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2006 Dwelling Lifeless

STERBEND - Dwelling Lifeless (2006)
Par STORM le 13 Juin 2023          Consultée 385 fois

STERBEND, c’est l’histoire contée d’un très mauvais rêve qui sournoisement, engendre des atmosphères interlopes. Un récit hanté, à jamais cauchemardesque, entraînant la pensée à dériver et à glisser sur une mauvaise pente. Cette dernière prenant volontairement le chemin, d’une mare sordide, boueuse, déféquant des gaz putrides et des effluences indisposantes.

Hymne à l’horreur, "Dwelling Lifeless" serait-il l’expression douloureuse d’un charnier qui s’exhibe bien malencontreusement, au bout d’un sentier de forêt ? Vision de l’indicible, de restes humains, de visages tordus d’angoisse et de peur. La musique de STERBEND serait cet écho, le contenant de cet effroi et celui d’un traumatisme vicariant. L’ambiance délivrée serait ainsi la traduction de cette anesthésie affective, de cette césure mentale et des persévérations abominables qui l’accompagnent.

Passez l’intro anecdotique, l’album déboule avec un riffing qui ressemble, peu ou prou, à la mélodie centrale du titre culte de BURZUM : "Det Som Engang Var". C’en est très confusant, mais l’atmosphère se diffuse à merveille et donne l’impression, que l’on randonne dans la forêt du lugubre, où la mort embaume l’air, avec un doux parfum des douleurs et des sévices. Globalement, certains riffs et/ou breaks de l’album, ont quelques éclairs de génie. Nous pouvons ressentir que certaines compositions ont été bien travaillées, je pense notamment à "…Left To Weep And Mourn", qui fleure bon l’innommable, le dégoût de la vie, la haine de l’avenir. Ce titre de près de quinze minutes, est la pièce-maîtresse de l’album. Les rythmes sont peu accélérés, un synthétiseur lancinant prend place, enrobant en fond de salle la scène sonore. La plupart des titres sont remplis d’introspection, mais ne jouissent pas tous d’une réserve confortable de riffs tueurs et marquants. L’album possède quelques lacunes qui donnent un sentiment d’inachevé, ou d’inefficacité.

Un aspect de STERBEND me chagrine : ce sont ses hurlements crissant aux loups. Y aurait-il quelque chose qui serait tombé sur le pied de Monsieur Typhon (ndlr : le chanteur). Car le monsieur hurlotte sacrément (je vous fais cadeau de ce néologisme, mêlant hurlement et hululement de chouette hulotte), et pas qu’une fois, mais en continu. N’y aurait-il pas moquerie ou foutage de gueule ? Serait-ce l’expression d’un masochisme victimaire, ou d’un dérangement d’esprit ? Le gus est bon pour une énième consultation, ORL ou psychiatrique. Mais peut-être, exprime t’il juste un ras de bol, des brimades et des tortures qu’il subit. Je m’adresse donc à ses tortionnaires, ou ses persécuteurs désignés : "Foutez lui la paix ! Et qu’il la boucle aussi par la même !".

Le grain de sa voix se rapproche de celui de Thorsten (BROCKEN MOON), mais aussi, avec moins de génie, de celui de Nattramn (SILENCER). L’inconvénient du chant de Typhon est qu’il occulte, à mon sens, les compositions. Il prend trop de place et peine à s’arranger avec les riffs. D’ailleurs, les lyrics sont imperceptibles, et, à moins que Typhon ait disposé d’une dispense médicale pour s’en abroger, on ne discerne pas grand-chose à l’oreille. Néanmoins, je remarque qu’il possède une bonne réserve respiratoire, la dispense est donc à rechercher ailleurs.

A contrario, je trouve que le jeu de batterie et le son de cette dernière sont bons. J’apprécie beaucoup ce mid-tempo, qui larve l’ambiance, lui donne aussi une autre dimension, collant davantage à l’ambition de STERBEND. La production globale de l’album est bonne et sans fioritures, ce qui, du reste, n’est pas si mal pour ce genre de musique.

STERBEND n’est plus, et n’aura d’ailleurs pas fait long feu ; la faute à un escalier ! Oui, l’accident bête est arrivé, avec son drame mortel. Asmodaios, la tête pensante du groupe, n’est plus depuis sa chute vertigineuse en 2008, laissant orphelins, derrière lui, les deux autres membres du groupe. Ces derniers n’ont jamais réussi à faire le deuil de cette gloriette passée. STERBEND ne s’en est jamais relevé, laissant derrière lui un bon album, quoique perfectible, mais souvent cité par les connaisseurs du genre.

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- Mathias (guitare, basse, textes, chant)
- Max (guitare)
- Nils Groth (chant)
- Florian (guitare)
- Emanuel (batterie)


1. Intro
2. Depressing Paths Through Fullmoon Forests
3. Einsamkeit
4. … Left To Weep And Mourn
5. Winterwald
6. Dwelling Lifeless
7. Mysteries
8. Vast And Dismal Chambers
9. Endtime Sermon
10. Outro



             



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