Non, pas d'intro foireuse cette fois. Allons droit au but.

"Dust" est le genre d'album qui passe à la vitesse de l'éclair car relativement solide et convenu, malgré 55 minutes bien boursouflées. Vous aurez l'impression de ruer dans un monde qui vous est familier, au niveau des ambiances sèches et du son de guitare acéré et mélodique, souvent qualifié d'« infernalement malsain » sous les chapelles d'initiés… Hoooooouuuuuuuu… Les autres, ben vous kifferez grave, comme lorsque vous avez pour la première fois réalisé que ChatGPT n'était pas qu'une salle de clavardage dédiée à vos flatulences.

Bon, on respire… et on reprend ? Ça fait mal d'y plonger sauvagement, parfois !

Le Germain THRON m'avait bien brassé les reins avec son avant-dernier-né, "Pilgrim", mais en cette bonne vieille année de graisse 2023, la surprise lui ayant mérité un 7/10 jadis-naguère a disparu. La cloche de Charon ne tintera pas, le quintette restera planté sur le quai, ses réverbérations démoniaques dans les tripes et la queue entre les jambes.

Que du ressenti. Pas de théorie approx ou précise, pas de comparatif avec les (vos) meilleurs combos du sous-genre, THRON est le seul germe examiné sous la lentille. Il génère peu de brasse-camarade et provoque encore moins de haussements de sourcils, il nous laisse en rade avec nos soucis. Même après plus de quinze tours de manège, plutôt de carrousel aux pouliches ébène, ça empeste la redite non seulement de "Pilgrim", mais des homologues avachis dans la salle d'attente. Ceux qui peuvent, pour la plupart, se payer une production plus punchée. Cette dernière phrase est un hommage à la lettre P… Oui, j'ai du temps à perdre et non, THRON ne m'inspire pas plus que ça.

Parce qu'il en faut, le positif s'évaporant de cette "Dust" est dénoncé sur le podium et annoncé dans cette affirmation claudiquante : pourvu que vous ayez le moral aux chiottes, qu'il pleuve des cordes et que votre soif de Black Mélo soit insatiable, vous passerez un moment assez agréable. Si vous cochez ce trio de cases, vous arpenterez ce cimetière chaque riff et hurlement en tête, chaque trémolo et cavalcade, parce que oui, THRON est pourvu de talent. Trouvez-le et gavez-vous.

C'est ainsi que cette chronique se termine, sans que vous en ayez quelque chose à foutre de THRON et de ma prose complètement inutile pour vous fédérer à la cause de chose-machin-truc. "Pilgrim" réintégrera peut-être mon giron un jour, mais "Dust" redeviendra poussière après de longues heures lui ayant été consacrées. Putain, ce temps que j'avais pas…

Podium : (or) "The Golden Calf", (argent) "Dying In The Mud", (bronze) "The Wrong God".

Indice de violence : 3/5.