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SWING METAL  |  STUDIO

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2015 Deadly Scenes
 

- Style : Carnival In Coal, Mr Bungle, Diablo Swing Orchestra, Devin Townsend , Ufych Sormeer
 

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6:33 - Deadly Scenes (2015)
Par METALOMANE le 30 Avril 2015          Consultée 3600 fois

"Hey kids, do you like violence? Gooood!". Bienvenue dans le monde de 6:33 ! Monde merveilleux où l’on parle de violence gratuite (un peu) et de cul (beaucoup). Franchement, que demander de plus ? Oui donc voilà, le politiquement correct, ce n’est pas le genre de la maison, alors cartésiens, cartésiennes, passez votre chemin. Vous apprécierez au passage le titre de l’album, dont le jeu de mots malin illustre le concept de l’album sur les sept péchés capitaux (un titre par péché plus une intro et un épilogue).

6:33 se retrouve ici en solo, là où il était accompagné du grand Arno Strobl (de chez CARNIVAL IN COAL pour ceux qui sont vraiment à la masse) sur le précédent opus, l’excellent "The Stench From The Swelling (A True Story)". Et ma foi, cela n’a pas l’air d’avoir perturbé le groupe qui s’en sort tout aussi brillamment qu’avant dans la création d’univers musicaux bien frappés.

L’intro gospel donne le ton de l’album, ici on ne se prend pas au sérieux ! Pour essayer de vous donner une idée de la musique du groupe, imaginez donc une B.O. plus ou moins métal d’une comédie loufoque bien trash et irrévérencieuse, genre comme si les Devil’s Rejects se tapaient l’incruste chez Tex Avery. Ça swing, ça groove, ça tape dans le délire à tous les étages. Un peu moins immédiat qu’un DIABLO SWING ORCHESTRA, dans un genre similaire, un peu plus "prog" (attention, terme à prendre avec de très grosses pincettes), plus varié et fou-fou. On a même droit à du blast et du growl sur quelques courts passages. L’influence de DEVIN TOWNSEND est omniprésente (flagrante sur le début de "Lazy Boy"), mais aussi du UFYCH sur, entre autre, la petite pause acoustique "Last Bullet for A Gold Rattle". On retrouve aussi un peu d’AKPHAEZYA surtout au niveau de l’utilisation du clavier/piano, mais 6:33 se fait bien moins Heavy que les Orléanais.

La tracklist alterne systématiquement un gros tube en puissance à la structure plus ou moins classique ("Ego Fandango", "I'm A Nerd", "Black Widow", "Lazy Boy") avec un titre un peu plus court et expérimental (le reste), pour finir sur un bon gros pavé de 13 minutes qui rassemble tout ce que le groupe sait faire dans une orgie de n’importe quoi jouissif. Les Parisiens surprennent et expérimentent tout ce qui leur passe par la tête à l’image de l’étrange "The Walking Fed" (encore un jeu de mots astucieux), présentant une structure atypique au groove sournois qui vous fera dodeliner de la tête sans que vous ne vous en rendiez compte.

Mention spéciale au chanteur principal qui exécute une performance très théâtrale et expressive, accompagné de son alter ego féminin, plus discrète, mais indispensable et d’une myriade de chœurs totalement délirants. Les refrains sont tous très chantants (celui irrésistible de "Black Widow") alors que de leur côté les guitares se fadent des partitions assez complexes et surtout très changeantes. Le clavier se taille aussi une grosse part du gâteau au sein de morceaux polymorphes où tout se mélange dans un joyeux foutoir. Enfin, un foutoir en apparence, mais où en fait rien n’est laissé au hasard, tous les titres étant bien dosés, dynamiques sans non plus trop partir en couille. Le groupe a su intelligemment garder un bon équilibre, ce qui est un exercice assez ardu dans ce genre si particulier où un gros potentiel peut être gâché par l’envie de trop en foutre partout. On n’assiste donc pas à une débandade sonore sans queue ni tête, mais bien à un conte fantaisiste nous narrant en musique ce que le genre humain est capable d’imaginer de plus tordu et immoral quand il cède à ses tentations.

Voilà ce qu’on peut tirer de ce "Deadly Scenes", gros coup de cœur pour ma part dans la liste de plus en plus longue des jeunes groupes qui osent innover, créer la musique de demain en prenant des risques sans s’imposer aucune barrière. Eh oui, va falloir vous y habituer les enfants ! L’avenir du métal est là, destiné à s’ouvrir de plus en plus, croiser les genres, s’hybrider, pour le meilleur et pour le pire. L’évolution est en marche.

P.S : Si vous avez l’occasion de les voir en live, n’hésitez pas, c’est la fête garantie !

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- Rorschach (chant)
- Niko (guitare)
- S.a.d. (basse)
- Howahkan Ituha (claviers, programmation)
- # (claviers, programmation)


1. Hellalujah
2. Ego Fandango
3. The Walking Fed
4. I’m A Nerd
5. Modus Operandi
6. Black Widow
7. Last Bullet For A Gold Rattle
8. Lazy Boy
9. Deadly Scenes



             



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