Ben voilà, moi je préfère "Diary"... à "Blizzard Of Ozz". Ce dernier est remarquable mais "Diary", avec peut-être moins de tubes, possède une espèce de beauté incroyable. D'abord le solo de Rhoads sur "Over The Mountain"... mais quand est-ce qu'il s'arrête ce diablotin ?
Mais j'en viens vite à ma chanson culte : "Diary Of A Madman". Six minutes et seize secondes de grande musique, un titre qui reflète tout Ozzy, ce bel arpège, sombre, annonciateur de gros nuages, collant parfaitement aux lyrics psychotiques du titre. Ce son, cet écho, file le bourdon, les foies. Parce qu'il y a aussi la voix d'Ozzy qui donne le frisson, vous laisse penser que le type est réellement malade, celui qui hurle dans le micro a un gros problème, pas de doute. On se persuade que sans la musique, le Heavy Metal, il aurait suivi Charles Manson. Tout est beau dans ce morceau, y compris les violons qui, généralement, brisent ma commisération.
J'insiste lourdement mais ce deuxième album a tout de la perle. "You Can't Kill Rock And Roll" est ainsi un puissant remontant pour les jours de déprime, une belle claque à tous ceux qui vous prennent la tête avec cette musique qu'ils ne comprennent pas. Après quoi Rudy Sarzo fait claquer sa basse pour "Believer", heavy et riffs brodés au point d'or, c'est un ouvrage puissant fait par des artisans compagnons du devoir. Et penser que la tournée qui s'ensuivait à vu périr le génial Randy Rhoads ajoute un voile d'émotions dans ces huit plages, renforce la beauté testamentaire de cet album.
"Diary Of A Madman" est réellement un album de légende qui aurait mérité une pochette moins tarte... enfin quand on est Ozzy on ne se refait pas.