fait la légende des monstres de l’époque (JOURNEY, FOREIGNER et autres EUROPE). Pour cela, nos deux compères ne vont pas se priver d’inviter à la noce des copains dont les virtuosités respectives ne pourront manquer d’enrichir ce joli mausolée : c’est ainsi que le percutant Rolf Pilve (STATUS MINOR, actuel STRATOVARIUS) est convié derrière les fûts tout comme son complice Jukka Karinen (STATUS MINOR – SOLUTION .45) chargé des claviers. Des guests (Mats Haugen pour CIRCUS MAXIMUS et Tuomas Heikkinen côté LEVERAGE) viennent pimenter de leur art cette appétissante recette nordique chargé de consacrer ces glorieuses années où les refrains catchy côtoyaient des riffs millimétrés et des synthés alors conquérants.

Et je devine ici ton sourcil droit circonflexant à loisir ô lecteur fidèle… Mais qu’est-ce que peut bien donner ce Gloubi-boulga en mode vintage nordico-opportuniste ?

Or, avant d’aller plus loin, et histoire de ne pas sombrer dans l’escroquerie kroniquienne de bas étage, il m’est important d’avouer le fait d’être un fan inconditionnel de CIRCUS MAXIMUS en général et de l’organe vocal proprement époustouflant dont fait montre l’ami Michael Eriksen en particulier. Comme l’indique très justement Maître Fredouille dans les chroniques qu’il a écrites à propos de cette talentueuse et très inspirée formation, nous avons affaire ici à une voix d’exception dont la maîtrise technique et la puissance n’ont d’égal qu’une indéboulonnable justesse… Une sorte de Roi Midas du chant qui fait briller tout ce qu’il touche ! Honnêtement, ce type est un martien. Pour la seconde pièce de ce couple de circonstance, sachant que je ne connaissais pas LEVERAGE, j’ai découvert un guitariste ultra affûté aux soli joliment acérés et techniquement irréprochables comme aux ligne rythmiques râpeuses et entraînantes à souhait : ces têtes d’affiche nous laissent donc entrevoir le meilleur !

Et il faut bien reconnaître que ces belles promesses semblent dignement tenues ! Car sur cette galette éponyme balancée en novembre 2011, c’est à un grand huit proprement ébouriffant auquel nous convient ces surprenants zicos venus des steppes : rythmiques tapageuses tout en sachant être délicieusement griffantes, lignes mélodiques enivrantes que le diamant vocal d’Eriksen rend inoubliables pour les prochaines 24 heures (minimum !), socle basse-batterie irréprochable, synthés onctueux et chœurs fédérateurs… sans oublier des soli guitare acrobatico-jouissifs (qui ne sont pas sans me rappeler ceux des tontons flingueurs des derniers REDEMPTION)… Tout est fait pour embarquer l’auditeur au paradis sucré de l’AOR nerveux et musclé comme s’en souviennent nos esgourdes pour ceux qui ont vécu, et surtout entendu, durant cette ancienne décennie dorée !

Alors, camarade amateur de loopings contrôlés et de tignasses permanentées, viens vite me rejoindre sur cette belle avenue à la lumière vivifiante qui te réjouira !
- Délecte-toi de cette très percutante entrée en matière avec un "Holding On To Your Love" à la ligne martelante, au couplet aguicheur fort de ses belles variations vocales…
- régale-toi avec le refrain puissant et ultra mélodique d’un "Bullets" carrossé comme une Formule 1 avec son couplet prenant et son solo velu amplifié à la réverb,
- déchaîne toi et chante en hurlant le refrain obsédant de "Cheated By Love", titre divinement lumineux aux variations si croustillantes…
Et s'il te reste une once d’énergie, tu pourras t’achever avec le lancinant "Satin & Lace", sa rythmique carnassière, son refrain divinement mélodique mettant vraiment en valeur l’organe vocal spatial d’un Eriksen en forme olympique !

Oui mais voilà : si les sommets donnent l’impression de pouvoir toucher le ciel, ils permettent aussi d’apercevoir les creux et les vallées en contrebas… et c’est vrai que la dernière partie de "The Magnificent" paraît un chouïa bas du front comparée aux transports d’adrénaline que je viens d’évoquer. Car sans pour autant sombrer dans le trumeau plombé, la brochette composée par les certes attrayants "If It Takes All Night", "Lost" et "Harvest Moon" paraissent néanmoins assez fadasses comparés aux brûlots qui précèdent… ceci étant peut-être du à une certaine lassitude des hautes altitudes comme à une recette réutilisée jusqu’à épuisement (intro tabassante – ligne minimaliste avec voix contenue et guitare qui vient donner du peps – refrain catchy – bridge pêchu – solo guitare qui décoiffe – refrain en boucle avec variations, voire deuxième solo guitare en fond – fin) et une balade somme toute assez passe-partout pour le premier de ces trois morceaux. Le modèle atteint ainsi ses limites même si le voyage et les hôtesses sont super friendly.

The MAGNIFICENT signe donc avec cet opus sorti de nulle part un très bel hommage tant aux combos qu’à un style pétillant à souhait qui ont marqué les jeunes années d’un certain nombre d’entre nous sur NIME. Pas bégueules pour deux sous, les musiciens talentueux réinvestissent ce genre pourtant si souvent dévoyé, ceci avec un talent certain… lui redonnant même ses lettres de noblesse : rythmé, catchy et efficace ! "The Magnificent" connaît certes une petite perte de vitesse en fin d’album mais reste un très bon album soutenu par des zicos, des compositions ainsi qu’une production sans faille… et je ne parle pas du chanteur ; ah si, j’en ai déjà parlé !

Seul devant mon miroir crado revêtu de mon vieil accoutrement de David Lee Roth 1984, je constate avec horreur que la perruque est irrémédiablement de travers et que mon petit bidon proéminent déborde invariablement sur la boucle du ceinturon… Putain, c’est moche le temps qui passe ! Je trace sur le verre fatigué un très mérité 4/5 pour ce joli flashback venu du nord. La musique est toujours là elle…

- pour la grâce et la voix : "Bullets",
- pour chanter à tue-tête sur le refrain : "Cheated By Love",
- pour le groove et l’efficacité : "Satin & Lace".

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   HAPLO

 
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- Michael Eriksen (voix)
- Antony Parviainen (voix additionnelle)
- Torsti Spoof (guitares / claviers / backing vocals)
- Jukka Karinen (claviers)
- Sami Norbacka (basse)
- Rolf Pilve (batterie)
- Guests Sur :
- Memories:
- Mats Haugen (guitares, basse, claviers,)
- Tommy Jacksonville (batterie)
- Satin & Lace, Bullets Et Harvest Moon :
- Tuomas Heikkinen (guitares)


1. Holding On To Your Love
2. Cheated By Love
3. Memories
4. Angel
5. Satin & Lace
6. Love`s On The Line
7. Bullets
8. Smoke & Fire
9. Tired Of Dreaming
10. If It Takes All Night
11. Lost
12. Harvest Moon



             



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