Aujourd’hui, le jeu vidéo est devenu un média qui s’est fait une belle place dans notre monde et est devenu une source d’inspiration gigantesque pour de nombreux artistes (je vous laisse cette parenthèse pour y mettre tout les exemples qui vous viennent en tête). Évidemment, le Metal n’a pas échappé à l’influence de cet autre média, que ce soit dans les sonorités où les thématiques abordées par les groupes. Dans tout ce mélange de média, DAYUM, groupe autrichien ayant sorti il y a quelques années de cela un album se basant entièrement sur le jeu vidéo Dark Souls, revient aujourd’hui pour nous assaillir les tympans tout en restant dans son univers vidéoludique.

Exit Dark Souls et disons bonjour à God of War, pour les non-connaisseurs, rassurez-vous, nous restons dans un univers tout aussi violent et épique sauf qu’au lieu d’avoir de la dark fantasy, on a de la mythologie grecque. Et là est le principal reproche que je fais à l’album, pas le changement d’univers non, mais l’aspect épique qui était vraiment bien retranscrit dans l’album précèdent est un peu trop en retrait pendant la première partie de "Ghost Of Sparta" (en excluant l’introduction de l’album qui remplit le cahier des charges de l’intro sympho-épique un peu osef mais sympathique). "Ghost Of Sparta" et "Pegasus" ne sont pas mauvais loin de là (surtout "Pegasus" qui fonce à 200 à l’heure en balançant des leads de guitare bien classes) mais ils sont au final trop proches de ce qui a été fait sur l’album précédent, "Ghost Of Sparta" ne profite même pas de quelques petits arrangements qui auraient pu le démarquer un peu du reste.

Par contre, pour la suite c’est vraiment du tout bon. Passé le petit interlude "Downfall Of Gaia", on se retrouve enfin avec un "Icarus" qui là est vraiment énorme et présente enfin le vrai DAYUM version 2019. En gros vous prenez son Deathcore intense et épique et vous y injectez une énorme dose de Death Technique moderne afin de proposer des instants tout bonnement incroyable, mettez-y aussi moins d'arrangements symphoniques et faites passer l'aspect épique par des mélodies et des solos incroyablement bien sentis. Là je peux citer tous les morceaux qui restent sans problème. Chacun sait apporter quelque chose de différent et de pertinent à l’album, que ce soit "Icarus" et "Challenge Of Poseidon" qui n’hésitent pas à ralentir la cadence pour balancer des solos épique ou "Hermes" qui renvoie à "Blighttown" de l’album précédent dans ses sonorités et qui se permet d’aller encore plus loin que son prédécesseur.

En parlant de prédécesseur, "Ghost Of Sparta" est au final un album bien plus simple à écouter que "Dark Souls", en réduisant sa durée d’une vingtaine de minutes (je rappelle que "Dark Souls" frôlait l’heure) et en proposant des compos moins intenses et épuisantes, DAYUM a réussi à proposer un album dans la continuité du précédent tout en évoluant dans ce que je pense être le bon sens. Maintenant il ne reste qu’à profiter de cet excellent album et d’attendre pour voir si les Autrichiens vont continuer dans cette voie avec, je l’espère, un troisième album tout aussi réussi dans le futur.