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DEATHTHRASH BOURRIN  |  E.P

Lexique death metal
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E.P

1991 Martire
 

- Membre : Mournful Congregation

MARTIRE - Martire (1991)
Par CITIZEN le 29 Décembre 2014          Consultée 1489 fois

Finalement ça tombe bien que l’Australie soit plutôt loin et plutôt cernée par des océans remplis de bancs de coraux moribonds acérés comme un riff de RAZOR et de bloops de Chtulhu, officiellement attribués à des phénomènes naturels des fonds marins. Je dis ça pas seulement parce que ça aide à confiner les sales bestioles qui y vadrouillent ou pour y isoler les éventuels départs hypothétiques de foyers de zombies ou moins hypothétiques de la nouvelle épidémie du moment (les lecteurs du futur verront dans leurs livres d’histoire qu’en 2014 ebola fait super peur), mais aussi parce que si tous les habitants y sont féroces comme les mecs de MARTIRE (/BESTIAL WARLUST, SADEX et tout) j’voudrais pas trop qu’ils viennent acheter leur baguette à la même boulangerie que moi le matin quand j’ai encore la tête dans le cul et que je risque de marcher sur les pieds de types plus costauds que moi sans faire gaffe (en plus juste avant il a piétiné dans le dernier album de MESHU... hem, dans un truc chelou, et il est déjà de mauvaise humeur, vous voyez le tableau).

En plus ils sont vieux et bougons, MARTIRE relativement précoce ne partageait ses plates-bandes et approchantes qu’avec le genre de groupes illustres cités bien scolairement en intro, et si ces types (qu’on imagine volontiers gros avec des chaînes et des camouflages flecktarn plus vieux que Mathusalem et plus sales que mes... pieds après le Hellfest parce que c’est comfy, maintenant que tout le monde a ce tableau réjouissant en tête gardons le je dois être dans le bon à 99 %, faisons une grande farandole pour célébrer ma super image d’Épinal pré-chiée par 30 ans de poses loufoques), et si ces types ont un temps enterré la hache de guerre (essentiellement un seul autre EP dans les 90 ça fait long comme armistice après les flingues risquent de plus marcher comme ta bagnole quand il fait froid), le survivant guitariste/grogneur a récemment rallié à lui la moitié de la scène du coin pour faire un vrai album, p’têt pour la mettre profond aux cousins néozélandais qui ont la prétention de voler la vedette du war-metal avec DIOCLETIAN.

Mais bon comme c’est des bourrins bien élevés ils commencent par une intro. J’aime bien des fois les intros parce que y a des groupes qui pigent pas que le manuel conseille de pomper un sample bidon à un vieux film daubé ou d’essayer de bricoler une ambiance de bataille avec des ustensiles de cuisine ; mais MARTIRE sont pas timides et je les imagine plus (changeons d’image : MARTIRE mérite sa propre allégorie bien percutante, et comme je refuse de croire que ce magma puisse avoir été conçu lors d’un processus qui implique les notions de "travail", "réflexion" et "pause kébab", bref tout ce qui rompt avec une spontanéité totale, MARTIRE est à présent un seul gros dégueulasse suant en short avec t-shirt noir avec un squelette qui fait horns up m/ et pour qui A. les hamburgers et B. lâcher des énormes pets sont des exutoires artistiques de valeur à peu près égale à celle d’un guitare solidement branchée sur un ampli le plus gros possible, ou bien un dragon VE-NERE qu’on a coincé dans le studio, bref un truc aussi peu chiant à faire qu’il l’est à écouter) entrer en studio, s’offrir une bière, mettre la sangle de sa guitare autour de son cou, boire une bière, jouer tout l’album, siroter une bière, s’apercevoir tout connement et l’air penaud qu’il a oublié son intro, pour simplement recycler un bout d’ébauche de chanson avortée (mais qui fait du boucan !) et la foutre en premier. Une intro c’est une intro par seule vertu de son placement et parce qu’on est censé s’en branler non ? Raté, cette entame est plutôt dur à ignorer avec son riff tordu qui mène nulle part, un pré-tabassage qui s’il se met pas encore en vitesse maxxx++ est déjà nettement trop vénère pour avoir été pensé par MARTIRE pour vous faire "rentrer doucement" dans leur "univers musical" (mort de lol, c’est à peu près aussi doux qu’un hummer qui dégringole un ravin), en plus ça braille et ça teste déjà les limites de vos enceintes niveau volume et basses, et ça pendant à peu près autant de temps que ce qu’il a dû falloir pour faire le démon grimaçant de la cover. (De toute façon cette piste ne s’appelle pas intro, elle s’appelle "Slut").

Ouais ils sont pressés, qu’est ce que ça va être quand MARTIRE abat son jeu et envoie la sauce pour de vrai de vrai, et commence BROABROABROA DOUGOUDOUGOUDOU qui s’appelle en fait "Apocalypse" mais je préfère mon nom perso, même si les deux collent assez justement, il commence juste et ça souffle du tonnerre ! Du bourrin bourrin (adjectif) bourrin (qualifiant l’autre adjectif) bien bourrin (juste pour être sûr) avec des riffs thrashy audibles de temps à autres quand la gratte arrive à hurler par-dessus les tourments de lave bouillante du Tartare que le mec MARTIRE régurgite en masse compacte avec breaks infernaux, douleur et compagnie dans la cohue la plus pure ! Un refrain qui se détache, "PEACE KEEPER ! PEACE KEEPER !", en éructations bougonnes de sanglier enragé, un gars qui semble pouvoir relever la tête de son entreprise de destruction qu’une seconde, s’essouffler à gruiker le premier truc venu avant de replonger s’étant laissé hypnotiser par la violence de son propre truc, j’en ai tellement la bave aux lèvres que ça ruisselle jusqu’aux pieds de ma collègue de bureau ! La transcription musicale parfaite de l’image du rejeton d’un tank qui copule avec une benne à ordure, image qu’était utilisée je sais plus pour quoi dans un Unreal Tournament, qui était aussi pas le moins bourrin des jeux videos, en rajoutant le sentiment d’urgence de gars qui savent pas trop ce qu’ils font mais qui tant qu’à faire y mettent tout. A moins que ce soit juste la transcription d’un relevé sismique d’une répête d’ANGELCORPSE !

Entre deux albums de REVENGE, pour les gars qui enlèvent pas leur cartouchière pour dormir ni leur masque à gaz pour descendre à la supérette (sans oublier le radioréveil avec "Vengeance War Till Death" ce serait une négligence), ce très beau machin ug gracieusement réédité par NWN qui prend soin que vous ayez des acouphènes avant 25 ans. Cet EP en deux mots : bête (au sens handicapé mental et bête sauvage, on peut quand même faire des putains de trucs avec la langue française) et méchant, même si n’importe quel tribunal compétent se rendra compte que le trépignant MARTIRE ne peut être tenu pour responsable de ses actes !

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- Vince Feleppa (chant, guitare)
- Frank Usmiani (basse)
- Dave Hopgood (batterie)
- Tony Vlavis (guitare lead)


1. Slut
2. Apocalypse
3. Hellchrist
4. Peace Keeper
5. Hell-a-caust
6. Thou Shalt Burn



             



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