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2016 On The High Side
2018 Bad Disease
 

- Style : Riot, White Lion
- Membre : Midnight [us]
 

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VANDALLUS - Bad Disease (2018)
Par DARK BEAGLE le 12 Mars 2019          Consultée 1776 fois

Décidément, les mecs de VANDALLUS ont un truc avec les pochettes. Celle du premier album était d’un quelconque qui sentait tellement le budget fauché comme les prés qu’il était difficile de la juger désolante, même avec toute la mauvaise foi du monde. Celle de "Bad Disease" est quant à elle un rien plus vulgaire, avec cette paire de boobs présentée comme si de rien n’était. Le gros problème, c’est qu’on dirait vraiment que le groupe nous propose la partie inférieure de la jaquette du "Unveiling The Wicked" de EXCITER. Bref, niveau raffinement, on a déjà vu mieux.

Pour ce disque, l’équipe de VANDALLUS s’est étoffée. Outre les frangins Vanek (guitare et chant) et Steve Dukuslow à la batterie, on retrouve deux petits nouveaux en la personne de Tyler Harvey à la seconde guitare et de Tim Frederick à la basse. Forcément, cela apporte un soulagement pour les frères Vanek, qui avaient beaucoup donné de leur personne pour l’élaboration du premier opus. Mais alors que nous pouvons légitimement penser que l’ensemble allait sonner plus Heavy, partir vers quelque chose de plus frontal, il n’en est rien. Il est même possible d’avoir une impression de déjà-vu à l’écoute de ce disque.

Il faut dire que la musique de VANDALLUS est sympa, à piocher dans les années 80, entre des brûlots secs comme des coups de trique qui font songer à la New Wave Of British Heavy Metal et des choses plus nuancées, moins abruptes, qui évoquent cette scène ricaine du milieu des années 80. Pas POISON et consorts, mais plutôt le MÖTLEY CRÜE d’un "Shoot At The Devil", avec des refrains qui claquent bien et un chanteur qui s’en sort bien mieux que Vince Neil. Mais tout cela, forcément, ça sonne quand même un peu daté, même si ça reste très bien fait. Ce qui est plus gênant, c’est que ce disque donne rapidement l’impression d’être une décalcomanie du précédent.

En effet, "Bad Disease" contient neuf morceaux, comme "On The High Side", pour une durée quasiment identique (35 minutes ici contre 38 minutes pour l’opus précédent). Mais pire, l’agencement donne l’impression d’être le même, entre les titres qui rentrent volontiers dans le lard et les mid-tempi qui sont là pour donner du corps à l’ensemble. Et mine de rien, cela devient vite déstabilisant et cela anéantit proprement tout effet de surprise. Il devient possible de deviner quel type de morceau va succéder à un autre au point où ce disque peut facilement être cartographié. Avec ses pics de vélocités et ses plaines d’hommages aux 80.

Il est dommage que le groupe ne parvienne pas à surprendre, parce qu’il a des qualités. Les morceaux, pris individuellement, sont assez sympathiques, même s’ils ne brillent pas par leur originalité. VANDALLUS livre un travail honnête, sincère, un Heavy Metal mélangé à du Hard Rock plus classique, une formule qui donne forcément envie de taper du pied. L’enchaînement entre "Infected" et "Trash Talk’n" fonctionne à ce titre très bien. Nous passons d’un titre énervé, rageur, à un mid-tempo au refrain mélodique à souhait, destiné à cartonner en concert.

C’est construit simplement, la batterie fournie un pattern facile à suivre ("Shock" par exemple, un groove simple donc efficace), les guitares se greffent dessus, distillant les mélodies ou les élans plus rageurs, au choix. Il ne reste plus à Jason Vanek qu'à poser sa voix et de faire le boulot en somme. Tout le B-A-BA du Rock’N’Roll en somme, soigneusement appliqué tout du long, sans surprise et donc sans la moindre prise de risques. Et c’est bien là que le bât blesse. En effet, le groupe joue une très bonne musique, agréable à défaut d’être novatrice, mais qu’il semble difficile pour lui de sortir de ce carcan dans lequel il s’est enfermé lui-même !

"Bad Disease" reste agréable à écouter et c’est ça qui le sauve. Mais méfiance pour VANDALLUS ! Il n’est pas certain qu’un troisième album sans tenter quelque chose de neuf ne passe sans casse. Le groupe a du potentiel, à lui de l’exploiter. Et s’il sort l’excuse que dans les années 80 les formations ne se posaient pas trente-six questions avant d’attaquer un nouvel album, il serait certainement très difficile de leur donner tort, mais que dans les années 2010-2020, dans le genre revival, il faut aussi savoir sortir du lot tant la concurrence est rude. Ne serait-ce qu’avec certains combos des ’80, toujours en activité, qui veulent pouvoir prouver qu’ils ont toujours quelque chose à dire aujourd’hui.

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   DARK BEAGLE

 
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- Jason Vanek (chant, guitare)
- Shaun Vanek (guitare)
- Tyler Harvey (guitare)
- Tim Frederick (basse)
- Steve Dukuslow (batterie)


1. Infected
2. Trash Talk'n
3. Sundown Haze
4. Heart Attacker
5. Shock
6. Shake Down
7. Loaded
8. Vandallus
9. Bad Disease



             



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