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Al ATKINS - The Sin Sessions: Demon Deceiver (2007)
Par FREDIAN le 3 Septembre 2023          Consultée 912 fois

Connaissez-vous The REACTION ? The BITTA SWEET ? The SUGAR STACK ? BLUE CONDITION ? HALF BREED, CHAPTERS OF LIFE, The JUG BLUES BAND ? The EVOLUTION ? Non ? Mais vous connaissez JUDAS PRIEST ! Autant de groupes Heavy Pop, Heavy Blues, Heavy Prog, Heavy Psych ou une Heavy mixture de tout ça qu'Al Atkins forma ou contribua à former dès la première moitié des 60s. Alan John Atkins, né le 14 octobre 1947 à West Bromwich dans les West Midlands anglaises est une "victime du destin". Ce jeune Brummy qui débuta sa carrière comme batteur-chanteur dès 1963 fut à l'origine des deux premières moutures de JUDAS PRIEST et, s'il enregistra quelques démos devenues cultes, il dut quitter le groupe fin avril 1973 pour raisons financières et n'eut donc pas l'opportunité de laisser une trace discographique plus conséquente avec ce groupe qui allait entrer dans la légende (je vous renvoie à ma Kro-x de "Rocka Rolla" pour un historique détaillé des débuts du PRIEST).

Plus tard dans les 70s, après quelques 9 to 5 jobs pour sortir de la dèche, Al retrouva quelques bandmates de ses jeunes années (dont Bruno Stappenhill, l'homme à l'origine du nom JUDAS PRIEST) au sein du combo Hard Rock LION qui tourna pendant des années en UK et fit tout de même la première partie des SEX PISTOLS. Après l'éphémère groupe HOLY RAGE, Al se joignit au guitariste Paul May pour former le toujours actif ATKINS / MAY PROJECT début 2010.

Mais ce qui nous intéresse ici, c'est la carrière solo d'Al (déjà en compagnie de Paul May) qu'il, clin d’œil du destin, lança au moment où JUDAS allait splitter et traverser sa plus grosse période de turbulences. Après une démo datée de 1989, il enregistra quatre albums entre 1990 et 1998 proposant en plus de ses propres compos ses versions des morceaux de JUDAS dont il est l'auteur. Le bien-nommé "Victim Of Changes" (1998) est même centré sur ces early days of JUDAS PRIEST et propose un historique détaillé particulièrement intéressant surtout à l'époque où la seule source d'infos complémentaires concernant nos chers Brummies était le Best Of "Metal Works".

"Demon Deceiver" est donc le cinquième opus d'ATKINS. Et s'il s'adjoint les services de Simon Lees, guitariste de BUDGIE à l'époque, l'album se veut une collection de collaborations puisque pas moins de sept guitaristes, trois batteurs et deux bassistes y participent. Si le manque d'unité globale n'est pas gênant en soi, les références trop évidentes ("Blood, Demons And Whiskey" et "God Help Me" semblent recycler le METALLICA du "Black Album" avec leurs riffs évoquant "Enter Sandman", "Money Talks" propose une partie psyché-aérienne convoquant la suite "Winter" de "Rocka Rolla", "Cradle To The Grave" me fait penser au SCORPIONS de "Face The Heat", "Bleeding" et "Sentenced" renvoient au JUDAS 70s, le premier cité comportant même un thème rappelant le "Green Manalishi" repris de FLEETWOOD MAC) tempèrent l'efficacité et la pertinence du propos.

Les titres avec Simon Lees sont majoritaires et les plus intéressants (bien que Paul May sur "Money Talks" n'ait pas à rougir). Le "Demon Deceiver" introductif façon "guitar hero" met d'ailleurs particulièrement en avant le guitariste qui vole globalement la vedette à Al, notamment par la qualité de ses soli qui aèrent (e.g. "Bleeding") ou redynamisent avec dextérité (e.g. "Sentenced", "Cradle To The Grave") les morceaux. L'ex-BUDGIE est aussi de la partie sur les deux titres du PRIEST sur lesquels il fait étalage de toute sa classe (soli endiablés sur le final de "Victim Of Changes" et plus sobre sur le superbe solo de "Dreamer Deceiver" auquel il ajoute juste ce qu'il faut pour en personnaliser la fin avec élégance et respect).

Bon et la voix me demanderez-vous ?! Évidemment, occultez de suite toute comparaison avec Rob Halford, inutile et... inutile. Al possède une voix plus typée Hard Rock, sorte de mélange entre l'agressivité de Paul Di'Anno, le lyrisme de Phil Mogg et le grain rocailleux de Lemmy. Et ça passe plutôt bien, même sur les chansons de JUDAS. On ne saura jamais ce qu'il serait advenu du PRIEST s'il était resté dans le groupe (bien qu'il soit difficile d'imaginer le même succès sans Rob et le trio magique qu'il forma avec Glenn et K.K.) ; qu'importe, Al s'est toujours félicité de leur succès, si laborieusement (au sens littéral) acquis.

Atkins, qui produit le disque (ça sonne assez 90s je trouve), ne se met d'ailleurs pas en avant outre mesure (sur "Drown" il laisse même le chant au guitariste-chanteur Johnny Lökke ; pas forcément la plus grande réussite du disque entre un riff me rappelant le BLACK SABBATH période "Born Again" et un chant à la Tim Owens) et ne capitalise pas sur un sentiment de revanche ou sur la surexploitation de sa contribution à JUDAS. S'il saupoudre la plupart de ses albums solo de titres du PRIEST, on sent clairement que le bougre veut se faire plaisir et jouer/partager la musique qu'il aime, sans arrières pensées ni prises de tête. Il en ressort un disque bonnard qui ne fait pas avancer le Schmilblick mais qui n'en a ni la prétention ni l'ambition.

Note réelle : 2,5/5 sévèrement descendue à 2 pour ces références trop évidentes.

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À noter qu'il existe deux autres versions :
- une de 2009, intitulée "Demon Deceiver... Plus" ;
- une, homonyme, de 2017 ;
qui comportent deux bonus tracks issus de HOLY RAGE. "Give Them Hell" est un titre très Heavy, SABBATH-ien dans l'âme, mais un peu répétitif. "A Void To Avoid" est une adaptation boostée par une production plus moderne d'un titre du troisième album solo d'ATKINS ("Heavy Thoughts"), titre épique plaisant qui renvoie aux grandes heures du Heavy 80s.

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   FREDIAN

 
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- Al Atkins (chant lead, poésie sur 1, chant additionnel sur 4)
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- Simon Lees (guitare sur 1,9,10, lead sur 5,6,7,8)
- Paul May (guitare sur 2)
- Brian Tatler (guitare lead sur 3)
- Johnny Lökke (chant et guitare lead sur 4)
- Mike De Jager (guitare sur 3,5,7,8)
- Lon Weaver (guitare sur 4)
- Chris Johnson (guitare sur 6,11,12)
- Vince O'regan (guitare sur 11,12)
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- Pete Emms (basse sur 1,2,3,5,6,7,8,9,10)
- Jeff Gragg (basse sur 4)
- Steve Mercy (basse sur 11,12)
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- Mick 'the Anvil' Hales (batterie sur 1,2,5,6,7,8,9,10,11,12)
- Adrian Badland (batterie sur 3)
- Dan Dreher (batterie sur 4)


1. Demon Deceiver
2. Money Talks
3. Blood, Demons And Whiskey
4. Drown
5. Sentenced
6. Victim Of Changes [reprise Judas Priest]
7. Bleeding
8. God Help Me
9. Cradle To The Grave
10. Dreamer Deceiver [reprise Judas Priest]
- Bonus Tracks - Holy Rage
11. Give Them Hell
12. A Void To Avoid [reprise Al Atkins]



             



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