SYMPHONY X : THE DIVINE WINGS OF TRAGEDY (1996)

Bon… quelques mois plus tard, j’ai enfin pu me procurer The divine wings of tragedy. Puisque les critiques de cet album semblent plutôt mitigées, et que moi je le trouve excellent, je vais me permettre de faire ma propre critique personnelle et détaillée, afin de soulever d’autres commentaires si possible.

Of sin and shadows : excellent titre avec une rythmique de béton, et un chant de Russel Allen qui va vous chercher dans les tripes, question de vous faire comprendre dès les premières minutes que vous avez affaire à tout un chanteur avec des lignes de vocal très accrocheuses. Ensuite, le passage épique avec les chœurs est tout à fait réussi, très surprenant même à la première écoute. Finalement, les solis de guitare/clavier sont magnifiques, avec une grande dextérité.

Sea of lies : Une ligne de basse qui vous montre que Thomas Miller n’est pas seulement pour accompagner Michael Romeo et cie. Un titre plutot speed, avec un « refrain » qui débute à un moment plutôt innatendu (ceci dit, aucun refrain n’est identifié à l’endroit des paroles de cette chanson).

Out of the ashes : Un pur délice du début à la fin…. Tout y est parfait. L’intro vous assome avec un riff de guitare très « classique », qui fait penser à du bach et du paganini mélangés. Lorsque le vocal embarque, vous recevez une autre claque… que c’est bon!!! Un bridge très réussi, qui introduit un refrain plus qu’accrocheur, avec la montée de vocal à la fin accompagnée d’un début de solo de guitare… et finalement, mon bébé, le trio guitare-basse-clavier vers la fin de la chanson, qui déferle à une vitesse impressionnante… tout à fait jouissif, de quoi faire pleurer de bonheur tout musicien qui recherche des enchaînements de note rapides et mélodiques.

The accolade : Un titre tout simplement époustouflant… l’introduction nous embarque immédiatement dans le mood très atmosphérique, doux, mais qui progresse tranquillement vers un riff plus heavey. L’ambiance que donne le clavier est tout simplement magique. Russen Allen chante merveilleusement sur cette chanson, la voix est très bien placée et accompagne parfaitement l’ambiance unique qui règne dans cette chanson. À noter, le break de chant d’église accompagné d’orgue introduit parfaitement l’interlude dans laquelle une série d’instruments s’enchaînent et se superposent, et le tout avec des mesures différentes… c’est indescriptible comme c’est beau, cette partie instrumentale est tout simplement incroyable. Bref, un titre tout simplement parfait.

The pharaoh : Un peu moins bon que les autres, mais l’ambiance de musique égyptienne faite au clavier est assez bien réussie, et le riff de basse est plutôt surprenant. La partie plus heavey/speed est ma préférée, les vocaux s’enchaînent d’une façon infernale.

Eyes of medusa : Ce n’est pas mon préféré, mais il se fait apprécier après plusieurs écoutes. Le riff (tout comme la plupart des riffs de Symphony X) est brutal, et vous arrache les trippes, et le vocal de Allen est très mélodique. J’aime bien les enchaînements de mesures, qui sont imprévisibles.

The witching hour : Un riff de guitare très flamenco, rapidement accompagné de basse, qui suscite déjà beaucoup d’intérêt! Malheureusement, le reste de la chanson ne réussit pas à nous épater autant… le refrain n’est pas si mauvais, et le solo de guitare s’écoute bien, mais ce n’est certainement pas le meilleur titre de l’album… il faut dire que c’est assez difficile de demeurer à un niveau de qualité si élevé durant un album complet!

The divine wings of tragedy : Une perle… qui débute par des chants d’église ma foi très réussis, les harmonies vocales sont époustouflantes. S’en suit un riff très rythmé toujours à la symphony x, et d’une partie instrumentale qui débute bien le morceau de 20 minutes. On prend une petite pause, et on enchaîne avec une section très prog, et beaucoup plus douce, avec un très bon riff de guitare sans distorsion. On est déjà envoûté, et ce n’est que le commencement! Il s’en suit une cascade de riffs avec des mesures qui ne cessent d’évoluer. On passe de parties très douces à des bouts beaucoup plus métal/prog tout au long de la chanson, ce qui la rend si magique… on ne s’en lasse pas!

Candlelight fantasia : Est-ce que Symphony X a l’habitude de mal terminer un album? À ce que je sache, ils terminent toujours sur une très bonne note, et c’est d’autant plus le cas pour The divine wings of tragedy! On a ici affaire à un bijou, construit de façon tout simplement parfaite… qui passe de riffs très doux, à un passage un peu plus metal, mais tout en conservant l’ambiance magique instaurée dès le début. Point fort : le refrain… un des meilleurs que j’ai jamais entendus, il en donne des frissons…

Je recommande cet album à tous les métalleux qui ne détestent pas une petite sauce de prog. Seul petit point faible, la qualité sonore n’est pas à son meilleur, mais ce n’est pas agaçant, et on l’oublie assez vite. Les titres ne sont bien entendus pas aussi bons les uns que les autres (comment pourrait-on faire pour composer des « accolade » et des « out of the ashes » à chaque fois…) mais chaque chanson a son petit quelque chose de particulier. Il y a tant de perles sur cet album, c'est une référence pour tous les amateurs de power-prog.

Verdict final : 9.5/10