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2023 Imposter Syndrome
 

2019 Delusions
 

- Style : Nita Strauss

Sophie LLOYD - Imposter Syndrome (2023)
Par KOL le 5 Décembre 2023          Consultée 1383 fois

On ne va pas se mentir, cette pochette avait sans doute plus sa place sur une jaquette de la collection Pornochic de chez Marc Dorcel, au rez-de-chaussée du Sexodrome de Pigalle, que sur l’artwork d’un album de Metal. Et ne comptez pas sur moi pour faire de cette chronique un édito dénonçant l’instrumentalisation du corps féminin à des fins mercantiles par le grand Kapital misogyne, car la belle et talentueuse Sophie est incontestablement la première responsable de la situation. Sa notoriété grandissante est en effet avant tout due à ses vidéos publiées sur You…Tube, où elle s’est faite connaître en enchainant les reprises à la guitare de grands classiques du genre (BON JOVI, GUNS, MAIDEN & Co), mettant bien en avant sa respectable poitrine, à grand renfort de débardeurs appartenant à l’évidence à sa petite sœur de douze ans. Mais qui sommes-nous pour juger, après tout, du moment que la musique est bonne (bonne, bonne… ?

Le problème, c’est qu’il y a sans doute plus d’action dans le film du DVD précédemment cité que dans cet "Imposter Syndrome", qui s’avère plus que fallacieux. Là où, pour faire un parallèle assez approprié, Nita STRAUSS misait avant tout sur son jeu de guitare et la musicalité de ses chansons sur le récent "The Call Of The Void", le contenu de ce premier LP de la Britannique souffre en revanche d’un cruel déficit en matière de mélodies mémorables, de chorus entrainants, de petites poussées d’adrénaline, et même – un comble – de soli marquants. Vous avouerez que ça commence à faire beaucoup pour un seul disque.

Repérée donc via les réseaux sociaux, il faut reconnaître à Sophie LLOYD d’avoir su capitaliser sur son nombre croissant de followers, intégrant avec opportunisme le line-up des musiciens de MACHINE GUN KELLY sur sa récente tournée, notamment passée par le Hellfest en 2023. Quoique l’on puisse penser du bonhomme, particulièrement clivant tant par sa personnalité que par la "qualité" de ses chansons, force est de constater sa forte notoriété, ainsi qu’un fan-club assez engagé. Bref, notre shreddeuse est sur une pente ascendante, et ce premier essai studio tombe à point nommé pour remettre une pièce dans le juke-box et alimenter la machine à likes.

Et pour ce faire, Soso n’a pas lésiné sur les moyens côté invités, même si elle n’égale pas totalement les efforts similaires dans leur approche par SLASH ou (encore) Nita STRAUSS. Jugez plutôt : Lzzy Hale (HALESTORM), Matt Heafy (TRIVIUM), Chris Robinson (BLACK STONE CHERRY), Michael Starr (STEEL PANTHER) ou encore Brandon Staller (ATREYU), pour ne citer que les plus célèbres d’entre eux. La majorité des pistes est donc chantée, une seule étant purement instrumentale ("Lost"). Mais encore une fois, pourquoi pas, dès lors que les compositions possèdent une forme d’accroche et de cohérence, que celles-ci s’expriment à travers le jeu de la guitariste, la production, un univers musical consistent, ou à défaut, une solide écriture dans la conception de morceaux catchy, permettant dans ce dernier cas de déguster une playlist Spotify entrainante et solide. Ce n’est malheureusement pas le cas ici.

Les tracks défilent les unes après les autres, dans un anonymat gênant. Aucune chanson mémorable, on assiste à une succession de titres Hard Rock relativement impersonnels, correctement exécutés mais sans grande inspiration, ni exploit technique. Là où Nita nous proposait de la variété dans les styles et finalement des nuances marquées, l’ensemble reste ici désespérément linéaire et peine à susciter le moindre enthousiasme, pour ne pas dire le moindre intérêt.

Alors oui, ce Hard Rock aux relents HALESTORM/EXTREME qui vient occasionnellement se mêler à une base simple et directe héritée de MÖTLEY CRÜE n’est pas indigeste, restons objectif. C’est très proprement exécuté, ça riffe quand même bien sévère (peut-être LE point positif du disque) et la production est tout à fait respectable, mais le résultat est tellement creux et vide qu’il en devient impossible de retenir quoi que ce soit, une fois la galette consommée. On aurait apprécié plus d’identité, d’audace, a minima à la guitare, plutôt que le strict minimum qui nous est ici servi à la va-vite, comme chez Flunch’. Si quelques pistes parviennent à émerger un minimum de ce néant, on le doit avant tout au charisme de certains invités, à commencer par Chris Robinson de BLACK STONE CHERRY sur "Let It Hurt", l’occasion pour moi de souligner le dernier opus fort sympathique du combo ("Screamin’ At The Sky").

Pour le reste, c’est d’une platitude désespérante. Pas infect non plus, mais terriblement insipide. Gagnez quarante minutes dans votre vie, et passez votre chemin. "Imposter Syndrome" ne sert à rien, et n’est même pas assez nul pour mériter l’infamante "une étoile", qui aurait peut-être su aguicher les curieux et autres amateurs de nanar, dans un quelconque multiverse à la mode (à la mode de chez nous.

Note réelle : 1,5/5.

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- Sophie Lloyd (guitare)
- Osef (le reste)


1. Do Or Die (feat. Nathan James)
2. Pressure (feat. Brandon Saller)
3. Imposter Syndrome (feat. Lzzy Hale)
4. Let It Hurt (feat. Chris Robertson)
5. Runaway (feat. Michael Starr)
6. Fall Of Man (feat. Matthew K. Heafy)
7. Lost (feat. Cole Rolland)
8. Hanging On (feat. Lauren Babic)
9. Avalanche (feat. Trevor Mcnevan)
10. Won't You Come (feat. Marisa Rodriguez)
11. Judge And Jury (feat. Tyler Connolly)



             



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