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2013 Last Poem/First Light
 

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SO HIDEOUS - Last Poem/first Light (2013)
Par FENRYL le 2 Juin 2015          Consultée 1636 fois

SO HIDEOUS est un groupe originaire de New York et qui frappe d'entrée par la diversité des influences qui dégoulinent littéralement de ce "Last Poem/First Light".
C'en est même incroyable car je vous assure que j'ai eu bien du mal à les "cataloguer" un peu sérieusement pour vous satisfaire !

En tout premier lieu, il faut bien comprendre que les screams présents dès "Rising" sont bien présents tout le temps ! On est dans du Postcore, sauce DEVIL SOLD HIS SOUL par exemple (groupe que je vous recommande tellement chaudement que j'en ai des frissons) mais de façon générale on imagine également le combo marqué par la scène Hardcore de NY, tellement mythique et ultime !
Mais là où l'histoire commence à se corser, c'est que il faut ajouter à cette concoction mystique une sacrée dose de Black Sympho, d'expérimental au sens large et de Shoegaze/Metalcore… Aors, oui, je me rends bien compte qu'indiqué comme cela, on se retrouve avec un risque de mixture informe, puante et nauséabonde, et je peux le comprendre ! Je ne vous parle même pas des données du label qui me parle également des influences "classiques" dont je vous fais grâce !

Pourtant… Pourtant SO HIDEOUS se révèle une franche réussite car les différents éléments décrits ci-dessus s'additionnent véritablement bien, offrant par le biais d'une sorte d'hybridation plus ou moins naturelle des sonorités bien senties et percutantes.
L'aspect post- est indéniable et pour peu que l'on adhère au principe shoegaze des murs de guitares proche du BM, on ne peut que se trouver transporter car les américains ont su placer un aspect mélodieux/presque dépressif tout au long des 6 titres proposés. C'est contemplatif, lancinant, sombre et lumineux à la fois. Cette plainte noire trouve parfois avec bonheur des temps plus posés, bienvenues ("Rhapsody", "Stabat Mater" par exemple avec leurs finals grandioses mais aussi "My Light").

Il est à noter la capacité des musiciens à produire des ambiances de toute beauté comme cette intro de "Last Poem", suave et lumineuse : on imagine parfaitement un levé de soleil à la suite d'une tempête. A ce sujet, j'ai toujours trouvé surprenant les images décrites par des confrères sur les forêts sombres, les plaines enneigées décrites à l'écoute de tel ou tel album… Je dois avouer que je me laisse prendre au jeu avec toutes les galettes de postcore. J'ai l'impression de trouver ici la bande son d'un monde post apocalyptique (genre de film dont je raffole), juste avant le début du générique de fin, avec cette lumière violente, chaude et rassurante, laissant planer le doute d'un renouveau, d'une sortie de crise ou tout du moins d'un embryon de solution. Écoutez les 7 minutes 30 de "Glory" par exemple et vous comprendrez j'espère !

"Last Poem/First Light" n'est pas exempt de défauts, j'en conviens ! Comment ne pas vous écrire que 6 titres et 32 minutes frisent l'amateurisme ou l'E.P ? On était en droit pour un L.P d'en avoir davantage (nous connaissons tous des E.P plus longs !). Ce qui me fait vous dire cela, c'est bien que la qualité étant au rendez-vous, il est évident qu'on en demande davantage ! En cas de déception, c'est vrai que nous ne serions pas là à nous plaindre…
Mais en même temps, le groupe prend le parti de ne pas étirer à outrance ses morceaux (ceux-ci oscillent entre 4 minutes 30 et 7 minutes 30 tout de même) comme le proposent trop de groupes peu inspirés.
Néanmoins, il n'aurait pas été décevant de savourer davantage de moments plus posés, mélodieux et calmes dans cette orgie de décibels ("Rising", "My Light").

La constante mélancolie émanant à la fois des screams déchirés et déchirants mais aussi des guitares saturées à outrance, donne à ce melting pot d'influences corés un très bel écrin.
SO HIDEOUS nous délivre ainsi un opus compact et ultra efficace, chargé d'ambiances et de furie. Cet ensemble indissociable saura, à coup sûr, ravir les plus férus d'entre vous de voyages puissants et dantesques au pays des hurlements chauds et des sonorités modernes !

Note réelle : 3,5/5.

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   FENRYL

 
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- Christopher Cruz (chant, basse)
- Brandon Cruz (guitare, claviers)
- Étienne (guitare)
- Danny (batterie)


1. Rising
2. Stabat Mater
3. My Light
4. Rhapsody
5. Last Poem
6. Glory



             



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