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2020 Mindweaver
 

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COURSE OF FATE - Mindweaver (2020)
Par JEFF KANJI le 31 Juillet 2020          Consultée 1761 fois

Ne vous est-il jamais venu à l'idée de croiser quelques-uns de vos albums ou artistes d'un genre pour prendre chez les uns et les autres ce qui vous arrange ? C'est la question que s'est posé Kenneth Enriksen après le premier EP de COURSE OF FATE. Et, je vous le donne dans le mille, il a réussi son coup ! Inspiré à la fois par une écriture qui emprunte la rutilante conspiration de "Operation: Mindcrime", la propension à planer et plonger dans les profondeurs de l'arrangement façon "The Wall" ou encore cette façon de raconter les histoires et de leur donner du relief comme "Scenes From A Memory", "Mindweaver" est le premier album du quintette norvégien, mais il affiche déjà ses ambitions.

La musique parle d'elle-même : alternant les passages techniques et velus ("Wolves"), le sens du refrain soigné qui fait mouche ("Endgame") et envolées planantes soutenant une implacable progression portée par un chant habité et une guitare lead spatiale ("Drifting Away"), COURSE OF FATE nous embarque dans un concept-album sur fond de perception presque fantomatique (que l'on retrouve aussi pas mal dans l'écriture de Jon Oliva) inspirée par les vers de l'éducateur et poète du début du XXème siècle W.H. Mearns ainsi que par un fond conspirationniste que l'auteur des textes Eivind Gunnesen met en scène, bien inspiré par les nombreux prêcheurs de toutes espèces et le culte qu'ils génèrent.

Nous suivons donc la psyché et la vie du personnage principal, qui souvent s'exprime à la première personne. Et pour cela, il faut un interprète à la hauteur de l'enjeu ! Et COURSE OF FATE, qui gagne déjà sur tous les tableaux instrumentalement parlant, a trouvé une sacrée perle avec Eivind Gunnesen, qui a cette faculté de porter très haut ses textes et de communiquer les différentes phases traversées par le personnage. On suit de ce point de vue une trajectoire typique : volonté de changer les choses – corruption – abandon – rédemption. Ce modèle, que l'on retrouve universellement de Faust à Star Wars, parle très facilement à toute personne ayant grandi dans un monde occidental influencé par les religions abrahamiques. Et il joue un rôle non négligeable dans le succès intemporel des trois albums cités en introduction.

Présenté de la sorte, COURSE OF FATE semble ne pas disposer spécialement d'atouts extraordinaires, et pourtant… Ça joue certes très bien, mais jamais de façon démonstrative, et la place pour le ressenti a été savamment travaillée en amont, d'où la volonté, sans doute, d'autoproduire en partie cet album, notamment les guitares, dont les timbres variés servent toujours le propos avec justesse. L'ambiance est finement travaillée également, en équilibrant les parties mélodiques et les riffs au jeu du clavier ainsi que les touches de chant féminin subtilement ajoutées à la concoction.

"Mindweaver" paraît court, avec ses deux introductions (une par chapitre), mais les morceaux sont bien développés sans exagérer (on se tient généralement dans les six minutes), s'achevant sur un "The Faceless Men Pt. II" plus ambitieux en guise de point d'orgue. Ce qui permet d'avoir (enfin pourrions-nous dire) un album de Metal Progressif qui n'est pas forcément long et chiant. Avec ses trois-quarts d'heure, délesté du superflu, COURSE OF FATE sort un album de Prog que l'on a envie (et la possibilité : allez enchaîner les écoutes sur un concept-album d'une heure et demie…) de relancer et de réécouter régulièrement, car en plus de son esthétique musicale et sonore à cheval sur quatre décennies, il fait vraiment du bien à la tête, autant qu'aux cervicales. Je conseillerais d'ailleurs pour en apprécier deux des principaux aspects le nerveux et frondeur "Endgame" et la subtile "Drifting Away", auréolée d'une prestation digne des meilleures interprétations de James Labrie.

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   JEFF KANJI

 
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- Eivind Gunnesen (chant)
- Kenneth Henriksen (guitare)
- Marcus Lorentzen (guitare)
- Carl Marius Saugstad (claviers)
- Daniel Nygaard (basse)
- Per-morten Bergseth (batterie)
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- Jeanette Heindenstrøm (chant additionnel)


1. There Is Someone Watching
2. The Faceless Men Pt. I
3. Endgame
4. Utopia
5. The Walls Are Closing In
6. Wolves
7. Drifting Away
8. The Faceless Men Pt. Ii



             



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