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1998 Get Some

SNOT - Get Some (1998)
Par MULKONTHEBEACH le 12 Mars 2019          Consultée 1588 fois

SNOT… Qui ne se souvient pas du très énervé et talentueux chanteur de la formation, Lynn Strait ? Personnage haut en couleurs, beau gosse tatoué, qui a déjà, dès son plus jeune âge, fait quelques séjours à la prison de Santa Barbara, pour d’obscures histoires de drogue…
Sa vie aurait pu se résumer à cela si le jeune homme n’avait pas ce talent inné pour la performance, et la musique en général.
Acoquiné avec son ami Mickey Doling et Sony Mayo (la sauce a pris !) aux guitares abrasives, avec John Fahnestock (expert en fournitures de toutes sortes) à la basse, et le batteur Jamie Miller, Lynn trouve enfin une manière saine de s’émanciper et d’être heureux !
La formation, plutôt soudée, délivrera plusieurs démos convaincantes, qui leur permet de signer un Deal sérieux avec la Major Geffen.

Les membres du groupe ont tous une culture musicale particulièrement éclectique, allant du Punk californien au Hardcore rageux, tout en ayant des influences parfois Funky, mais toujours dans un enrobage des plus Metal. Violence sonore et virulence exacerbée sont ainsi au programme de ce "Get Some", seul et unique album de SNOT. Les textes du chanteur sont le reflet de son environnement, la drogue donc, mais aussi les problèmes de société plus généralement. Tantôt éructés, tantôt chuchotés, ils montrent immédiatement la personnalité sans concessions de Strait. Mais comment ces jeunes adultes ayant grandi dans un des plus grands paradis de la Californie peuvent-ils délivrer une musique si agressive ? Dans un tel environnement, votre dévoué Mulk ferait du surf avec une bière salvatrice en fin de journée, mais non, les petits voyous de SNOT préfèrent se tirer la bourre en envoyant des scuds hyper violents à la face du monde ! Le titre d’ouverture, qui porte le nom du groupe est ainsi une ode à la rébellion, mais aussi et surtout une carte de visite assez lisible des velléités du groupe : "Nous voulons introduire dans vos vies notre vision", très autocentrée au passage, propre au message que peuvent véhiculer certains groupes issus de la scène Hardcore new-yorkaise, mais avec ce petit brin de prétention que seule la Californie sait fournir (sic).

Pour autant, soyons justes, la formule fonctionne parfaitement, et sait varier les plaisirs, souvent avec brio. Les accalmies sont nombreuses, la finesse est de la partie heureusement, et "Stoopid", qui dénonce les préjugés sur l’apparence est miraculeuse. Guitare Wah Wah en bandoulière, ce titre mid-tempo est d’une inspiration bienvenue, car les gars savent très bien canaliser et disséminer les émotions dans une seule et même chanson. Batterie sèche qui claque, riffs burnés, et dans le même temps des breaks taiseux fabuleux qui déterminent la trame d’un titre tout en le destituant de sa vocation première : la bestialité primaire.
SNOT a cette intelligence d’écriture, mais surtout dans l’interprétation, qui fait qu’on est toujours surpris, happé par une ambiance, un instant différent ! "Deadfall", déferlante hurlante est surprenante de subtilités, break surréaliste édifiant aidant, pensez-donc, Gros Minet qui rencontre Titi le temps de quelques secondes, plaisir immense au milieu d’un décor à la SUICIDAL de l’ère "Freedumb", le pied est immense ! SNOT sait varier les plaisirs tout en gardant cette authenticité qui fait que nous gardons toujours nos esgourdes en éveil.

"My Balls", au titre sans équivoque, déploie une énergie décuplée au centuple, tout en la concentrant sur une interprétation des plus groovy, alors que le chant de Strait est des plus violent ! Un titre concernant et segmentant, toute l’histoire de SNOT en somme !
Apparenté à tort et parfois à raison à la scène Nu Metal d’alors, le groupe n’aura de cesse de tromper les rumeurs, au long de sa très courte carrière. Habitué des invitations du Madman pour son Ozzfest alors très en vogue, et ami avec la plupart des représentants du genre, il transcendera néanmoins cette affiliation trop simpliste à sa verbialité si sincère et juste.
"Joy Ride" résonne ainsi comme un testament prémonitoire de Lynn Strait, avec en introduction le démarrage d’un bolide, et en guise de fin un inévitable fracas contre un mur !
Le chanteur est en effet décédé à la suite d’un accident de voiture dont il n’était pas responsable, en revenant d’une séance de studio pour donner suite à ce fulgurant premier album prometteur ! Lynn Strait et son fidèle compagnon de route, figure de proue et mascotte du groupe, son chien Dobbs, ont fini leur jeune existence sur cette terre, fracassés sur une bretelle d’autoroute…
Le destin est parfois détestable, ainsi va la vie malheureusement.

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   MULKONTHEBEACH

 
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- Mike Doling (guitare)
- John Fahnestock (basse)
- Jamie Miller (batterie)
- Lynn Strait (chant)
- Sonny Mayo (guitare)


1. Snot
2. Stoopid
3. Joy Ride
4. The Box
5. Snooze Button
6. 313
7. Get Some
8. Deadfall
9. I Jus' Lie
10. Get Some O' Deez
11. Unplugged
12. Tecato
13. M.. Brett
14. Get Some Keez
15. My Balls



             



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